Avec ou sans Capotes:

Publié par Dahanne le 03.05.2009
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Je ne pense pas que c'est en faisant passer les gens qui choisissent d'avoir des relations sexuels sans préservatifs pour des irresponsable, et de leur présenter le bâton "terrifiant " d'une éventuel sur contamination que cela fera changer les choses.

Il m'arrive de choisir avec un partenaire séropo de ne pas utiliser de préso et ce n'est pas parce que je l'évoque que j'en fait la publicité ou l'apologie.

C'est bien parce que une certaine asso a pris en compte la réalité du terrain par des enquêtes qu'elle a pu apporter ce que l'on appel aujourd'hui la notion de réduction des risques que ce soit d'un point de vu sexuel ou pour les usagers de drogues.

Pour ce qui est de la sur contamination effectivement tout a été dit et son contraire, cependant en ce qui me concerne j'ai un cerveau que j'essaye d'utiliser pour lire comprendre et interprété, de plus ma propre expérience m'a aussi permis de tirer quelques conclusions sur le sujet. Pendant longtemps on a voulu nous faire « peur » par manque d'informations, donc il fallait se protéger a tout pris même dans un couple séroconcordant. Pour ma part j'ai vécu en couple pendant 10 ans avec quelqu'un de séropo, on en a parlé dès notre rencontre et nous avons décider de ne pas nous protéger ce malgré les risques dont les médecins nous faisaient part en 93.

A ce jour, pas de présence d'un second type de virus dans mon sang ni dans celui de mon ami, à l'époque nous étions sans traitement j'ai été le premier à en prendre un ; mon compagnon lui 1 ou 2 ans plus tard. Nous avons eu des traitements différents et la seul maladie opportuniste que j'ai développé est un lymphome. A aucun moment mon médecin qui était au courant de cet état de fait ne m'a indiqué que ce lymphome était du à une sur contamination.

 

Donc tant que le dialogue reste ouvert dans le couple que l'on se tient informé et que l'on reste vigilants sur nos bilans, c'est a chacun de choisir d'avoir ou non des rapports protégés. Je ne cherche pas à inciter les couples de séropos à faire comme moi je n'oublie pas les quelques cas de sur contaminations qui ont eu des conséquences fâcheuses. Mais simplement tenter de pouvoir dédramatiser les choses et de faire par de mon expérience qui ma donné une vie sexuelle bien plus épanouissante.

Dernier petit point, pour en avoir discuter avec le médecin hospitalier , il a déjà constaté dans des bilans la présence de deux virus différent, mais ce n'est pas pour autant que les personnes en question développaient des maladies opportunistes ou que leurs CV augmentait.

J'ai écrit ces quelques lignes avant l'annonce du professeur hirschel du moins il me semble, depuis on voit que nos choix n' étaient pas forcément une folie.