Réforme de l’hôpital

5 Août 2021
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Mercredi 7 juillet s'est tenue une conférence de presse du collectif « Notre hôpital, c'est vous » (à l'initiative des collectifs Inter-hop et Inter-urgences) qui porte un projet de référendum d'initiative partagée pour une réforme de l'hôpital public, fondée sur un accès universel à la santé, une refonte du financement et un renforcement de la démocratie sanitaire. Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la procédure de Référendum d’initiative partagée (RIP) en 2015, une proposition de loi initiée par des citoyens-nes a été déposée au Conseil constitutionnel à cette occasion. Cette proposition de loi sur l’Hôpital Public est portée par 203 parlementaires français-es issus-es de onze groupes politiques de l’Assemblée nationale et du Sénat au nom de « l’accès universel à un service public hospitalier de qualité », permettant ainsi son examen par le Conseil constitutionnel. La première étape du référendum d'initiative partagée - à savoir qu'un cinquième des parlementaires soutiennent la proposition de loi portée dans le cadre du référendum - a été franchie. Le Conseil constitutionnel doit maintenant examiner la conformité de la proposition de loi à la constitution et également aux conditions attendues pour un référendum d'initiative partagée. Sa décision sera rendue à la rentrée. Ensuite, ce sera l'étape du recueil des signatures de citoyens-nes (la proposition doit être signée par 10 % du corps électoral, soit 4,7 millions de citoyens-nes) pendant neuf mois. Ce référendum d'initiative partagée est soutenu par plusieurs associations, dont AIDES, Médecins du Monde, Oxfam ou encore Emmaüs. Pour en savoir plus sur le collectif « Notre hôpital, c'est vous » et faire une promesse de signature. AIDES a réagi avec la lecture d’un texte lors de la conférence de presse : « AIDES souhaite réaffirmer son soutien plein et entier au projet de référendum d’initiative partagée pour une réforme de l’hôpital public. Nous nous réjouissons que cette première étape -et non des moindres- ait été franchie », déclare l’association. « L’épidémie de Covid-19 a jeté sous une lumière encore plus crue les conséquences délétères de décennies d’une politique libérale en santé, avide de coupes budgétaires, d’optimisation, d’indicateurs de performance. Une politique qui a oublié l’humain : patientes et patients, professionnels-les de santé, du médico-social, accompagnants et accompagnantes communautaires, nous ne manquons pas de conviction, d’abnégation, mais nous manquons de moyens et de considération. Les inégalités sociales en santé n’ont jamais été aussi criantes », déplore AIDES. Et l’association de conclure : « Rien pour nous, sans nous ! », mot d’ordre de la lutte contre le VIH-sida, est le mot de ralliement de ce référendum d’initiative partagée. AIDES a fondé son combat sur le pouvoir de transformation sociale des personnes vivant avec le VIH et de leurs expériences du système de santé. Nous sommes toutes et tous des patients réformateurs, des patientes réformatrices de notre système de santé ! Et ce référendum d’initiative partagée en est un levier pour nous toutes et tous ».