Coup d'oeil dans le rétro...

Publié par Osmin le 21.01.2010
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Petit coup d'oeil en arrière                         (Voyage d'hiver -8-)

Mes pieds, la plante de mes pieds me brûlent,

pourtant je marche sur la glace et dans la neige.

Je ne reprendrais pas mon souffle

tant que j'apercevrais les tours de la ville...

Dans ma hâte à quitter cette ville

les cailloux du chemin me font trébucher.

Depuis les toits choucas ou corbeaux

me jettent des paquets de neige et des grêlons.

Comme ton accueil fut autre, toi

petite Babylone, citadelle de tous les désirs.

A tes fenêtres éclairées l'alouette et le rossignol

chantaient à qui mieux mieux. Les tilleuls

en boule embaumaient ; les ruisseaux en délire

s'épanchaient joyeusement, et, merveille

des merveilles, deux yeux de braise...

Alors c'en fut fait de toi l'ami !

Pourtant si, en mémoire, me revient ce funeste jour

je dois dire que j'aimerais encore une fois

y retourner, oui, je l'avoue j'aimerais y faire retour

et devant sa maison m'alanguir de joie,

encore une fois.

D'après Guillaume et Franz,

qui me reviennent encore et encore.

Commentaires

Portrait de Osmin

 Pour Franz Schubert l’œuvre majeure cependant de l’année 1822 reste la fameuse Symphonie « Inachevée » en si mineur dont les circonstances de composition demeurent très floues.

Les raisons pour lesquelles la symphonie fut laissée inachevée ne sont pas explicitement connues. Schubert ne parvint pas, en effet, à composer les 2 derniers mouvements de sa 8 ème symphonie.

Comment comprendre le soudain déclin de son inspiration musicale ? A cette question plusieurs hypothèses ont été avancées, mais la plus crédible reste celle qui justifie cette décadence subite par la découverte de Schubert de sa maladie : en effet, la composition de l’œuvre coïncide avec l’époque où Schubert contracta la syphilis, et on peut penser que la prise de conscience d’un tel coup du destin a dû totalement décourager les projets musicaux du compositeur.
fin 1822 : Schubert achève la messe D678 et la fantaisie "Wanderer"(Le voyageur)
    Les circonstances dans lesquelles Schubert contracta la syphilis ne sont pas clairement connues, et nulle part dans les mémoires de ceux qui ont écrit sur Schubert ne trouve-t-on relaté cette maladie. Certaines archives médicales montrent que Schubert est entré à l’hôpital en 1823 et permettent d’en déduire qu’il a dû prendre conscience qu’il était atteint de syphilis dans les derniers mois de l’année 1822. Les effets de cette maladie grave étaient alors connus à l’époque et Schubert savait qu’il risquait de succomber à une mort lente et douloureuse.