Meta sanctionnée

8 Décembre 2022
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Le géant américain des réseaux sociaux Meta, maison mère de Facebook, a écopé d'une lourde amende de 265 millions d'euros de la part du régulateur irlandais (DPC) pour le compte de l'Union européenne (UE), pour ne pas avoir protégé suffisamment les données de ses utilisateurs-rices, explique l’AFP. Cette sanction intervient dans un contexte de renforcement des amendes et procédures judiciaires dans l'UE et aux États-Unis contre les mastodontes de la technologie tels que Google, Amazon, Facebook et Apple, les fameux « GAFA ». « La Commission de protection des données (DPC) annonce (...) la conclusion d'une enquête sur Meta Platforms Ireland Limited », filiale de Meta et « instance qui contrôle les données du réseau social Facebook, lui imposant une amende de 265 millions d'euros et une série de mesures correctives », écrit la DPC dans un communiqué (28 novembre 2022). Le gendarme irlandais avait annoncé en avril 2021 l'ouverture d'une enquête visant Facebook pour le compte de l'UE, après la révélation d'un piratage par des hackers des données de plus de 530 millions d'utilisateurs-rices remontant à 2019.  L'enquête a porté sur les applications « Facebook Search, Facebook Messenger, Contact Importer et Instagram Contact Importer (...) entre le 25 mai 2018 et septembre 2019 », et cherchait à savoir si Meta avait protégé les données de ses utilisateurs-rices suffisamment au regard de la réglementation européenne, la RGPD. La décision d'imposer une amende à Meta et ses filiales concernées a été prise récemment  à la suite de constatations "d'enfreintes à la réglementation européenne (RGPD) », détaille la DPC, citée par l’AFP. « La protection des données personnelles des gens est essentielle dans la manière dont notre entreprise fonctionne », a réagi un porte-parole de Meta. « C'est pourquoi nous avons pleinement coopéré avec la Commission de protection des données sur cette question importante. Nous avons réalisé des changements sur nos systèmes », a-t-il ajouté. La RGPD, lancée en 2018, donne plus de pouvoir aux régulateurs-rices pour protéger les consommateurs-rices face à la domination de Facebook, Google, Apple et Twitter et autres qui, attirés par une fiscalité avantageuse, ont choisi l'Irlande comme port d'attache en Europe.  Les régulateurs-rices peuvent infliger une amende pouvant représenter jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires mondial de ces groupes.