Déambuler.

Publié par kalishaka le 29.12.2009
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Dans une serre, vivre de bué et frémir à la porte entrebaillée
Le silence ensevelit de néant me torture en y demeurant
Lent somnifère, ivre d'immobilité, s'irrite à sentir le vent le caresser...
Se fâne de non-sens, de béants futurs, indéscents, me parcourants...
Car il parait que Dieu nous regarde...
 
Et s'élever, monter, gravir l'âge et les tempêtes et les âmours,
Et les larmes et les échecs comme des cendres de vautours
Comme des gestes lents simulés pour faire de larges détours
Comme des claques, des coups de poings, des lassitudes en retour !
Puisque tout s'éteint, nous met en garde...
 
Suivre le corps lancinant d'une virilité approximative et exaltante,
La peau grainée, parfois sucrée, salée, teintée, rêche et tirée
Comme la mort dans l'instant, la survie passive, lascive, suante
Aux maux drainés de longs halètements soufflés, échauffés, prêches effleurés...
Quand le monde se teinte, se farde...
 
Collecter, déposséder, mentir, un adage de trompêtes sans âmour,
Le vacarme des fennecs, comme d'étendre sa courbe, ses contours
Comme ce qui peste contre ces instants dissimulés au seuil du parcours
Comme la claque des saoûls, des putains, les habitudes de secours !
Dans les coeurs, les espoirs, une écharde...
 
Mieux vaut se briser les os ! Ah ces mensonges, ces espoirs dissumulés !
Ces largesses : bras écartés, enlacements battants, regard fuyant, il ment !
Des sirènes, des maux, embraser il faut, lacher les songes, le phare, le rocher !
Urgences des messes, l'ombre déployée, le chant se défend, le cri strident !
Et tout se poursuit, se lézarde...

 

Kalisha KA !