Médicament : le CISS veut une autre politique

1 Novembre 2014
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Le CISS (Collectif interassociatif sur la santé) a publié (22 octobre) un communiqué appelant à "une autre politique du médicament", et cela à la faveur des débats sur les "conditions de l’arrivée sur le marché français d’un nouveau traitement de l’hépatite C, le sofosbuvir, suscitent l’émoi de l’opinion publique du fait du prix auquel prétend le laboratoire qui le produit". "Si chacun comprend bien que les producteurs de ces biens de santé doivent être rémunérés pour leurs efforts de recherche et de développement comme pour la mise en production et la distribution, le citoyen ne peut qu’être saisi d’effroi devant des prix qui suggèrent un niveau de rémunération des actionnaires dénué de tout lien avec ce que peut supporter notre système d’assurance maladie universel et solidaire", avance le CISS. Il explique avoir adressé un courrier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, "réclamant l’ouverture d’une concertation nationale afin de programmer les évolutions normatives nécessaires dans la politique du médicament". Bon, dit comme cela, ce peut sembler assez techno. En fait, trois raisons motivent cette demande. Premièrement, la nécessaire évolution du mode de fixation des prix. La présidente du CISS, Danièle Desclerc Dulac, citée dans le communiqué, avance ainsi : "La question du prix des médicaments, et celle de son impact sur l’accès aux soins, reste (…) entière et doit de notre point de vue être approchée dans un esprit de sauvegarde de l’accès aux soins de tous". Deuxième raison : l’adaptation des processus d’évaluation et de réévaluation des médicaments et des dispositifs médicaux. Troisième : la transparence maintenant indispensable dans la décision publique en matière de médicaments et de dispositifs médicaux. Reste à attendre la suite donnée par la ministre à cette demande.