Et ce qui arriver, arriva ! (suite)

Ben voilà, les craintes que j'avais quant aux conséquences de mon état moral actuel et qui m'ont poussé à demander à voir mon médecin plus rapidement que prévu se sont avérées : ma CV est redevenu détectable.

Oh, pas grand chose, 250 copies. C'est que dalle mais ce n'est pas non plus indétectable. Mes T4 eux vont très bien donc aucune raison de s'affoler pour l'instant mais...

Je craignais cet état de fait, persuadé que ma fatigue physique et morale allait jouer un rôle sur mes résultats. La dernière prise de sang m'a donné raison.

Un autre facteur a pu joué également :une petite entorse totalement involontaire sur l'observance du Truvada pendant quelques jours du fait d'une modification de la posologie de mon traitement et d'une erreur du pharmacien qui m'a refilé des capsules molles de Kaletra à la place des comprimés secs que j'avais pris l'habitude de prendre. La modification de dosage, la suppression d'une molécule (Crixivan), bref le bouleversement des automatismes et une tête de linotte m'ont laissé en monothérapie pendant 5 jours. Une connerie momumentale qui j'espère n'aura pas développé de résistance.

On verra au résultat du génotype dans une dizaine de jours.

En tout cas, quand je parlais de l'influence du moral dans mes billets ou commentaires précédents, je viens d'en avoir la preuve.

Mon ex a vécu ça également l'hiver dernier où, en période dépressive, il n'a cessé de jouer au yoyo avec sa CV ET ses T4 en plus.

Il n'empêche que le bénéfice des quinze jours d'arrêt, de la cure de Quinton hypertonique, des après-midis plage et repo, a volé en éclat avec ce résultat à la con.

Ce n'est pas le simple fait d'être redevenu légérement détectable qui m'angoisse. C'est que c'est la deuxème fois en trois mois (la première ayant été très rapidement corrigée) et que toutes les questions qui vont avec ressurgissent (adaptation ou changement de traitement, reprise d'un suivi psychologique pour mettre enfin à plat le fonds du problème, ...)

Toutefois, il me semble que j'ai quand même récupéré suffisamment pour affronter cet état de fait plus solidement même si ça me perturbe vraiment. Je dois reprendre le travail lundi : on verra à ce moment là si je suis de nouveau capable de reprendre des activités de soutien et d'accompagnement sans fatigue morale excessive et sincèrement. Ca je le saurai très vite. Sinon tant pis, même si j'aime pas ça, je m'arrêterai de nouveau jusqu'à la décision commune avec mon médecin de l'évolution de mon suivi thérapeutique.

Mais je sais aussi que beaucoup comptent sur moi et que je n'ai pas le droit de les abandonner trop longtemps. J'avais décidé cette période d'égoïsme parce que j'en avais besoin mais point trop n'en faut. Ils ont besoin de mon soutien mais moi j'ai besoin d'eux.