Pauvreté et prestations sociales

16 Octobre 2022
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Les quelques 9,2 millions de personnes en situation de précarité en France ont perçu en moyenne 335 euros par mois d'aides sociales en 2019, ce qui a permis de diminuer de 7,6 points le taux de pauvreté, selon une étude publiée 29 septembre par la Direction des statistiques des ministères sociaux (Drees). Grâce à ces prestations, qui comprennent les minima sociaux, les allocations logement, les prestations familiales et la prime d'activité, le taux de pauvreté a atteint 14,6 % de la population en France métropolitaine, alors qu'il aurait atteint 22,2 % sans ces allocations, précise la Drees. Autrement dit, les prestations sociales réduisent le taux de pauvreté d'un tiers. Pour les personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté — il est fixé à 1 102 euros par mois pour une personne seule —, ces prestations représentent 38 % de leur revenu disponible. Il s'agit ici d'allocations « non contributives », c'est-à-dire que la personne bénéficiaire les perçoit sans avoir dû cotiser au préalable : les prestations de l'assurance chômage ne sont pas prises en compte dans ce calcul. L'effet de la redistribution sur le taux de pauvreté est particulièrement marqué pour les familles monoparentales (-20,7 points pour celles avec au moins deux enfants), pour les familles nombreuses (-15,7 points pour les couples avec trois enfants), et pour les jeunes de moins de 20 ans (-12,7 points). Le nombre de personnes allocataires de minima sociaux a augmenté 4,4 % en 2020, sous l'effet de la crise de la Covid-19. Il a ensuite baissé de 3,5 % en 2021. Au total, en incluant les conjoints-es et enfants à charge, 7,1 millions de personnes sont couvertes par ces minima, soit une personne sur dix en métropole et une sur trois dans les départements d'Outre-mer (hors Mayotte).