Question parlementaire pour les soins funéraires

25 Janvier 2012
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Députée PS de Gironde, Michèle Delaunay a déposé le 16 janvier 2012 une question écrite au gouvernement. Elle y interpelle le ministre de la Santé Xavier Bertrand sur "la discrimination réglementairement instituée à l’encontre des personnes porteuses du VIH au moment de leur décès". "En effet, les soins funéraires sont interdits dans un certain nombre de cas. Selon l’arrêté pris en Conseil d’Etat le 20 juillet 1998 fixant la liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines opérations funéraires…" Cet arrêté indique qu’il ne "peut être délivré une autorisation de pratiquer des soins de conservation sur le corps des personnes décédées de charbon, de choléra, de fièvres hémorragiques virales, d’hépatites virales B, C, D ou E, de peste, de rage, d’infection par le VIH". La députée avance dans sa question au gouvernement qu’une "telle réglementation n’est pas dépourvue d’ambiguïté puisqu’une personne peut être porteuse du VIH sans que cette infection soit la cause du décès". Pour Michèle Delaunay, cette interdiction "ne paraît pas légitime et elle présente un caractère dramatique pour les proches désireux de revoir la personne décédée". Elle demande au ministre Xavier Bertrand de bien "vouloir lever cette interdiction et supprimer ainsi une discrimination particulièrement douloureuse au regard des circonstances dans lesquelles elle s’applique".

 

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Portrait de petitpaumé

Pour info, ci dessous le positionnement du Ministère. Cela semble avancer enfin.

Xavier Bertrand va faire évoluer les dispositions sur les soins funéraires et sur le don du sang "Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a affirmé mardi sa volonté de faire évoluer "très vite" les dispositions concernant les soins funéraires des personnes séropositives, comme le demandent les associations de lutte contre le sida et le Conseil national du sida. "Je ferai évoluer très vite et dans les semaines qui viennent les dispositions qui concernent les soins funéraires pour les victimes du sida, pour les victimes d'hépatite. Je le ferai", a déclaré le ministre lors de la présentation de ses voeux à la presse. "J'entends bien les questions qui sont posées, j'entends bien les garanties qui sont demandées, mais je pense que c'est un point essentiel au nom du respect des défunts", a-t-il ajouté. La Direction générale de la santé (DGS) avait estimé le 10 janvier qu'il serait "possible" d'autoriser les soins de conservation pour les personnes porteuses du VIH décédées, aujourd'hui interdits, "dès lors que les conditions adéquates de pratique (...) auront été définies".