Santé publique France créée le 1er mai

12 Mai 2016
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Santé publique France, la nouvelle agence nationale de santé publique, a été officiellement créée par ordonnance, le 1er mai 2016. Cette décision fait suite à l’adoption de la loi Santé. C’est le professeur François Bourdillon qui la dirige. Santé publique France reprend les missions et les compétences des trois agences sanitaires : l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes), l’Institut national de veille sanitaire (InVS) et l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus). A cela s’ajoute une structure appelée Adalis (Addictions drogues alcool info service). Ce regroupement permet d’assurer la continuité des actions en santé publique, de la surveillance de la santé des populations à la mise en place d’actions de prévention ou d’interventions en cas de situation sanitaire exceptionnelle, note le communiqué officiel. Les missions de la nouvelle agence sont : l’observation épidémiologique et la surveillance de l’état de santé des populations ; la veille sur les risques sanitaires menaçant les populations ; la promotion de la santé et la réduction des risques pour la santé ; le développement de la prévention et de l’éducation pour la santé ; la préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires ; le lancement de l’alerte sanitaire. Santé publique France est organisée autour de quatre conseils : un conseil d’administration qui réunit une trentaine de membres de tous horizons, dont 9 représentants de l’Etat (qui est majoritaire) ; un conseil scientifique dont le rôle est de veiller à la cohérence scientifique de l’agence. Il se compose d’un président et de 26 membres, dont au moins 4 exerçant ou ayant exercé à l’étranger ou dans des organisations européennes ou internationales, un comité d’éthique et de déontologie, un comité d’ouverture et de dialogue. Il intègre des représentants d’horizons différents, dont le rôle est d’éclairer l’agence sur les attentes de la société civile. Concernant les premiers axes de travail (déterminants, populations, pathologies, interventions et territoires) et les programmes lancés, on peut noter le tabac (programme 1), les drogues et autres addictions (programme 3), la santé sexuelle (programme 4), les populations vulnérables (programme 13), les cancers (programme 17), les maladies infectieuses (programme 16). L’agence compte 625 agents, son budget de fonctionnement est de  200 millions d’euros. Elle gère 9 sites internet grand public et une douzaine de lignes d’aide à distance en santé.