Un "mariage" pour faire pression
Faire parler de la future loi, faire avancer les choses… c’est sans doute comme cela qu’on doit comprendre la curieuse initiative de la maire (PS) de Hantay (Nord) qui a annoncé samedi 3 novembre qu'elle célébrerait le 10 novembre prochain le mariage de deux femmes, espérant "l'indulgence" du gouvernement pour valider l'union, alors que la loi sur le mariage pour tous, qui sera présentée le 7 novembre en Conseil des ministres, n'est, bien évidemment pas encore adoptée. De fait, le mariage ainsi prononcé n’aura aucune validité. "Tout a été fait comme si c'était un mariage normal, les bans ont été publiés. On espère qu'il y aura un peu d'indulgence du gouvernement" pour valider légalement le mariage, a expliqué à l'AFP Désirée Duhem, maire PS de Hantay, au sud-ouest de Lille. Il y a fort à parier que ce mariage ne sera pas reconnu… sa seule utilité sera de mettre un peu plus de pression pour que le gouvernement s’active plus sur ce texte.
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Commentaires
Ca va être le bordel, je vous le dis!
Plusieurs possibilités...
nom patronymique et nom d'usage
Le nom patronymique, celui que nous portons à la naissance où plutôt lors de la déclaration de naissance est notre nom à vie et le seul qui compte pour l'état civil et tous les actes administratifs et officiels.
Le nom d'épouse ou d'époux n'est qu'une coutume, un usage imposé par le machisme des société judéo-chrétiennes. Que cet usage disparaisse ne me fera ni chaud ni froid.
Pour ce qui est du "mariage pression", il me semble avoir lu il y a quelques jours que la maire en question y avait renoncé pour cause de climat hostile sur fond de polémiques politico-religieuses. J'espère bien qu'elle s'abstiendra de faire cette ânerie qui ne peut qu'apporter de l'eau au moulin des opposants.
surprenant!
Oui Guppy,
Patoche a bel et bien raison.
Le fait pour la femme de porter le nom de son mari constitue une habitude sociologique ancienne, extrêmement ancrée en France qui a conduit à une croyance qui voudrait que la femme change obligatoirement de nom en se mariant et « perde » son nom dit de jeune fille. La plupart des documents administratifs français (et les employés des services qui les délivrent) entretiennent largement cette croyance en distinguant le nom légal du nom de jeune fille.
Il est désormais acquis que les époux peuvent de la même façon user du nom de leur conjoint, à titre d'usage, en procédant soit à une adjonction, soit à une substitution. Il s'agit toutefois d'un droit et non d'une obligation, chacun conservant la liberté de l'usage de son propre nom.
Une circulaire du 26 juin 1986 est venue expliciter le droit applicable à ce sujet.
http://www.legifrance.org/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=1986070...
Monsieur s'appelle madame...
Patoche a encore raison !
Cqfd...
Patoche,
ça ne me