Rétention administrative : dérogation pour Mayotte

27 Février 2019
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Le parlement a rétabli (14 février) une dérogation à Mayotte qui augmente la durée possible de rétention administrative avant intervention de la justice, afin de faire face à l'immigration clandestine massive que connaît le 101e département français. Le Sénat a donc adopté définitivement la proposition de loi, portée par le groupe LREM, déjà votée par l'Assemblée nationale le 29 janvier. Le texte (soutenu par la droite, mais contesté par la gauche) propose de maintenir un délai de saisine du juge des libertés et de la détention (JLD) de cinq jours pour les personnes étrangères placées en rétention à Mayotte au lieu de deux sur le reste du territoire français. Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a défendu un régime dérogatoire « proportionné » et « parfaitement adapté à la réalité de la situation mahoraise », soulignant que « la pression migratoire y est massive et constante ». Selon des données de l'Insee (2017), 48 % de la population de Mayotte est de nationalité étrangère, dont la moitié en situation irrégulière.