Sites d'injection : le débat progresse au Canada

21 Avril 2012
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Une étude du Centre d'excellence du VIH/sida de Colombie-Britannique apporte des munitions aux groupes communautaires qui souhaitent qu'on implante des sites d'injections supervisées, indique l’agence de presse QMI (29 mars ). Elle cite une étude parue dans le magazine spécialisé "Open Medicine" fin mars. Les auteurs remettent en cause le projet de loi du gouvernement conservateur canadien qui criminalise davantage la possession de stupéfiants. "La criminalisation des consommateurs de drogues dures continue de démontrer son inefficacité en étant incapable de réduire le nombre de nouveaux consommateurs. Elle contribue de surcroît à accentuer les problématiques de santé sociale", affirment-ils. L'article indique que les pays où on a implanté les sites d'injections [supervisées] ont vu réduire les cas de VIH/sida ou d'hépatite C. "Depuis 1986, c'est plus de 90 sites d'injections supervisées qui ont été ouverts en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, au Luxembourg, en Norvège et en Australie (…) des initiatives qu'il faut considérer comme d'une évidente efficacité", selon l'article de la revue scientifique. L’agence QMI rappelle qu’à "Montréal, la Ville et les groupes communautaires continuent de discuter, (pour) savoir s'il [faut] aménager les sites d'injections dans des établissements de santé ou dans des endroits privés".