Pénalisation : un film pour se disculper
"Je me suis filmé avec mon téléphone portable pendant nos ébats. Non, elle n'en savait rien. Ces sept minutes de vidéo vous permettront de voir qu'elle est pleinement consentante et qu'elle accepte un rapport non protégé." Ces explications et une courte vidéo, ce sont les moyens utilisés par un homme de 35 ans pour assurer sa défense dans une affaire où il est poursuivi par son ancienne partenaire qui a découvert sa séropositivité en juin 2007. D'ailleurs, comme l'explique Georges-Marie Bécherraz sur le site 24 heures, l'accusé présumé et son avocat ont réalisé un DVD avec cet enregistrement. Un DVD qui a finalement été visionné à huis clos par le tribunal. Le président du tribunal a demandé une expertise de l'enregistrement. "Il s'agit d'être sûr de l'identité des protagonistes et de vérifier s'il ne s'agit pas d'un montage", a expliqué le substitut du procureur à 24 heures. Outre l'identité des protagonistes, ce qui est en jeu, c'est de savoir quand ce film a été fait. Est-il antérieur à juin 2007, moment où la jeune femme a appris sa séropositivité ? Dans ce cas, on imagine que ce l'avocat de la défense fera de cette information. Et ce d'autant que cette affaire est complexe car le suspect présumé est poursuivi pour "propagation d'une maladie de l'homme" et "actes sexuels sur une personne incapable de discernement". Cette affaire de poursuite est la première à connaître un tel développement, un développement qui devrait faire durer l'affaire un bon moment. En Suisse, la transmission du sida est punissable en soi par une peine allant de "30 jours-amendes à 5 ans de prison." Depuis 1998, près d'une vingtaine de personnes séropositives ont été condamnées.
Plus d'infos sur
http://www.24heures.ch/vaud/sida-sexe-mensonges-video-tribunal-2008-12-08
Crédit photo : Leonard Low
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Commentaires
Pénalisation
Question...
ignoble
est ce que ca veut dire qu'il avait prévu le coup ...c'est juste ignoble ce genre de procédés. qu'est ce que ces gens la ont comme type de relation ...
ahlala
précisions
Bonjour,
Les journaux suisses ayant couvert cette affaire n'indiquaient pas si l'homme a dit ou pas son statut sérologique a sa partenaire. Nous essayons d'en savoir plus.
Zagadoum, votre critique sur les médias et associations s'adresse t-elle vraiment à Seronet ? Trouvez-vous que Seronet parle des séroposistifs de manière misérabiliste et que nous engendrions la peur ? Considérez-vous que l'actualité diffusée sur le site est "sous une chape de plomb" ? Le plus simple serait de débattre à partir d'exemples.
Cordialement,
Olivier
Admin Seronet
oui, maya, à la fin il faut toujour
oui, maya, à la fin il faut toujour "prévoir"
art. 132 du StGb c'est lequel, qui nous criminalize le plus.
c'est un art. qui punit, qui a essayer de mettre en danger la santé public.
allors...il faut même pas transmettre le virus, un rapport sexuel "non-protégé" (allors sans capote, parceque la publication suisse sur la non-infectueusité n'a pas encore changer rien!) doit être punit par la loi.
et ca change rien, ni si le partenaire sexuel savait du status serologic, ni s'il etait d'accord ou pas. (ca c'est seulment important pour lartcle 122. (köperveletzung))
la loi épidemic est dans une processure de révision, nous esperions très fort que l'article 132 va être changer ,qu'il ne puisse plus être utiliser pour nous criminaliser.
une autre chose c'est la "publication suisse" , qui devrait être consulté dans les cas de pénalisation..
des organisations, la comission fédéral lié au problèmes du sida et des personnes privées sont en train d'essayer de bouger les choses.
michèle
"une fois ruinée votre réputation, ménez donc une vie de patachon..." (w. busch)