Kenya : les injecteurs protégés

28 Décembre 2010
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Les personnes usagères de drogue par injection représentent environ 4 % du nombre de nouvelles infections à VIH au Kenya. Rien que dans la capitale, Nairobi, 6 % des nouvelles contaminations par le VIH concernent des personnes injectrices. Voilà, pour les chiffres. Des chiffres qui frappent les autorités kenyanes. D'autant plus qu'une récente étude publiée l'été dernier dans la revue scientifique The Lancet expliquait que si le gouvernement "adoptait immédiatement des mesures de contrôle adéquates, il pourrait réduire de 30 % la prévalence du VIH parmi les [personnes consommatrices] en quatre ans." Comme l'explique la revue du Réseau juridique canadien VIH/sida (1), ces éléments ont incité le gouvernement à mettre en place une nouvelle politique de réduction des risques parmi les consommateur de drogues par injection (à Nairobi, on compterait 24 500 consommateurs dont la moitié sont injecteurs). Un des grands principes de cette nouvelle politique est de considérer "la dépendance à la drogue comme une question de santé plutôt que de justice pénale". Le gouvernement va donc mettre en place des mesures pour faciliter l'accès aux traitements des personnes consommatrices qui sont séropositives. Ainsi le pays envisage (comme cela existe ailleurs) qu'une personne qui suit un traitement contre la dépendance à la drogue et contre le VIH se voir remettre une carte officielle qui la protège des opérations de police : pas d'arrestations, de placement en détention, etc.
Plus d'infos sur www.aidslaw.ca
(1) "Revue VIH/sida, droit et politique", volume 15, N°1, octobre 2010.