L’inter-LGBT fait campagne

5 Juin 2021
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« Élections régionales et départementales : un enjeu pour les personnes LGBTQI+ » Ce n’est pas une question, mais bien une affirmation que pose le communiqué de l’Inter-LGBT (25 mai). « Les 20 et 27 juin prochains les Français-es seront amenés-es à choisir leurs représentants-es dans les assemblées régionales et départementales, rappelle le collectif. Ces collectivités, qui prennent des décisions impactant des aspects essentiels de nos vies, ont un rôle important à jouer en matière de prévention des discriminations LGBTphobes, d’accompagnement des parents et futurs parents, d’éducation à la diversité dans les lycées et les collèges et également concernant la santé ». Du coup, l’inter-LGBT a décidé de lancer une campagne d’information nationale « Agir Pour » (#AgirPour) visant à « mobiliser autour de ces enjeux les candidats-es et l’ensemble du corps électoral ». Cette campagne s’appuiera sur le réseau de l’Inter-LGBT, présent dans plusieurs des régions de France, et qui comprend une soixantaine d’associations membres. Le dispositif comporte deux guides d’informations, un site dédié et une campagne (affichage et digitale). À l’occasion de ces élections, l’inter-LGBT entend sensibiliser sur ce scrutin et appeler « les sympathisants-es de la cause LGBTQI+ à se manifester dans les urnes en encourageant les listes et les candidatures qui soutiennent le projet d’une société plus inclusive ». Sur le volet des régions, trois propositions concernent la santé. Il s’agit ainsi « d’aménager l’offre de santé de proximité sur le territoire de manière à garantir un accès aux soins de qualité pour toutes et tous, notamment en luttant contre les déserts médicaux dans les espaces où la population est la plus fragile (vieillissement, pauvreté...) ». Autre proposition : « Promouvoir la santé auprès du public, des jeunes notamment, et favoriser leur accès à la prévention et aux soins, particulièrement en matière de santé sexuelle et de contraception. Aider à la création de lieux d’écoute et de prévention jeunesse pour la sexualité, les drogues, le mal-être et la violence ouverts à toutes et à tous et sans rendez-vous pour que les adolescent-e-s bénéficient de conseils anonymes et gratuits. Ces structures pourront aussi mettre en place des actions spécifiques de lutte contre les discriminations (débats, projections...). Enfin, la dernière proposition Santé entend « veiller à ce que chacun-e bénéficie d’une prise en charge adaptée et bienveillante, notamment en formant les personnels à l’accueil des publics spécifiques, en augmentant de nombre d’interprètes LSF (langue des signes) afin de permettre un meilleur accès aux soins pour les personnes sourdes, en soutenant la création et la pérennisation de structures de soins spécialisées : centre de planification familiale, centre de soins spécialisés pour certaines prises en charge (VIH, handicaps spécifiques, centre de santé accessibles aux plus démuni-e-s et aux personnes migrant-e-s, dispositifs itinérants pour aller au contact de populations marginales...).  Pour la partie concernant les départements, il s’agit, entre autres, de défendre la vaccination, l’accès à l’IVG, d’ « aider les centres de planification familiale à se former à l’accueil des femmes lesbiennes et bisexuelles et des personnes trans, afin de leur garantir un suivi gynécologique de qualité », de « soutenir les initiatives visant à développer une offre de santé sexuelle et globale envers les populations LGBTQI+ et exposées au VIH, hépatites et IST (contrats, réseaux ou maisons de santé) » et concernant le VIH « d’encourager la création de structures médicales spécialisées dans le domaine de l’accueil et du suivi des personnes séropositives (sur le modèle du 190 à Paris) ».