Vaccin Covid-19 : gap !

6 Février 2021
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Le fossé vaccinal entre les pays riches et les pays pauvres se creuse, s’inquiète l’organisation mondiale de la santé (OMS). L’institution a besoin de 26 milliards de dollars pour son dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la Covid-19, dont le vaccin. « Le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 9 200 milliards de dollars », a commenté le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, citant une nouvelle étude de la Chambre de commerce internationale. « Près de la moitié de ce montant, soit 4 500 milliards de dollars, serait perdue pour les économies les plus riches », a-t-il ajouté. Avec ces chiffres, le patron de l’OMS tente d’expliquer que l’égoïsme de certains pays riches en matière d’accès aux vaccins anti-Covid-19 pour leurs populations est une stratégie de courte vue et que l’accès doit être universel, au risque d’une poursuite de l’épidémie. Deux problèmes se posent : une course aux vaccins pour être servi le premier et un manque d’investissements financiers pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la Covid-19, notamment via l’initiative baptisée Accélérateur ACT. Lancé fin avril 2020, lors d'un événement coorganisé par le directeur de l'OMS, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et la Fondation Bill & et Melinda Gates, l'accélérateur ACT vise à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre le nouveau coronavirus et à en assurer un accès équitable. L'accélérateur ACT ne produit pas tous ses effets car il lui manque 26 milliards de dollars en 2021 (21,4 milliards d'euros).  « Le nationalisme vaccinal peut servir des objectifs politiques à court terme, mais il est dans l'intérêt économique à moyen et long terme de chaque nation de soutenir l'équité vaccinale », a bien insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Tant que nous n'aurons pas mis fin à la pandémie partout, nous n'y mettrons pas fin », a-t-il dit. Mais qui pour l’entendre et changer la donne ?