Patrick Bloche (PS) s’engage contre la sérophobie

6 Juin 2012
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Député-maire du XIème arrondissement de Paris, Patrick Bloche (PS) est en lice pour un nouveau mandat. Très connu, ce député est un des pères du PaCS. Il a beaucoup travaillé sur les questions de culture et c’est un député influent et écouté. Il est également membre du groupe d’études sur le VIH/sida. Dans le cadre de la campagne, AIDES l’a interrogé sur la sérophobie et le dépistage forcé instauré par la loi LOPPSI 2.

"Comme vous le savez, le PS est évidemment engagé contre les discriminations fondées sur l’état de santé, et contre la sérophobie. Il est prêt à envisager l’amélioration de la loi pénale, même si c’est aussi une action au plus prêt du terrain, à école, dans les entreprises et les services publics, qui permettra de lutter efficacement et durablement contre les préjugés et les discriminations qui visent les personnes vivant avec le VIH/sida", écrit le député socialiste. "En ce qui concerne la loi LOPPSI2, les députés socialistes ont dénoncé avec force la disposition de la loi dont il est question [la loi LOPPSI 2 prévoit un dépistage obligatoire de personnes présumées séropositives lorsqu’elles ont été en contact avec des dépositaires de l’autorité publique (forces de l’ordre, huissiers…) ou des personnes chargées d’un service public (agent de caisse de sécurité sociale…), ndlr]. Le principe du consentement au dépistage, établi il y a dix ans, relève de la protection des libertés individuelles. Ce principe, qui a été remis en cause à travers cette nouvelle mesure est essentiel pour nous. C’est pourquoi je considère qu’il convient de l’abroger", indique Patrick Bloche.

AIDES a aussi demandé au candidat s’il était réélu s’il participerait de nouveau au groupe d’études sur le VIH/sida de l’Assemblée Nationale. "Le groupe d’études sur le VIH/sida, constitué au sein de l’Assemblée Nationale et dont je suis membre, traduit une prise de conscience par les parlementaires du caractère singulièrement politique des réponses données par la société à l’épidémie. Il est donc nécessaire, je crois, d’en poursuivre les travaux, et de tisser les liens nécessaires entre celui-ci, le Conseil national du sida et l’ensemble des associations de lutte contre le VIH/sida", explique le député-maire du XIème arrondissement de Paris.