cocorico ! superbe film

Publié par jl06 le 12.05.2018
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CULTURE10/05/2018 17:32 CEST | Actualisé il y a 16 heuresFestival de Cannes 2018: "Aimer Plaire et Courir Vite", un nouveau film sur les années sidaCette nouvelle réalisation de Christophe Honoré dépeint une histoire d'amour entre un étudiant rennais et un écrivain parisien malade. 

JEAN-LOUIS FERNANDEZ / LFP  

CANNES 2018 - Il y a un an l'équipe du film "120 battements par minute" quittait la Croisette après avoir reçu le Grand Prix du jury au Festival de CannesLe combat d'Act Up raconté par l'un de ses militants, Robin Campillo, a eu un effet renversant sur le public et la critique. Son éloge a duré près d'un an jusqu'à son triomphe aux César 2018, le 2 mars dernier.

 

Ce jeudi 10 mai est dévoilé "Plaire, Aimer et courir vite", le nouveau long métrage du cinéaste français Christophe Honoré. Une année après "120 battements par minute", Cannes a fait de nouveau le choix de placer un film sur les années sida en compétition officielle.

 

 

 

 

Génération sida

Christophe Honoré comme Robin Campillo, 8 ans d'écart, ont connu ces "années sida" et réussissent à en témoigner, 30 ans plus tard.

 

"Comme l'a fait Robin Campillo, il me fallait juste assumer de raconter cette époque à la première personne. Moi, le petit étudiant de cinéma à Rennes qui rêvait de Koltès ou Truffaut, arrivé à Paris en 1994, j'ai compris rapidement que, même dans les milieux homosexuels, le sida était un sujet qu'on abordait peu. Beaucoup de nos proches sont morts pendant cette période et ceux qui restaient se sentaient presque coupables d'être encore là. C'est aussi pour cela que Robin et moi avons mis plus de vingt ans pour en parler. Il fallait laisser le temps à la maturation. A l'acceptation, aussi", raconte Christophe Honoré au magazine Paris Match.

 

Désormais chacun âgé d'une cinquantaine d'années, ils ont pu enfin mettre des images sur ces années si marquantes. Le réalisateur de "Plaire, Aimer et courir vite" s'est d'ailleurs inspiré de cette époque pour trouver le titre de son film. "Je voulais un titre énergique, en forme de manifeste. Je pensais à ceux des films de cette période, 'Sexe, mensonges et vidéo' ou 'Bouge pas, meurs, ressuscite'...", témoigne-t-il.

Une urgence actuelle

Si contrairement aux années 80/90, dans lesquels le film prend place, on peut désormais vivre avec le VIH, le virus résiste malgré tout encore et toujours à nos traitements. En juillet 2017, une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) pointait la situation "extrêmement préoccupante" de l'épidémie de VIH chez les jeunes hommes homosexuels français. Sur 2600 hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) qui ont participé à l'étude "Prevagay2015", 14,3% étaient séropositifs, concluait l'équipe de chercheurs.

Depuis 10 ans, une augmentation conséquente des nouveaux diagnostics du VIH chez les HSH a été relevée. "Ceci témoigne d'un problème d'adhésion des plus jeunes à nos politiques de prévention", s'inquiétait François Dabis, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), dans l'éditorial du BEH.

Face à une génération qui n'a pas connu les "années sida", il est important de rappeler, notamment par le cinéma, que le sida existe encore. Les témoignages quels qu'ils soient servent à rappeler et/ou éduquer cette nouvelle génération qui pourrait se croire protéger.

Commentaires

Portrait de Pierre75020

J'ai beaucoup aimé ce film vu hier, tout m'a plu , l'histoire, les acteurs ,la bande son. Je ne développerait pas ici une critique complète mais je voudrais mettre en exèdre un personnage ,Jacques incarné par Pierre Deladonchamps," jeune, beau traînant tous les coeurs après lui "qui incarne à merveille le dilemme des personnes touchées dans ces années là, poussées par la flamboyance des désirs mais contraintes  de faire comprendre, ici  avec beaucoup d'humour et de délicatesse, à ceux  qui les aiment qu'il faut renoncer à tout projet. Cela fait écho à un débat fréquent sur site entre vieux et nouveaux séropos, aujourd'hui la survie est possible, refuser "un coeur qui ne bat que pour vous ",n'est pas inéluctable. 

Portrait de jl06

Oui tu a parfairement ressenti le film , je peut te dire que le Festival aussi , donc le verdict je suppose aussi ....

car un prix aide forçement un ou une jeune acteur(trice) ,  métteur en scène ,  à sortir du lot.... 

Portrait de detlevera

Vu cet après midi.
Film magnifique.

Acteurs fantastiques : Vincent Lacoste surprenant, Pierre Daldonchamps émouvant et Denis Podalydès avec toute sa justesse de clown triste.
La bande son aussi est magique effectivement, tellement de souvenirs...

Ce film qui parle d'un provincial, homo, des lieux de drague, des plans cul, de la difficulté à se trouver mutuellement alors que le plan cul est tellement aisé, de la "fille à pédés" qui ne désespère jamais finalement la pauvre, et puis aussi de la maladie, du renoncement, de la fin de vie...
Mais également d'une génération qui croyait encore en son avenir, pas encore trop minée par le chômage de masse...

Ce film ravive aussi les souvenirs de cette époque (pour qui l'a connue), où se savoir atteint par le VIH c'était encore se penser mort à plus ou moins court terme, où il fallait vivre dans l'urgence.

C'est donc un film témoin d'une époque, juste, qui aborde ces tranches de vie d'un point de vue différent de "120 bpm".

Vraiment, à découvrir.

Det.

Portrait de Giancarlo

"Aimer, Plaire et Courir Vite" et "120 battements par minute" sont deux films que j'ai fort envie de voir, mais pas encore eu l'occasion. J'imagine que ce sont de bons films. Les films sur cette terrible époque des années SIDA pré-trithérapie (donc avant 1997) sont nécessaires car ils font du bien à ceux qui ont traversé cette époque dans la douleur (fonction cathartique), et ils font se rendre compte aux autres de ce qui s'est passé (éducation et devoir de mémoire).

Mais ce qui me gêne un peu, c'est que certains (associations ou autres) ont l'air de vouloir utiliser ces films, qui ont normalement une perspective plutôt historique, comme des outils de prévention à notre époque actuelle, comme si il fallait motiver les jeunes générations à se protéger du VIH d'aujourd'hui en leur faisant peur en leur montrant des images du VIH d'hier. Ce faisant, on perpétue la peur des séropositifs dans les esprits des jeunes (et des autres).

Portrait de jl06

perso j,y et vu un peut de mon vaicu ,... sans pour autant, me sentir récupérer pas qui conque !
je trouve que les messages qui passe aux  travers de ces films ,sont un plus pour les jeunes ,vu que les outils de preventions ne fonctionne pas très bien !!!
que tout à l,air de recommencé comme avant ,bien avec la tris en toile de fond !
la jeunesse bz toujours autant dans les backgroum no capotes !
quand au  assoc je men suis jamais approché ....va te savoir pourquoi !