Solidarités : Aurore Bergé, ministre

24 Juillet 2023
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Macroniste clivante issue de la droite, la cheffe des députés-es Renaissance Aurore Bergé a longtemps bataillé pour décrocher un poste au gouvernement. C’est fait puisqu’elle a été nommée au ministère des Solidarités et des Familles, à 36 ans.  Elle succède à Jean-Christophe Combe, venu de la société civile (Croix-Rouge) et qui avait du mal à trouver sa place au gouvernement, explique l’AFP. Aurore Bergé devra notamment mettre en œuvre le versement des prestations sociales à la source et sera très attendue sur la question du grand âge et de l'autonomie ; projet de loi qu’elle a contribué à faire repousser à plusieurs reprises lorsqu’elle était à l’Assemblée nationale. LFI a réagi vivement à sa nomination, en lui reprochant d'avoir été « sourde à toute opposition » à l'Assemblée. La députée a souvent espéré entrer au gouvernement, par exemple à la Culture. Les relations étaient réputées tendues avec la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, à qui elle reprochait d'être trop amène avec les oppositions. À l'Assemblée, Aurore Bergé a revendiqué son engagement féministe ; par exemple, pour demander l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution. L’ancienne députée macroniste défend, par ailleurs, une vision stricte de la laïcité, proche de celle de l'ancien ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer ou de l'ex-Premier ministre Manuel Valls. En octobre 2019, elle avait créé la polémique dans son camp, se disant prête à voter une proposition de loi d'Éric Ciotti (LR) sur l'interdiction du voile pour les mères accompagnantes scolaires. En 2013, elle avait soutenu le mariage pour tous ; elle était alors engagée à droite.