La Cour des comptes dénonce le coût des analyses médicales

17 Août 2013
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Les tarifs et le volume des analyses médicales, en ville comme à l'hôpital, doivent encore baisser pour faire économiser 500 millions d'euros par an à l'Assurance maladie, selon un rapport de la Cour des comptes (19 juillet). Ce rapport a été commandé par la commission des Affaires sociales du Sénat. Le document officiel avance que, malgré les efforts de maîtrise des coûts depuis 2006, l'augmentation régulière de ces actes pèse encore trop sur le budget de la Sécurité sociale. "La place grandissante qu'occupe la biologie médicale dans le parcours de soins justifie les efforts qui restent à consentir pour que, dans un contexte de retour indispensable à l'équilibre des comptes sociaux, elle s'exerce dans les conditions les plus efficientes pour les assurés et les plus économes pour l'assurance-maladie", estime la Cour. Le montant total es dépenses de biologie médicale peut être estimé à 7,2 milliards en 2011 (60,5 % dans les laboratoires de ville, 33,1 % dans les hôpitaux, 6,4 % dans les cliniques à but lucratif), selon la Cour. Pour la biologie libérale elle recommande une "intensification des adaptations tarifaires", en diminuant de deux centimes d'euros au moins le prix de base unitaire (de 0,27 à 0,25), pour une économie de 220 millions par an. Pour l'hôpital, la Cour des comptes estime possible une réduction de 10 à 15 % du nombre d'actes, pour une économie de 200 à 300 millions. Comme le précise "Le Figaro", l'hôpital aurait un effort particulier à faire. Le rapport dénonce une tendance des praticiens hospitaliers à redemander des examens déjà effectués en ville. S'agissant des laboratoires de ville, elle recommande de dénoncer la convention liant les biologistes à l'assurance maladie, qui arrive à échéance en juillet 2014, et de la renégocier pour cinq ans. L'un des motifs de non-maîtrise des dépenses pointés par la Cour des comptes repose sur l'accroissement du nombre d'actes, comme le dosage de la vitamine D. En dix ans, le nombre d'analyses a bondi de 60 %, "alors que l'indice de volume de l'ensemble des soins de ville n'a progressé que de 35 %", peut-on lire dans le rapport.  Enfin, notons que certaines propositions du rapport se rapprochent de propositions faites par le Syndicat des biologistes. Notamment, l'établissement d'une liste d'examens de référence pour chaque maladie, qui serait partagée par les médecins et les biologistes et qui prévaudrait en cas de différend.