MDMA et ecstasy : L’ANSQM fait un point d’info dans "Vigilances"

L’analyse des données des différents outils des centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP) montre que l’usage d’ecstasy ou de MDMA (Méthylènedioxyméthamphétamine), qui avait beaucoup diminué dans les années 2010, revient à un niveau de consommation au moins égal à celui des années 2005, explique Charlotte Pion dans "Vigilances", n°68, janvier 2016, le bulletin de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les admissions dans les services d’urgence liées à l’usage d’ecstasy ou de MDMA associée ou non à d’autres produits semblent avoir progressé ces dernières années. Lorsqu’on regarde la période 2005 à 2014, on note que 70 % des admissions en urgences liées à cet usage ont été rapportées entre 2012 et 2014, note "Vigilances". Par ailleurs, une enquête (Drames : décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances) fait le compte des décès imputables à la MDMA : 14 cas en lien direct ou indirect en 2013, contre 9 cas en 2011. "Les personnes usagères d’ecstasy ou de MDMA sont majoritairement des hommes, de vingt à trente ans, dont les modalités de consommation ont peu changé. Ils sont généralement poly-consommateurs de drogues psychostimulantes sur un fond d’usage régulier d’alcool et de cannabis", explique "Vigilances".