33 millions de séropositifs, dont la moitié sont des femmes

Publié par maya le 31.07.2008
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Alors que la 17e conférence internationale sur le sida doit s'ouvrir dimanche 3 août, à Mexico, le programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) a rendu public, mardi 29 juillet, son rapport annuel sur l'épidémie dans le monde. Le document actualise les données pour l'année 2007 et souligne les progrès accomplis, tant dans la réduction du nombre de nouvelles infections dans plusieurs pays très touchés que dans l'accès au traitement.
le monde compte 33 millions de séropositifs, dont la moitié sont des femmes. Selon l'Onusida, 2,7 millions de nouvelles infections et 2 millions de décès dus au sida ont été enregistrés en 2007. "L'épidémie se stabilise, mais à un niveau inacceptable", estime l'Onusida.
"Après vingt-sept ans d'épidémie de sida, nous avons enfin des résultats à grande échelle, se félicite Peter Piot, directeur exécutif du programme des Nations unies. C'est une bonne nouvelle, en particulier pour les femmes, qui ont en moyenne un meilleur accès que les hommes au traitement dans les pays en développement. Cependant il y a un "mais" : ces résultats doivent absolument être consolidés et pérennisés. L'avenir reste incertain."
En Afrique subsaharienne, qui regroupe toujours deux tiers des séropositifs dans le monde et compte pour 72 % des décès, "la plupart des épidémies nationales se sont stabilisées ou ont commencé à décliner", indique le rapport. Cependant, des pays comme le Kenya, qui faisait partie de ceux ayant enregistré des succès en matière de prévention, connaissent une remontée de leur taux de prévalence de l'infection par le VIH.
La proportion de femmes enceintes infectées par le VIH et vues en consultation prénatale tend à diminuer dans bon nombre de pays africains. Toutefois, lorsque l'on examine de plus près les différences de prévalence de l'infection selon le sexe, chez les 15-24 ans, l'inégalité et la plus grande vulnérabilité des femmes deviennent flagrantes. Dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, les jeunes femmes sont nettement plus touchées que les jeunes hommes. Au Swaziland, elles le sont quatre fois plus, et en Afrique du Sud, plus de trois fois plus.

INVERSER LA TENDANCE

"Cette tendance à la féminisation de l'épidémie a commencé depuis plusieurs années, note Peter Piot. Lentement mais sûrement, elle se développe partout dans le monde." Dans les Caraïbes, où les femmes infectées représentaient 35 % des séropositifs en 1990, elles s'approchent à présent des 50 %. En Europe orientale et en Asie centrale, où elles constituaient moins de 15 % des personnes infectées par le VIH en 1990, elles dépassent actuellement les 30 %.
Les femmes présentent une double vulnérabilité face à l'infection par le VIH. Elles sont plus susceptibles d'être contaminées que les hommes lors d'un rapport sexuel avec un partenaire séropositif et souffrent d'une vulnérabilité sociale, étant plus exposées aux violences sexuelles. "En Afrique australe et dans les Caraïbes, environ un tiers des premiers rapports sexuels ne sont pas librement consentis, rappelle Peter Piot. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes ont souvent des rapports avec des hommes nettement plus âgés qu'elles et statistiquement plus infectés." Pour y remédier, le directeur exécutif de l'Onusida juge indispensable des campagnes en faveur des droits des femmes, contre les violences sexuelles et sur les comportements masculins, "comme cela commence à se faire en Afrique et dans les Caraïbes."
Plus globalement, le rapport insiste sur la nécessité de prévenir les nouvelles infections et d'intensifier les efforts pour l'accès aux traitements. L'un des objectifs fixés par les Nations unies est d'inverser la tendance de l'épidémie d'ici à 2015. Quant au G8, il a fait sienne la perspective de l'accès universel aux traitements pour 2010, sachant qu'en juin 2008, dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, 3 millions de malades du sida recevaient des médicaments, soit seulement 31 % de ceux qui en auraient besoin.

 source : Paul Benkimoun le monde.fr 310708

http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/07/30/la-moitie-des-33-millions-de-seropositifs-sont-des-femmes_1078642_3244.html?xtor=RSS-3224

Commentaires

Portrait de maya

 AU vu de ce sujet et des resultats on peut se demander pourquoi on pointe toujours du doigt les homos quand les chiffres de femmes contaminées semblent en augmentation progressive depuis qq années.

Or la prevention la aussi pfff

Est ce qu'elles sont toutes en afrique subsaharienne? IMpossible!

Combien de sfemmes ici ? A vue de nez une population tres largement masculine et gay (je n'ai rien contre hein mais je me demande ou sont les femmes ????°

Et ou trouver des chiffres sur la realité de l'epidemie cote feminin dans nos pays' riches'?

C'est trop brouillon tous ces chiffres mondiaux , ca ne permet pas de comprendre , d'avoir des vues ciblees ...

Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. -C.Singer