Honte à ce gouvernement !!!

Publié par mohican le 17.04.2020
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Alors que les arrêts de travail pour garde d'enfant et  salariés vulnérables étaient prises en charge par la CPAM est pérenne jusqu'au 31/08/2020 voici ce que notre gouvernement va mettre en place le 1er mai 2020 :

 

À partir du 1er mai, le dispositif aménagé du chômage partiel sera appliqué aux parents arrêtés et aux salariés vulnérables. Le 17 avril 2020 à 11h56, modifié le 17 avril 2020 à 12h24

Parents arrêtés pour garde d'enfant? Vous serez bientôt au chômage partiel. Les ministères de la Santé et du Travail viennent d'annoncer ce vendredi matin que les personnes en arrêt de travail pour garde d'enfant ou pour vulnérabilité particulière face au coronavirus passeraient le 1 er mai dans le dispositif de chômage partiel.

Neuf millions de salariés du privé sont désormais en chômage partiel pour préserver les entreprises. Ces actifs perçoivent une indemnité à hauteur de 70 % du salaire brut, soit environ 84 % du salaire net. Pour ceux touchant le smic, ils touchent leur salaire en totalité.

 

« Le gouvernement s'engage pour assurer une indemnisation adaptée des arrêts de travail rendus nécessaires par la crise sanitaire, que ce soit pour les arrêts de travail pour garde d'enfants ou pour les arrêts de travail délivrés aux personnes vulnérables présentant un risque accru de développer des formes graves de la maladie », expliquent les deux ministères dans un communiqué.

 

C'est surtout pour obliger les parents à reprendre le boulot et de mettre les enfants à l'école...Merci Mr MACRON et toute sa clique de pieds nickelés.

Commentaires

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Que c'est pour permettre aux personnes bénéficiant de ces arrêts maladies de perdre le moins d'argent possible....Heuuuu... jamais je n'ai vu un gouvernement faire quelques choses que pour notre bien si il n'y avait pas derriere un interêt ( surtout financier ) pour eux...

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Covid-19 : les masques ne seront pas obligatoires mais "recommandés", dit Emmanuel Macron   FRANCE 24 

Le président Emmanuel Macron a donné jeudi quelques précisions concernant le déconfinement en indiquant notamment que le retour à l'école se ferait sur la base du volontariat et que le port de masques grand public serait recommandé pour la population, mais pas obligatoire.

 Le président Emmanuel Macron lors d'une visite dans un centre médical à Pantin, près de Paris, le 7 avril 2020.© Gonzalo Fuentes, Reuters Le président Emmanuel Macron lors d'une visite dans un centre médical à Pantin, près de Paris, le 7 avril 2020.

Dans le cadre des consultations menées sur la levée des restrictions imposées depuis le 17 mars pour maîtriser la propagation du nouveau coronavirus, Emmanuel Macron a déclaré jeudi 23 avril que le port de masques grand public serait recommandé pour la population, mais pas obligatoire.

 

Le chef de l'État a aussi expliqué que le déconfinement de la population en France à partir du 11 mai ne devrait pas se faire région par région. "Cette phase de déconfinement ne devrait pas se faire de manière régionalisée", a dit le président de la République, cité par un représentant de l'Élysée, aux 22 maires participant à cette réunion.

Le chef de l'État a également indiqué que le retour à l'école se ferait sur la base du volontariat, tout en précisant que le plan de déconfinement serait présenté aux alentours de mardi prochain, selon ce même responsable.

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Covid-19 : les 8500 nouveaux respirateurs pourraient "tuer les malades en 3 jours" !   Il y a 5 heures   

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Selon une enquête menée par Radio France, la plupart des respirateurs artificiels produits par les entreprises françaises depuis le début de la crise du Covid-19 pourraient être inutilisables. Ces appareils, conçus dans l'urgence, pourraient être inadéquats. On vous en dit plus.

 

Un respirateur artificiel (ou ventilation mécanique assistée), communément appelé ventilateur par le corps médical, est un appareil d'assistance respiratoire, qui vise à assurer une ventilation artificielle des poumons à un malade souffrant d'insuffisance respiratoire. Concrètement, ces appareils aident les patients en soins intensifs ne pouvant pas respirer par eux-mêmes.

Les respirateurs artificiels constituent le premier moyen de sauver les nombreuses victimes du Covid-19, plongées dans une détresse respiratoire. Face à la propagation du virus et la multiplication du nombre de cas, la France a dû trouver rapidement un moyen de produire des respirateurs artificiels en quantité suffisante.

Au début de la crise générée par le coronavirus, la France disposait de 5 000 lits de réanimation. Or, le ministère de la Santé voudrait en équiper 14 000. Mais pour y parvenir, il faut pouvoir les doter du matériel indispensable : les respirateurs artificiels.

"En France, il n’existe qu’un seul fabricant de respirateurs artificiels : Air Liquide Medical Systems. Pour répondre à la crise, l’entreprise s’attelle déjà à la fabrication de 1 024 appareils d’un modèle appelé T60", explique France info. Pour produire 10 000 respirateurs artificiels, Air Liquide s'est associé à PSA, Valeo et Schneider Electric. Or, cette mobilisation vient de faire les frais d'un rebondissement : une enquête de la cellule investigation de Radio France vient de démontrer que ces appareils seraient inadaptés aux malades du Covid-19. A-t-on bien lu ? Près de 10 000 respirateurs produits pour rien ?

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Déconfinement : entre rumeurs, annonces et démentis, la cacophonie règne au sommet de l'Etat   Hadrien Bect, édité par Margaux Baralon Il y a 1 heure Depuis plusieurs jours, la communication de l'exécutif autour des conditions du déconfinement donne une impression de cacophonie. Rumeurs, démentis et revirements s'enchaînent, illustrant la difficulté, pour le gouvernement, de gérer l'incertitude en période de crise sanitaire.© AFP Depuis plusieurs jours, la communication de l'exécutif autour des conditions du déconfinement donne une impression de cacophonie. Rumeurs, démentis et revirements s'enchaînent, illustrant la difficulté, pour le gouvernement, de gérer l'incertitude en période de crise sanitaire.

Depuis plusieurs jours, la communication de l'exécutif autour des conditions du déconfinement donne une impression de cacophonie. Rumeurs, démentis et revirements s'enchaînent, illustrant la difficulté, pour le gouvernement, de gérer l'incertitude en période de crise sanitaire.

 

"On a encore huit jours difficiles à vivre. Cela ressemble à un remaniement." Face aux rumeurs, annonces et démentis qui se succèdent à la vitesse de l'éclair depuis plusieurs jours, même ce membre du gouvernement fatigue. Il faut que dire que depuis que la date du déconfinement, le 11 mai prochain, est connue, toutes les interrogations tournent désormais autour des modalités. En l'absence de certitude, mais avec la multiplication des revirements, règne une impression de cacophonie au sommet de l'Etat.

Blanquer fâche Matignon, l'Élysée le prend de court

En réalité, toute la difficulté pour l'exécutif est là : toutes les hypothèses sont à l'étude, mais ce ne sont que des hypothèses. Voilà pourquoi, en Conseil des ministres cette semaine, Emmanuel Macron a mis en garde sur le risque que ce qui n'est qu'une piste soit compris comme une décision. Mais le mal était déjà fait : mardi, Jean-Michel Blanquer avait lui-même évoqué une rentrée progressive et par niveaux de classe, alors que rien n'était confirmé. Suscitant la colère de Matignon.

Quand l'Elysée s'exprime, c'est aussi pour faire part d'hypothèses... mais ce n'est pas forcément plus clair. En témoignent les annonces de jeudi. Le retour à l'école sur la base du volontariat ? Les équipes du ministre de l'Éducation nationale n'avaient pas été mises au courant. 

 

Après avoir annoncé que les déplacements entre régions ne seront pas interdits après le 11 mai, le Palais a corrigé : "Rien ne dit qu'ils ne seront pas interdits, rien ne dit qu'ils le seront." Même chose sur les masques, annoncés comme obligatoires dans les transports en commun, avant qu'on ne précise qu'il ne s'agit, là encore, que de pistes de travail. Le plan global est attendu au plus tard début mai.

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Jean-Pierre Pernaut pousse un coup de gueule   Marie Merlet Il y a 12 heures 

Une fois de plus, Jean-Pierre Pernaut a pointé du doigt le gouvernement et sa gestion de la crise sanitaire. Ce vendredi 24 avril dans son "13h à la maison", l'animateur a poussé un coup de gueule sur la stratégie de déconfinement.

Quand quelque chose ne passe pas, Jean-Pierre Pernaut n’hésite pas à le dire. Depuis le début de la crise sanitaire, l’animateur remplacé par Jacques Legros dans le JT de 13h sur TF1, pointe régulièrement du doigt le gouvernement et sa gestion de la pandémie. Dans sa pastille "Le 13h à la maison" ce vendredi 24 avril, Jean-Pierre Pernaut a poussé un nouveau coup de gueule. En racontant sa "première sortie sur terre depuis six semaines pour un rendez-vous important", l’animateur n’a pas tempéré sa colère. "Et là, surprise, dans une ville à côté de chez moi, un monde fou sur les trottoirs ! Des adultes, des enfants qui jouent, plein de monde, sans masques, sans contrôles. Quel contraste avec les reportages où l'on nous montre des PV infligés à des gens qui se promènent seuls sur une plage ou à la montagne et en forêt alors qu'il n'y a aucun risque", a-t-il fustigé.

 Jean-Pierre Pernaut pousse un coup de gueule© maxppp Déconfinement : Jean-Pierre Pernaut pousse un coup de gueule"Tout ça donne le tournis !"

Jean-Pierre Pernaut poursuit son constat sur les incohérences qui l’agacent : "Tout cela paraît incohérent, comme les masques interdits dans les pharmacies et autorisés chez les buralistes, comme les fleuristes fermés pour le 1er mai mais les jardineries ouvertes, comme les cantines bientôt ouvertes mais les restaurants toujours fermés... On a du mal à comprendre tout ça !". Alors que le gouvernement doit prochainement détailler les mesures de déconfinement, Jean-Pierre Pernaut a visé les contradictions sur les informations déjà apportées : "Entre les infos un jour sur un déconfinement par régions, le lendemain ce n'est plus par régions. Un jour, l'école est obligatoire, le lendemain, elle ne l'est plus. Donc tout ça donne le tournis !".

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Professeur Salomon disait le 22 Avril : 

« Le directeur général de la Santé a expliqué lors du point santé du 22 avril 2020 qu’après une infection au Covid-19, il y avait bien une fabrication d’anticorps et qu’il n’y avait pas de «réactivation» du virus ou une deuxième infection possible. »

OMS dit aujourd'hui : 

« Il n’y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises de la COVID-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection », a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

« À la date du 24 avril 2020, aucune étude n’a évalué si la présence d’anticorps au SARS-CoV-2 confère une immunité contre une future infection par ce virus chez les humains », précise-t-elle.

Encore de la confusion , cela frôle l'incompétence voir de l'ameuteurisme de la part du responsable de l'ARS et c'est dangereux de faire croire qu'une fois contaminé et "guéri "on ne risque plus rien.

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VOIR MON BLOG  " Masques...Voilà le pourquoi ! "

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Au lendemain du discours d'Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, Bercy et la Rue de Grenelle insistent pour qu'un «maximum de Français» retournent à leur poste.

Au boulot ! Au lendemain de la présentation par Edouard Philippe des grandes lignes du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, les ministres chargés de l’activité économique (ceux de l’Economie et du Travail) se sont employés mercredi matin à répéter le même message : le 11 mai, chacun doit retourner à son poste… s’il le peut et si les conditions sanitaires sont respectées. «Il faut reprendre le travail», a martelé par exemple Bruno Le Maire sur LCI, avant de justifier cet «appel» quelques heures plus tard devant les députés de la commission des affaires économiques réunis en visioconférence : «Nous risquons également de perdre des parts de marché à l’exportation si nous laissons nos compétiteurs prendre des parts de marché à notre place.» L’appel de la concurrence et le risque de crise sociale, désormais plus forts que le danger de propagation du Covid-19 ? «Nous reprendrons le travail dans des conditions sanitaires irréprochables», a promis la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, ce mercredi matin sur BFM Business«La meilleure protection, maintenant, contre le chômage de masse, c’est de reprendre l’activité en protégeant les salariés», a insisté sa collègue au Travail, Muriel Pénicaud, au même moment sur France Inter.

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«Le pouvoir prend les Français pour des abrutis»   Christian Lehmann Il y a 13 heuresChristian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour «Libération», il tient la chronique quotidienne d'une société sous cloche à l'heure du coronavirus.

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, paraît-il. Et puis il y a La République en marche. Ce qui suit est un verbatim de Sylvain Maillard, député et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale, membre de l’équipe de campagne de Benjamin Griveaux puis d’Agnès Buzyn :

«Sur les masques, je veux profondément démentir la chose, je comprends qu’on peut… euh… qu’on puisse s’étonner d’un changement de doctrine c’est le cas, mais là… euh… le changement de doctrine, il est pas politique, il est scientifique, les mêmes scientifiques qui nous disaient… euh… il y a deux mois ou qui ne parlaient pas, disaient que le… que le… qu’en tout cas le masque n’était pas quelque chose qui… qui… servait à… qui devait servir aux soignants mais pas au grand public, à l’heure actuelle ils nous disent plutôt l’inverse alors nous on s’adapte, on écoute le scien… les… le comité scientifique, on écoute l’Académie de médecine qui ne s’était pas prononcée et qui nous dit que les masques sont utiles. Tant mieux on va les utiliser entre autres, moi qui suis député de Paris, dans les transports en commun, on peut pas respecter la distanciation physique, c’est ça le plus important, la distanciation physique on ne peut pas la respecter, alors à ce moment-là on porte le masque.»

Oui, je sais, moi aussi j’ai connu des extractions dentaires moins pénibles. Visionner cet extrait diffusé sur BFM TV le mardi 28 avril, c’est mesurer à quel point le pouvoir prend les Français pour des abrutis, et utilise les avis du conseil scientifique pour se dédouaner, sauf quand ceux-ci, comme dans le cas de la réouverture des écoles, ne vont pas dans son sens.

Nous avions déjà eu droit à Jérôme Salomon affirmant lors de son point presse le 22 avril : «J’ai toujours plaidé pour l’accès au masque grand public», le même qui avait déclaré l’inverse un mois plus tôt, le 19 mars : «Certains d’entre vous confectionnent des masques en tissu, ce sont des initiatives personnelles, il ne faut pas porter de masque si nous ne sommes pas malade, il ne faut pas porter de masque lorsqu’on n’est pas soignant.»

Il y a quelque chose de fascinant à voir ces hommes se comporter comme si Internet n’existait pas, ou comme si parmi les atteintes neurologiques liées au coronavirus, on décomptait une épidémie de démences subites. Qu’espèrent-ils, en fait ? Qui imaginent-ils convaincre ? Je ne saisis pas le but de la manip, et soupçonne qu’en fait, il n’y en a pas. Il n’y en a plus. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, répéter des éléments de langage dont la vacuité pourtant explose à la figure à la première lecture, comme un Sars-CoV2 sous une giclée de soluté hydroalcoolique. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, tenter de masquer le réel sous le Verbe, comme si ce faisant le réel n’existait plus.

Ils inventent un monde parallèle dans lequel Jérôme Salomon n’aurait pas été membre du cabinet de Marisol Touraine lorsque le stock de protections de pandémie grippale a diminué drastiquement. Un monde dans lequel il n’aurait pas été directeur général de la santé en mai 2019 et n’aurait donc jamais été destinataire d’un avis d’experts recommandant de reconstituer ce stock rapidement et chiffrant le nombre de masques chirurgicaux à fournir par foyer. Ils inventent un monde où la France aurait géré avec intelligence et circonspection la crise en distillant ce stock de Schrödinger, sur lequel se basa toute la communication d’Agnès Buzyn avant qu’Olivier Véran admette que de stock, il n’y en avait plus. Alors certes, nous sommes habitués à ce que les politiques nous mentent. Au point que nombre de commentateurs autorisés et d’éditorialistes de plateau se gausseront en public de ceux qui croient aux promesses et aux annonces politiques, comme s’il s’agissait là d’une faiblesse congénitale et pas d’une attente raisonnable. Comme si la perversion de la parole publique était une donnée établie, dont il fallait, en adulte responsable, se satisfaire.

Cela fait des mois que les médecins réclament des masques, des mois que des soignants se contaminent en absence de protections adéquates. Des semaines que les mêmes soignants conseillent au public de confectionner des masques, comme sur le site stop-postillons.fr. Des semaines que des femmes (ce sont toujours des femmes, vous avez remarqué), d’abord isolées puis souvent regroupées en collectifs, ont commencé à en coudre, à en distribuer, jusque dans les hôpitaux… les hôpitaux, bordel !

L’alibi selon lequel «il faut savoir porter un masque» ne tient pas une seconde dans la mesure où la doctrine a toujours été de demander à un patient malade de porter un masque (qu’il lui était impossible de se procurer, d’ailleurs). Un membre du grand public, bien portant, serait donc trop stupide pour porter un masque correctement, mais l’infection soudain lui apporterait la science infuse ? Si le gouvernement avait réellement voulu que les malades portent des masques, nous aurions pu bénéficier d’heures d’antenne expliquant et rappelant comment en mettre, comment l’ajuster, comment le retirer, pourquoi il ne fallait pas le manipuler. Mais tout ceci n’a jamais été fait. Pourquoi ? Parce que l’Etat aurait alors été confronté de manière encore plus visible à la pénurie liée à des choix économiques et de société. Que le mensonge aurait été encore plus visible.

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«Désinfox coronavirus» : le nouveau faux pas de com du gouvernement   Lilian Alemagna Il y a 8 heuresLa porte-parole du gouvernment, Sibeth Ndiaye, le 15 avril.© POOL La porte-parole du gouvernment, Sibeth Ndiaye, le 15 avril.L'initiative du gouvernement, recensant des sites de vérification d'information de plusieurs grands médias, provoque malaise et critiques, de la profession et des oppositions.

Cela aurait pu être vu comme la simple recension des différents articles de fact-checking publiés par différents médias sur l’épidémie de Covid-19. Mais en un tweet de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, voilà l’exécutif accusé de rétablir un «ministère de l’Information» et de vouloir «certifier» la «vérité», comme dans 1984 de George Orwell…

Sibeth Ndiaye @SibethNdiaye  

La crise du favorise la propagation de . Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d’informations sûres et vérifiées. C’est pourquoi le site du @gouvernementFR propose désormais un espace dédié. https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/desinfox 

info coronavirus covid 19 - désinfox

De quoi parle-t-on ?

Depuis la mi-avril, il est possible de trouver sur le site du gouvernement une recension de différents articles publiés par des médias dotés de services spécialisés dans la «vérification d’information» : AFP Factuel, les Décodeurs du Monde, la plate-forme «Vrai ou Fake» de France Info, ou encore l’équipe CheckNews de Libération. «Depuis le début de l’épidémie, le caractère inédit de la situation favorise la prolifération de fausses informations, peut-on lire sur la page «Désinfox coronavirus» à laquelle Sibeth Ndiaye fait référence dans son tweet. Plus que jamais, se fier ou partager des informations non vérifiées peut induire des erreurs et engendrer des comportements à risque. Pour se protéger et protéger les autres, il est nécessaire de se référer à des sources d’information sûres et vérifiées.» Au sein de l’exécutif, on précise que cette rubrique est le fruit d’un travail du Service d’information du gouvernement (SIG), «donc de l’administration» et non du porte-parolat. «Cette page est à visée informationnelle. Il n’y a aucune visée politique», jure-t-on.

 Pourquoi cela peut poser problème ?

Parce que mélanger sur un site de communication du gouvernement des éléments d’information venant des médias peut créer une sérieuse confusion, même avec la meilleure des intentions comme lutter contre la propagation de fausses informations. «C’est franchement la chose la plus inutile que le gouvernement pouvait faire, estime Christian Delporte, historien spécialisé notamment dans les médias et la communication. Le rôle du gouvernement est de communiquer pas de trier ce qu’il considère comme être de la bonne ou de la mauvaise information. C’est le rôle des journalistes.»

D’abord, les sources : certes solides, elles ne sont que partielles. Pourquoi le Monde, Libé, 20 Minutes, l’AFP, France Info et non le Figaro, les Echos, Mediapart, l’Humanité ou les journaux de la presse quotidienne régionale ? «Evidemment il n’est pas question de censure mais ce gouvernement invente la certification, critique Boris Vallaud, porte-parole du Parti socialiste. Ce qui interroge c’est d’ailleurs moins ceux qui y sont que ceux qui n’y sont pas et les raisons pour lesquelles ils n’y sont pas.»

Mais il n’y a pas que le choix des médias qui peut générer du malaise : mettre des éléments d’information écrits par des journalistes sur un site dédié à la communication du gouvernement risque, en ces temps de défiance des pouvoirs politiques et médiatiques, d’affaiblir deux paroles censées aider à la manifestation de la «vérité» justement. D’autant plus que, victime de fake news durant la campagne présidentielle de 2017, la majorité a fait adopter en 2018 une loi «contre la manipulation de l’information» très critiquée par les oppositions. «Comme la communication du gouvernement est calamiteuse depuis le début de la crise, ça donne l’impression qu’il essaie de se rattraper aux branches. C’est hallucinant», déplore Delporte. «Quel est l’enjeu du monde de l’information ? La crédibilité, rappelle Patrick Bloche, ancien président (PS) de la commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale. Or laisser entendre qu’il faudrait aller sur un site du gouvernement pour trouver cette crédibilité, ça ne peut pas marcher

Que répond le gouvernement ?

D’abord, qu’il n’a jamais été question «de classer les médias ou de donner des bons points à des rédactions». Si on retrouve des articles publiés sur les sites de Libé, du Monde ou encore de France Info, c’est parce que les services du SIG ont déterminé, nous dit-on, «trois critères» pour mettre ces articles en lien : des médias disposant d’une rubrique de fact-checking depuis au moins deux ans, d’une équipe spécialisée et diffusant ces contenus en gratuit. Et par ailleurs, si on dit «comprendre» les «critiques» qui peuvent être formulées, on explique au sein de l’exécutif que «l’enjeu sanitaire» est bien plus important. «Quand des gens se retrouvent à l’hôpital parce qu’ils ont lu quelque part que l’eau de javel pouvait les protéger du coronavirus, nous préférons nous appuyer sur les médias, qui sont des tiers de confiance, pour lutter contre les fausses informations», dit-on au sein du gouvernement. Quitte, parfois, à accepter de relayer un article critique sur la gestion de crise par l’exécutif ? Parce qu’elles ne sont pas classées dans les rubriques «fact-checking», les enquêtes sur ces sujets menés par ces mêmes médias (comme celle de Libération sur les masques) ne sont pas recensées par les services du gouvernement. Ce qui ne les a pas empêché de renvoyer vers ce podcast de CheckNews mettant en cause les informations données par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon.

A nos lecteurs

Depuis la mi-avril, le gouvernement publie sur son site une liste de liens renvoyant à des articles de presse destinés à réfuter les fake news qui circulent en France à propos de l’épidémie de coronavirus. Cette initiative qui paraît animée d’une intention louable – lutter contre la désinformation – pose néanmoins trois

problèmes.

Les directions des journaux concernés – celle de Libération en tout cas – n’ont pas été informées de cette publication de liens avant qu’elle soit mise en œuvre. Le service CheckNews a seulement été prévenu une fois la page de liens publiée.

Les articles cités sur le site émanent des journaux qui comportent un service dédié de fact-checking, ce qui a pour effet d’en éliminer les autres et introduit une distinction difficile à justifier. Le choix des liens appartient entièrement aux services gouvernementaux, selon des critères inconnus, ce qui pourrait laisser croire au public que le gouvernement s’institue en juge de la qualité de tel ou tel article et appose une estampille officielle sur telle ou telle production journalistique. La communication gouvernementale est une chose, le travail des rédactions en est une autre. Cette publication sans autre forme d’explication risque d’introduire une confusion dans l’esprit des lecteurs, d’autant que sa promotion a été faite par Sibeth Ndiaye, qui occupe le poste très politique de porte-parole du gouvernement. Nous tenons donc à bien préciser que cette initiative ne recouvre aucune forme que ce soit de partenariat entre Libération et les services de communication gouvernementale.

A tout le moins, et en réservant notre jugement sur la suite de l’opération, le site du gouvernement doit avertir très clairement ses lecteurs que cette liste de liens, qui s’apparente à une revue de presse, n’engage en aucune manière les titres concernés quant au choix des articles référencés, choix auquel nous sommes tout à fait étrangers.

SIBETH,SIBETH,SIBETH tu t'étais faite discrete ces derniers temps pour revenir avec " force et intelligentsia "

 

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Réouverture des écoles : le choix du gouvernement est bien en désaccord avec le conseil scientifique    Il y a 15 heures

Le ministre de la santé, Olivier Véran, a assuré être en accord avec le conseil scientifique sur la réouverture des écoles prévue le 11 mai. Ce n’est pourtant pas le cas.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, après le conseil des ministres, le 2 mai à l’Elysée.© Fournis par Le Monde Le ministre de la santé, Olivier Véran, après le conseil des ministres, le 2 mai à l’Elysée.

Dans une interview accordée au Parisien dimanche 3 mai, Olivier Véran est interrogé sur la différence entre le choix d’Emmanuel Macron de rouvrir des écoles à partir du 11 mai, et les recommandations du conseil scientifique communiquées le 20 avril. Le ministre de la santé a répondu qu’un tel désaccord n’existait tout simplement pas.

Ce qu’il a dit :

Le Parisien : Le conseil scientifique plaidait pour une réouverture des écoles en septembre. Vous a-t-il désavoué ?

Olivier Véran : Non. Le conseil scientifique était opposé à la réouverture des écoles « comme avant », ce qui n’a jamais été notre volonté. Nous sommes donc en accord.

POURQUOI C’EST FAUX

L’argument de M. Véran consiste ainsi à dire que le conseil scientifique ne s’opposait pas au principe de la réouverture des écoles, mais à ses modalités : il se serait plutôt opposé à une réouverture incontrôlée des écoles. Ce n’est pourtant pas ce que ses membres ont écrit.

Dans leur avis finalisé le 16 avril – soit trois jours après qu’Emmanuel Macron eut annoncé cette réouverture – et communiqué aux autorités le 20 avril pour publication, les membres du conseil scientifique ont énoncé une position claire :

« Le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif que sont les écoles et les universités, avec des mesures barrières particulièrement difficiles à mettre en œuvre chez les plus jeunes.

En conséquence, le Conseil scientifique propose de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre. »

Ledit conseil poursuit en prenant « acte de la décision politique (…) de réouverture progressive et prudente des crèches, écoles, collèges et lycées », et précise alors les mesures barrières qui peuvent être envisagées afin de proposer les meilleures conditions de réouverture possibles.

 

Ainsi, même si le conseil estime que certaines mesures barrières sont envisageables, il a aussi clairement expliqué que ces mesures sont « particulièrement difficiles » à mettre en œuvre, ce qui a motivé sa recommandation de laisser les établissements scolaires « fermés jusqu’au mois de septembre ».

Les recommandations sanitaires publiées dans l’avis du 24 avril ne changent pas la position du conseil scientifique : celui-ci énonce clairement une deuxième fois avoir « pris acte » de la décision politique et formule des recommandations en conséquence de cette décision.

M. Véran joue sur le fait que le conseil a formulé ces recommandations pour sous-entendre qu'il soutient cette décision, ce qui est inexact, pour trois raisons. D’abord, parce que le conseil a énoncé une position opposée claire, ensuite parce que le conseil n’a, à aucun moment, dit « soutenir » de près ou de loin cette initiative. Et, enfin, parce que ses recommandations suivantes ne changent pas sa position. Le conseil a en effet un rôle d’aide à la décision qui implique qu’il formule des recommandations pour éclairer la décision politique… ou s’adapter à celles déjà prises.

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Couacs et intox : le gros week-end d'Olivier Véran   Sébastien Tronche Il y a 14 heures  Olivier Véran, ministre de la Santé.Olivier Véran, ministre de la Santé.En plus de répéter une intox, les propos du ministre de la Santé ce week-end ont rapidement été contredits.

C’est une loi quasi universelle de la politique (et pas que) : plus un ministre parle, plus il risque de dire des bêtises ou de provoquer des interférences. Et à force d’être sur tous les fronts (médiatiques), Olivier Véran a vécu un week-end chargé en la matière, entre couacs et intox. Un joli combo.

 

#Couacs

«J’ai connu dans un autre mandat [il était député PS sous François Hollande] des gouvernements qui se sont illustrés par leurs couacs à répétition. Ça n’a jamais été le cas avec celui-ci. La machine est bien huilée», a osé hier dans le Parisien le ministre de la Santé, alors qu’une simple recherche internet «couac+gouvernement» démontre rapidement l’inverse. Mais pas seulement.

Dans cette même interview, Véran appelle fortement à ne pas relâcher le confinement, au risque de voir repoussé le D-Day du 11 mai. Un message presque aussitôt brouillé par Christophe Castaner qui, sur RTL hier, a annoncé que les Français, et notamment les Parisiens, qui seraient confinés loin de leur domicile, ont la possibilité de rentrer sans attendre le 11 mai. Cohérence… Deuxième couac du week-end impliquant Véran, sur la mise en quarantaine des personnes entrant en France. Selon le successeur d’Agnès Buzyn, cela concernait «toute personne» avant que l’Elysée ne précise que ça ne s’appliquera finalement pas à celles en provenance de l’UE, de l’espace Schengen ou du Royaume-Uni. Cohérence, encore.

#Intox

Un week-end aussi chargé n’aurait pas été totalement plein sans une belle intox. Reprenant la com de la majorité depuis de longues semaines, Véran assure une nouvelle fois que «jusqu’au 1er avril, toutes les recommandations ne prônaient pas le port du masque en général. Je pense à l’Académie de médecine, au conseil scientifique…» Sauf que le conseil scientifique, qui aiguille l’Elysée, préconisait dès le 12 mars «la disponibilité de masques chirurgicaux pour les populations». ....C'est Ballot !

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Le gouvernement supprime sa page controversée « désinfox coronavirus »

Lundi, le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait déposé un recours en urgence devant le Conseil d’Etat lui demandant d’enjoindre au premier ministre de supprimer cette page.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 18h28, mis à jour à 19h12

Temps de

Franck Riester, le 29 avril à Paris.Franck Riester, le 29 avril à Paris. POOL / REUTERS

C’est un tweet de Sibeth Ndiaye qui avait mis le feu aux poudres« La crise du #COVID19 favorise la propagation de #fakenews, a écrit, jeudi 30 avril, la porte-parole du gouvernement. Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d’informations sûres et vérifiées. C’est pourquoi le site du @gouvernementFR propose désormais un espace dédié. » Fortement critiqué au sein des rédactions, le gouvernement a finalement décidé de supprimer de son site internet le service « désinfox coronavirus », qui recensait des articles de « fact-checking » de certains médias à propos du Covid-19, a annoncé mardi 5 mai le ministre de la culture, Franck Riester.

LCP @LCP  

Après la tribune signée par de nombreuses rédactions ce week-end contre le site "désinfox" du gouvernement sur le , @franckriester annonce "le retrait de cette page".

 Vidéo intégrée 7917:26 - 5 mai 2020 

 

Cette initiative (émanant du service d’information du gouvernement, SIG) « ne représentait évidemment pas un objectif de tri d’articles ou d’informations, pour autant je peux comprendre les inquiétudes qui ont été suscitées par ce service dans les rédactions », a déclaré le ministre, ajoutant que l’exécutif avait dès lors « pris la décision de retirer cette page du site du gouvernement ».

« L’Etat n’est pas l’arbitre de l’information »

Lundi, le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait déposé un recours en urgence devant le Conseil d’Etat. Le SNJ y demandait au juge d’enjoindre au premier ministre de supprimer cette page « afin de faire cesser immédiatement l’atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l’expression des opinions et de neutralité des autorités publiques ».

Dans un texte publié dimanche, une trentaine de sociétés des journalistes et sociétés des rédacteurs ont dénoncé en chœur l’opération, dont celles des médias cités sur la page – Les Décodeurs pour Le Monde, CheckNews de Libération, le Factuel de l’Agence France-Presse, Fake Off de 20 Minutes ou Vrai ou fake de FranceInfo –, estimant que « l’Etat n’est pas l’arbitre de l’information ».

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Le Syndicat national des journalistes dénonce notamment une "atteinte à la liberté de la presse".

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, tient une réunion hebdomadaire à l'Élysée le 1er avril 2020. (illustration)© afp.com/Ludovic MARIN La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, tient une réunion hebdomadaire à l'Élysée. (illustration)

 

C'est une initiative qui passe mal : le Syndicat national des journalistes (SNJ) a annoncé lundi saisir le Conseil d'État pour "atteinte à la liberté de la presse", contre la page web du gouvernement "Désinfox Coronavirus".

 

"Ce n'est pas au gouvernement d'être 'l'organe certificateur des médias'", souligne le communiqué, rappelant que ce dispositif a fait l'objet "d'une condamnation quasi unanime de la profession".

"Sélection"

Lancée le 30 avril dernier par le gouvernement, la rubrique "Désinfox Coronavirus" est censée regrouper les informations luttant contre la "propagation des fake news" en ce temps de crise sanitaire. 

"Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d'information sûres et vérifiées. C'est pourquoi le site du gouvernement propose désormais un espace dédié", indiquait alors la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye dans un tweet.

Le problème ? L'espace en question ne propose qu'une sélection d'articles du Monde, de l'AFP, de franceinfo, de Libération ou encore de 20 Minutes, sans aucune hiérarchie ni explications. Un dispositif condamnable, selon le SNJ, qui indique avoir demandé au juge d'enjoindre le Premier ministre à supprimer cette page, et à "faire cesser immédiatement l'atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l'expression des opinions et de neutralité des autorités publiques".

"Tollé"

Dès sa publication, cette page a provoqué un tollé dans le monde de la presse. "Il va de soi que nous aurions refusé ce type de démarche", indiquait ainsi le 1er mai dernier, dans un tweet, le directeur de la publication du Monde Luc Bronner. 

"Depuis des mois, Libération, la cellule enquête de Radio France, Mediapart, Le Monde, et bien d'autres, publient des enquêtes qui ne seront jamais reprises sur le site officiel du gouvernement parce que gênantes pour l'exécutif", était-il ajouté.

"Ces papiers diffusés sur nos différents médias se sont retrouvés utilisés, instrumentalisés, sur une plate-forme qui s'appelle Gouvernement.fr", abonde Vincent Giret, directeur de franceinfo.fr, dans un article du Mondepublié quelques jours plus tard.

Dans une tribune publiée dimanche sur le site de Marianne, plus d'une trentaine de Sociétés des journalistes et des rédacteurs ont même dénoncé "avec la plus grande fermeté" la création de cette rubrique. "En distinguant tel ou tel article sur son site, le gouvernement donne l'impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias", déclarent-ils. "Les SDJ et SDR signataires du présent texte demandent donc que cette rubrique du site www.gouvernement.fr soit supprimée sans délai", est-il ajouté.

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Pour le professeur Bernard Bégaud, pharmacologue, l'épidémie du coronavirus met en évidence les dysfonctionnements du système de santé français et aurait dû susciter une coordination bien plus grande.

Le professeur Bernard Begaud, pharmacologue, ancien président de l’Université de Bordeaux, a présidé pendant plus de quinze ans le comité de suivi des essais cliniques au sein de l’Agence du médicament (ANSM). Il revient pour Libération sur la chloroquine, et pointe l’incohérence et l’absence de coordination des essais en cours.

 Après trois mois d’attente, sait-on enfin si le traitement du professeur Raoult est efficace ou pas ?

On n’a à ce jour aucune confirmation scientifique, on ne peut donc répondre ni oui ni non. Des résultats partiels semblent indiquer que l’hydroxychloroquine ne tient pas ses promesses… Peu d’essais l’ont cependant testée en bithérapie, sans doute par peur d’augmenter la toxicité cardiaque.

Mais quand même, ne pas savoir clairement début mai, n’est ce pas problématique ?

C’est effectivement incroyable. Les crises révèlent toujours les faiblesses d’un système ; celle-ci met en évidence plusieurs dysfonctionnements majeurs. Le médicament est l’un des points faibles du système sanitaire français, le thermomètre de notre incurie. Il est clair que dans cette affaire, l’Etat n’a pas joué son rôle.

Mi-février, Didier Raoult donne une piste ; il est dans son rôle. Nous sommes face à une situation inédite, avec des prévisions épidémiologiques catastrophiques : au minimum 30 000 morts. Il est donc essentiel d’explorer toute piste thérapeutique dès lors qu’elle paraît biologiquement plausible. C’était le cas, il y avait au moins une action in vitro. En outre, Didier Raoult peut agacer mais c’est un chercheur plus que reconnu. Bref, il fallait tester et tout de suite. Il n’était pas difficile de monter en un temps record deux essais comparatifs contre placebo : l’un à un stade précoce ou très précoce, l’autre pour un stade plus avancé de la maladie. Les personnes atteintes, hélas, ne manquaient pas, les bonnes volontés non plus. Au bout d’un mois et demi, on aurait pu avoir des résultats carrés.

Et ce n’est pas le cas…

Il n’y a pas eu de coordination. La France souffre d’une pléthore de structures, agences et autres comités au point que l’on ne sait plus qui doit faire quoi. Là, on aurait pu réunir un groupe d’experts et, en quelques jours, lancer un essai. Tout serait clair aujourd’hui. On a préféré marcher sur la tête, comme publier un sondage disant que 59% des Français pensent que l’hydroxychloroquine est efficace dans le Covid… C’est insupportable, la négation absolue de la science.

Tout cela dans une atmosphère de «politique people» préférant commenter la visite du président de la République à Didier Raoult à Marseille. La science n’est pas un spectacle ; elle ne doit pas s’embarrasser de phénomènes de cour. On a touché le fond, un fond dramatique car des milliers de vies étaient en jeu. Soit un traitement marche et il faut l’appliquer très vite, soit on passe à autre chose. Les forces et les moyens de la recherche ne sont pas infinis. Lorsque l’exécutif se félicite que la France soit championne du nombre d’essais sur l’hydroxychloroquine, c’est un aveu d’échec, celui d’une absence totale de coordination.

Didier Raoult met en avant l’argument qu’il est d’abord un médecin puis un chercheur, et que ce n’est pas la même temporalité. A-t-il raison ?

Il est dans son rôle quand il avance des hypothèses. En tant que médecin, il a le doit de pratiquer la thérapeutique qu’il estime la plus adaptée, il engage sa responsabilité mais ne commet pas de faute. On lui met sur le dos qu’il a égaré les gens, on pointe sa personnalité iconoclaste, mais son rôle a été amplifié par la vacuité de la parole publique…

Didier Raoult a joué de sa stature, de ses réseaux, de son côté marseillais. Cela peut agacer mais, à nouveau, cela n’a été possible que parce qu’il n’y avait rien en face.

Quid de l’Agence nationale de sécurité du médicament ?

Sur ce plan, l’ANSM ou d’autres structures ont été bien silencieuses. Pourtant, tout ce qui touche au médicament et aux essais est la prérogative de l’Agence. J’ai présidé pendant quatorze ans le comité des essais cliniques, aujourd’hui supprimé. Maintenant, c’est bien tard : lancer un essai comparatif est difficile, car les patients ne veulent plus du placebo. Il fallait le faire en février ou début mars.

Que penser d’une méta-analyse, synthèse de toutes les études ?

Il existe un grand nombre de données, des gens étaient traités par hydroxychloroquine pour d’autres pathologies. On pouvait regarder s’ils étaient effectivement protégés. Ces données éparses, françaises, européennes, chinoises, totalisent un grand nombre de patients. Cela aurait pu être analysé et rendu public pour aider les soignants désorientés par tant d’agitation médiatique.

En outre, on est maintenant dans une course effrénée à la publication. Certaines équipes semblent oublier qu’en urgence sanitaire, les données de recherche sont un bien collectif. Seul le politique aurait pu mettre de l’ordre. L’Etat n’a pas été dans son devoir d’organisation. Un programme européen coordonné aurait aussi été nécessaire.

Qu’en est-il de l’influence des laboratoires ?

Des pistes et des espoirs existent, notamment du côté de molécules innovantes déjà commercialisées dans d’autres indications, comme les anticorps monoclonaux. La collaboration public-privé est en marche, et c’est tant mieux ! Mais attention au marché de dupes. Plusieurs essais sont financés par des fonds publics et des associations caritatives. Si c’est pour qu’à la fin le laboratoire empoche seul les bénéfices liés aux prescriptions dans la nouvelle indication, c’est très choquant. Rappelons que le tocilizumab de Roche, qui semble marcher chez certains malades selon l’essai réalisé à l’AP-HP, se vend à plus de 800 euros l’injection. Même chose pour le produit de Gilead. On est loin des 4 euros de l’hydroxychloroquine ! Là encore, l’Etat doit jouer son rôle et ne pas seulement passer le plat à l’industriel.

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C'est une petite musique fredonnée avec insistance ces dernières semaines: la crise sanitaire provoquée par le coronavirus a-t-elle eu raison de la relation entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe?

28 avril dernier, premier épisode. Plusieurs médias dont L'Express rapportent que Macron en personne aurait appelé des journalistes afin de signifier son désaccord avec son Premier ministre sur la date du vote du plan de déconfinement à l'Assemblée nationale, qui se tenait le même jour. Il n'en fallait pas plus pour que le bruit de bisbilles au sommet de l'Etat et d'un remaniement post-crise ne se mette à courir.

"L'ensemble de l'exécutif est pleinement aligné dans cette crise. Je n'aurai aucune complaisance à l'égard de ceux qui par des bruits et des rumeurs tentent de diviser le gouvernement et singulièrement le Premier ministre et le président de la République", a démenti ce jour-là le chef de l'Etat en conseil des ministres.

Prise de parole "plombée"par Macron

Qu'à cela ne tienne, le président semble avoir pourtant remis une pièce dans la machine ces derniers jours. Tout a (re)commencé lundi, alors que Philippe était attendu au Sénat pour présenter le plan du déconfinement du gouvernement aux élus de la Chambre haute. Le discours prononcé, Macron a alors pris la parole juste après depuis l'Elysée, en direct. Ce qui a "plombé" la séquence de Matignon, selon un parlementaire cité par Le Parisien.

 Désaveu sémantique

Le lendemain, mardi, c'était un tacle frontal qui ne disait pas son nom que Macron envoyait au chef du gouvernement. Au terme d'une visite dans une école à Poissy (Yvelines), le président a accordé une courte interview télévisée peu après 13 heures. Interrogé sur le risque d'un écroulement économique, selon le vocable employé par Edouard Philippe devant les parlementaires en présentant son plan de déconfinement, Macron a répondu ne pas employer "ces grands mots" mais qu'il mesurait "le choc massif économique". Désaveu sémantique.

"C'est assez gênant", a glissé un influent député de la majorité à BFMTV, interrogé sur l'animosité de plus en plus palpable entre les deux têtes de l'exécutif. "On sait que c'est tendu mais là…"

Toutefois, un remaniement n'effraierait pas outre mesure Edouard Philippe, selon son entourage. "Partir après une réforme que vous avez menée à bien, même difficile, ce n'est pas la même chose que de servir de fusible à la fin d'une crise sanitaire que vos concitoyens prétendent mal gérée. Votre avenir politique n'est pas le même, les tensions viennent de là", estime un élu proche du premier ministre auprès de BFMTV.

Course à la popularité

Mardi toujours, est paru en fin de journée un sondage qui pourrait bien ajouter de l'huile sur le feu: selon cette enquête Ifop-Fiducial réalisée pour Paris Match et Sud Radio, la cote de popularité d'Emmanuel Macron a plongé de six points pour s'établir à 40%, alors que celle d'Edouard Philippe a progressé de trois points et atteint les 46%. A l'Elysée et à Matignon, selon les éléments de langage habituels communiqués à BFMTV, il n'y aurait pour autant pas "l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette" entre les deux têtes de l'exécutif.

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L'interprète de Capitaine Marleau se mobilise pour la culture, en difficulté suite aux mesures de confinement qui ont été prises.

L'interprète de Capitaine Marleau se mobilise pour la culture, en difficulté suite aux mesures de confinement qui ont été prises.© ABACA L'interprète de Capitaine Marleau se mobilise pour la culture, en difficulté suite aux mesures de confinement qui ont été prises.

L'actrice Corinne Masiero, connue pour son rôle de Capitaine Marleau sur France 3, était l'invitée de Thomas Sotto dans RTL Soir mardi 5 mai. Le journaliste l'a notamment interrogé sur la situation de la culture, qui souffre des mesures de confinement : les tournages, festivals et de nombreux événements ont été annulés : "Il faut un plan d'urgence social et économique, c'est vraiment craignos" a assuré l'actrice de 56 ans. 

 

Thomas Sotto a également interrogé Corinne Masiero sur Emmanuel Macron, qui doit annoncer des mesures pour la culture ce mercredi 6 mars : "De lui, je n'attends rien du tout. Je ne l'écoute pas, je n'écoute pas les serpents, car il faut faire attention à ne pas se faire envenimer, j'attends des actes".

 

"Je trouve que ce qui serait normal, ça serait de faire en sorte que tout le monde soit rémunéré tout ce qui a été mis en place ne pourra pas refonctionner à l'octobre" a-t-elle ajouté. 

L'actrice est motivée à retourner dans la rue dès que possible : "Et de toute façon il va bientôt falloir retourner dehors pour récupérer ce qui nous est dû (...) Le monde d'après, je ne suis pas du tout optimiste, je pense que le monde d'après sera pareil mais en pire. Il faut retourner dans la rue (...) On doit tous être les gilets-jaunes dans cette histoire" a expliqué Corinne Masiero, qui a rappelé qu'elle n'était le "porte-parole" de personne.

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Jean-Pierre Pernaut est très critique vis-à-vis de la réponse du gouvernement face à la pandémie du coronavirus. Il a notamment fustigé le revirement sur le port du masque ou encore certaines annonces sur le déconfinement qu'il jugeait contradictoires. 

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Ventes de masques au grand public : les mensonges du gouvernementElles étaient légalement possibles depuis le 23 mars

Les autorités ont martelé que les pharmaciens ne pouvaient pas vendre de masques chirurgicaux ou FFP2 au grand public. C'était faux depuis le décret du 23 mars. Et c'est même le ministre de la Santé qui le dit. Une politique qui a pu favoriser des contaminations. Explication.

Masque chirurgical

Cela peut paraître incroyable, mais les pharmaciens et la grande distribution, entre autres, pouvaient vendre des masques chirurgicaux depuis le 23 mars. Et pourtant le discours était tout autre. Les autorités sanitaires le martelaient dans les médias : interdiction de vendre des masques chirurgicaux et FFP2 au grand public. Syndicats de pharmaciens et Ordre national ne disaient pas autre chose. De toute façon, jusqu’à une date très récente, ces masques n'étaient, paraît-il, pas nécessaires. Ces éléments de langage servaient surtout à masquer l’imprévoyance organisée par les gouvernements successifs, déjà sous Nicolas Sarkozy, après le départ de Roselyne Bachelot, sous François Hollande puis sous Emmanuel Macron, comme l'a démontré entre autres Libération.

Revenons sur le discours officiel :

Le 10 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé indiquait à Franceinfo : « Nous avons été le seul pays au monde à avoir fait une réquisition complète de tous les stocks de masques, de tous les sites de production de masques, et nous sommes capables d'avoir une gestion et un pilotage par l'Etat de tous ces masques dans la durée (...) on s'est rendu compte que lorsqu'on déstockait massivement des millions de masques, il y a des gens qui allaient chercher des masques qui n'en avaient pas besoin. J'ai donc pris un arrêté qui interdit la vente de masques pour toute personne qui ne relève pas d'une prescription ou qui n'est pas un professionnel de santé. »

Ce discours, on le retrouve aussi sur le site du ministère de la Santé : « Afin de préserver les ressources en masques de protection dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, le Premier ministre a réquisitionné par décret du 3 mars dernier l’ensemble des stocks et productions de masques sur le territoire national. » Ce communiqué de presse publié le 13 mars a pourtant été mis à jour le 24 mars, après l'abrogation du décret du 3 mars remplacé par celui du 23, publié au Journal officiel du 24 mars.

De toute façon, les masques étaient inutiles pour le grand public. C'est ce qu'indiquait l'inénarrable porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye à BFM TV le 17 mars : « Les Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies, car ce n'est pas nécessaire si l'on n'est pas malade. »

Le 17 mars au soir, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, affirmait lors de son point presse quotidien que dans la rue, énormément de gens ont des masques qui sont mal ajustés et donc se contaminent massivement en pensant être protégés alors que ces masques sont réservés aux professionnels de santé. Il n'y a pas de raison de porter un masque dans la rue, expliquait-il.

Le 25 mars, Sibeth Ndiaye précisait, invoquant Jupiter lui-même, que « le président ne porte pas de masque parce qu'il n'y en a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ». Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron visitait l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage...

Le 1er avril, Édouard Philippe, affirmait encore qu'il n'y a « pas de preuve que le port du masque dans la population apporterait un bénéfice. Ce serait même plutôt le contraire, à cause d’une mauvaise utilisation. »

Volte-face le 3 avril, les masques, que tant de représentants des autorités présentaient comme inutiles et à réserver aux soignants, deviennent incontournables. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, déclare : « Si nous avons accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter. »

Fous ta cagoule ton masque

La nécessité du port du masque pour le grand public, enfin actée par le gouvernement Philippe permettra sans doute de sauver des vies, si tant est que les Français acceptent de les porter correctement, c'est à dire pas sous le nez ou sous le menton... Une évidence que les autorités se sont escrimées à démonter jour après jour. Pourtant, dès le 27 mars, dans la revue Science, le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (SCDC), Georges Gao, avait mis en garde : « La grande erreur aux États-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque ». « Il faut porter un masque. » Et le 3 avril, c’est l’Académie de médecine qui publie un avis recommandant le port du masque généralisé : « Il est établi que des personnes en période d'incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l'infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d'un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur. »

Le 26 avril seulement, un arrêté autorise la vente de masques dits « grand public » ou « alternatifs », c'est à dire non sanitaires, dans les pharmacies.

Et à partir du 4 mai, les masques chirurgicaux seront en vente dans la grande distribution et dans les pharmacies. Enfin, pourrait-on dire.

Sauf que légalement, la vente de masques chirurgicaux et même FFP2 était légale sur le territoire français depuis le décret du 23 mars. L’article 12 sur les réquisitions est le suivant :

I. - Afin d'en assurer la disponibilité ainsi qu'un accès prioritaire aux professionnels de santé et aux patients dans le cadre de la lutte contre le virus covid-19, sont réquisitionnés :

1° Les stocks de masques de protection respiratoire de types FFP2, FFP3, N95, N99, N100, P95, P99, P100, R95, R99, R100 détenus par toute personne morale de droit public ou de droit privé ;

2° Les stocks de masques anti-projections respectant la norme EN 14683 détenus par les entreprises qui en assurent la fabrication ou la distribution.

II. - Les masques de protection respiratoire de types FFP2, FFP3, N95, N99, N100, P95, P99, P100, R95, R99, R100 et les masques anti-projections respectant la norme EN 14683 produits entre la publication du présent décret et la date à laquelle prend fin l'état d'urgence sanitaire sont réquisitionnés, aux mêmes fins, jusqu'à cette date.

III. - Les dispositions du I et du II ne sont applicables qu'aux stocks de masques déjà présents sur le territoire national et aux masques produits sur celui-ci. Des stocks de masques importés peuvent toutefois donner lieu à réquisition totale ou partielle, par arrêté du ministre chargé de la santé, au-delà d'un seuil de cinq millions d'unités par trimestre par personne morale. Le silence gardé par ce ministre plus de soixante-douze heures après réception d'une demande d'importation adressée par cette personne ou l'importateur fait obstacle à la réquisition. »

IV. - Le présent article est applicable, jusqu'au 31 mai 2020, à l'ensemble du territoire de la République.

 

Le décret du 23 mars 2020 - Copie d'écranLe décret du 23 mars 2020 - Copie d'écran

 

Si les masques produits sur le territoire national restent réquisitionnés jusqu’au 31 mai, il n’en n’est pas de même pour les masques importés. Au-delà d’une importation de 5 millions de masques par trimestre, une demande d’importation doit être adressée au ministère de la Santé, qui a alors 72 heures pour dire s’il réquisitionne partiellement ou totalement la commande. En l’absence de réponse dans ce délai, les masques ne pourront être réquisitionnés.

Les entreprises sont ensuite libres d’en faire ce qu’elles veulent, y compris de les vendre. Nos contacts avec des industriels ou les enquêtes de nombreux médias ont montré que de nombreux stocks étaient disponibles sur le marché mondial, certes parfois à un prix élevé.

Mais pourtant l’Ordre des pharmaciens, leurs syndicats, les autorités soutenaient qu'on ne pouvait pas en vendre en pharmacies. La Pharmacie des écoles dans le Var (83340) affichait même cette photo qu'il risquait six mois de prison et 10 000 euros d'amende s'il vendait des masques, la peine effectivement prévue dans le code pénal pour « refus de déférer à une réquisition de l'autorité administrative en cas de menace sanitaire grave ».

 

Message affiché à l'entrée d'une pharmacie - Copie d'écranMessage affiché à l'entrée d'une pharmacie - Copie d'écran

 

Sauf que cela ne concerne bien sûr que les masques réquisitionnés. Le 15 avril, Libération, dans sa rubrique check news, concluait que que les pharmaciens avaient interdiction de vendre des masques de protection en faisant référence à l’arrêté du 3 mars. Même erreur sur le site de 20 minutes.

Ministère de la Vérité

La confusion est totale et savamment entretenue par les autorités, qui ne vont pas démentir. L’article de check news de Libé est même en ligne dans les articles « sûrs » sur le site du gouvernement à la rubrique désintfox ! Peu importe que ça soit faux, tant que ça va dans leur sens !

 

Quand soudain sur le site du ministère de la Vérité... - Copie d'écranQuand soudain sur le site du ministère de la Vérité... - Copie d'écran

 

 

Quand soudain sur le site du ministère de la Vérité... - Copie d'écranQuand soudain sur le site du ministère de la Vérité... - Copie d'écran

 

Nous n'avons pas eu de retours aux questions que nous avons posées aux ministère de la Santé ni au cabinet du Premier ministre. En revanche, l'article de Libération daté du 15 a disparu de la liste des articles sur le site du Premier ministre dimanche après-midi, mais pas celui de 20 minutes daté du 22.

Pour sortir de la confusion, le collectif C19 et un pharmacien ont demandé à Maître Fabrice di Vizio de déposer un référé liberté auprès du Conseil d’État, pour que les pharmaciens soient autorisés à vendre des masques. Surprise, le ministre de la Santé a déposé le 30 avril un mémoire en défense expliquant qu'il n'était pas interdit aux pharmaciens de vendre les masques chirurgicaux.

Il y écrit à propos du décret du 23 mars : « Il est également reproché au texte de ne pas préciser le sort des masques non réquisitionnés, ce qui paralyserait les démarches des pharmaciens pour vendre les masques qui n’entrent pas dans son champ. Ce n’est toutefois pas l’objet du décret attaqué que de préciser la destination des autres masques qui relèvent de la liberté du commerce et de l’industrie, qui ne peut être restreinte que par les lois et règlements en vigueur. » Il ajoute : « Quant au champ d’application temporel, il est également sans ambiguïté, l’article se référant aux masques « déjà présents » sur le territoire national à la date d’entrée en vigueur des dispositions concernées. Ainsi, ne sont pas concernés les stocks de masques importés depuis cette date et qui n’ont pas fait l’objet d’une réquisition totale ou partielle, dont leurs propriétaires peuvent alors disposer librement. »

L’intégralité des observations du ministère de la Santé sont consultables ici.

En clair, le ministre de la Santé reconnaît que les masques importés et non réquisitionnés peuvent être légalement vendus sur le territoire national, leurs propriétaires pouvant en disposer librement. La communication du gouvernement a mis la pression sur les pharmaciens pour qu'ils ne vendent pas de masques, alors qu’ils en avaient le droit depuis le 23 mars. Ce retard délibéré pour la mise en vente de masques est évidemment préjudiciable pour la santé des Français.

Il est probable que les pharmaciens n'aient pas lu dans le détail le décret du 23 mars qui les autorisait à les commander à l'étranger et à les vendre. Mais l'Ordre, les centrales d’achats et répartiteurs des pharmaciens... Eux qui ont des services juridiques, pourquoi n'ont-t-ils pas répercuté cette information ?

Gentlemen agreement avec l'État

« On a fait comme si c’était interdit alors que ça ne l’était pas, explique un cadre d’un répartiteur pharmaceutique sous couvert d’anonymat. La vente a toujours été légale, il n’y a jamais eu d’arrêté disant que les pharmaciens n’avaient plus le droit de vendre des masques. L’État a organisé un rationnement sans le dire. Il y avait tellement peu de masques pour le personnel de santé, que l’Etat ne pouvait pas se permettre de montrer que le grand public pouvait en avoir. Avec ce décret du 23 mars qui menace de réquisition au-delà d’un achat de 5 millions de masques, ce qui est une toute petite quantité, si vous ajoutez en plus le discours du gouvernement et du directeur général de la Santé, M. Salomon, vous verrez que le parti pris du gouvernement, c’est pas de vente en pharmacies, puisqu’il n’y a pas assez de masques pour les soignants. En clair, on nous demande de ne pas les vendre. Ce n’est pas la loi, mais quand vous avez le gouvernement qui dit ça dans toutes les conférences de presse pendant un mois, vous êtes pharmacien, vous vous posez la question, est-ce que vous le faites, est-ce que vous le faites pas. Donc c’est un _gentleman agreement qui a perduré pendant toute la crise jusqu’à cette semaine. Quand vous êtes pharmacien et inscrit à l’Ordre, quand vous êtes syndicalistes et que vous respectez la parole des pouvoirs publics. Quand les pouvoirs publics vous demandent de ne pas vendre de masques, aussi parce que l’État en distribue en parallèle et que vous êtes dans une forte tension d’approvisionnement pour l’hôpital, vous respectez ça. Nous avions le droit d’en vendre. Quand vous êtes une profession réglementée, vous ne vous amusez pas à ne pas respecter les paroles des autorités. Ce n’était pas une question légale, c’était une question éthique et morale. Les pharmaciens sont des personnes disciplinées qui respectent les pouvoirs publics et qui sont restées dans les consignes que le gouvernement leur a donné_. »

Le grand public qui n’a pas eu les moyens de se protéger du Coronavirus et les malades du Covid qui n’ont jamais eu accès aux masques même sur ordonnance, alors que les filières d’approvisionnement existaient, apprécieront...

 

Message de l'Ordre aux pharmaciens, encore présent sur le site de l'Ordre des Pharmaciens - Copie d'écranMessage de l'Ordre aux pharmaciens, encore présent sur le site de l'Ordre des Pharmaciens - Copie d'écran

 

Aujourd’hui les pharmaciens hurlent, car les bons petits soldats n’ont pas été récompensés. Dans leur dos, Bercy organisait l’importation de centaines de millions de masques avec la grande distribution. « On nous a dit de ne pas en vendre parce que la priorité c’était les soignants, on a eu une sorte de veto moral, dit ce cadre d’un grossiste répartiteur. Et la grande distribution annonce des millions de masque en vente lundi ! Pour être prêt le 4 mai, ça veut dire qu’ils ont l’assurance de non réquisition de leur marchandise depuis un mois, un mois et demi. Ce qui nous énerve, c’est qu’on a dit oui à la grande distribution et non aux pharmaciens pour acheter des centaines de millions de masques. Évidemment, on a besoin de tout le monde, donc c’est bien que la grande distribution vende des masques. Pourquoi nous n’y a-t-il pas les même règles pour tous ? Pourquoi n’a-t-on pas mis tout le monde autour de la table pour créer une filière française d’importation de masques ?  Les pharmaciens sont les dindons de la farce. »

Le comportement du gouvernement, qui a laissé la grande distribution organiser un achat massif de masques sans les réquisitionner tandis que les soignants avaient une très faible dotation et que les Ehpad comptaient les masques un par un, n’est pas sans poser question. « Le ministère de la Santé a fait le choix de ne pas réquisitionner ces achats de la grande distribution, de les laisser dans la misère, déclare ce cadre, ça me dégoûte. On aurait pu imaginer que la force de frappe de la grande distribution et des grossistes soit utilisée par l’État pour équiper les soignants. Nous, on a eu des opportunités d’achats de centaines de millions de masques ces 15 derniers jours, on ne les a pas saisies, car il y avait ce _gentleman agreement qui nous demandait de ne pas en vendre et qu’on n’avait aucune garantie qu’on ne soit pas réquisitionné_. »

A tel point d'ailleurs, que dans un message à ses clients pharmaciens, un grossiste les mettait en garde :

 

Message d'un grossiste à ses clients pharmaciens - Copie d'écranMessage d'un grossiste à ses clients pharmaciens - Copie d'écran

 

Ces discours d'interdiction de vente de masques savamment entretenus par le gouvernement ont servi à masquer son incapacité à s'en procurer en très grand nombre, alors que des filières existaient. En outre, alors que les discours officiels nous invitent désormais à porter des masques pour éviter la contagion, il n'est pas incongru de s'interroger : des contaminations par le Covid-19 auraient-elles pu être évitées si les pharmaciens et des commerces s'étaient sentis libres pour se fournir en masques et les vendre à la population après le 23 mars, date à partir de laquelle ils en avaient le droit ?

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"Ils ne pouvaient pas être utilisés": Philippe s'explique sur la destruction de masquesPar LEXPRESS.fr ,

Édouard Philippe s'explique sur la destruction de masques (illustration)

Édouard Philippe s'explique sur la destruction de masques (illustration)

 

AFP

Selon le Premier ministre, un stock de 360 millions de masques a été détruit, car "ils étaient périmés" depuis trop longtemps.

Durant sa conférence de presse, très attendue, sur la stratégie du gouvernement concernant le déconfinement, Édouard Philippe a tenu à rappeler ce jeudi la politique de l'État concernant les masques de protection. "Certains seront distribués gratuitement et d'autres pourront être achetés", a-t-il indiqué, ajoutant que le gouvernement "a limité le prix des masques chirurgicaux". 

LIRE AUSSI >> "Même des masques bricolés auraient changé le cours de cette épidémie" 

"Une enveloppe de 5 millions de masques sera distribuée chaque semaine par l'État et les préfets pour que les plus vulnérables puissent disposer de masques gratuits", a précisé le Premier ministre, rappelant que "l'État finance 50% des coûts d'acquisition des masques supportés par collectivités territoriales". 

Des masques périmés ont été "détruits" 

Questionné sur un stock de masques périmés et brûlés, Édouard Philippe a également rappelé qu'un "certain nombre de masques commandés il y a fort longtemps et stockés depuis longtemps, avaient leur date de péremption dépassée". 

 

Il ne vous arrive pas de manger des yaourts et certains aliments dont la date de péremption est dépassé ???,ces masques auraient pu être donné au grand public c'était mieux que rien et cette épidémie aurait été moins meurtrière !

Portrait de mohican

Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service "désinfox coronavirus", qui recensait des articles de "fact-checking" de certains médias. De nombreux journalistes s'étaient inquiétés de cette initiative. Sibeth Ndiaye leur a répondu vendredi sur Europe 1.© EUROPE 1 Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service "désinfox coronavirus", qui recensait des articles de "fact-checking" de certains médias. De nombreux journalistes s'étaient inquiétés de cette initiative. Sibeth Ndiaye leur a répondu vendredi sur Europe 1.

Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service "désinfox coronavirus", qui recensait des articles de "fact-checking" de certains médias. De nombreux journalistes s'étaient inquiétés de cette initiative. Sibeth Ndiaye leur a répondu vendredi sur Europe 1.

Le service "Désinfox coronavirus", mis en place par le gouvernement avant d'être rapidement supprimé face aux critiques, a "malheureusement été mal compris", a estimé vendredi sa porte-parole Sibeth Ndiaye.

"En aucun cas il ne s'agissait de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie dans les médias"

Le service "Désinfox coronavirus" recensait sur le site du gouvernement des articles sur le Covid-19 issus des services de factchecking de franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'Agence France-Presse. Il a été supprimé le 5 mai face aux vives réactions qu'il a suscitées chez les journalistes, beaucoup lui reprochant de s'ériger en arbitre de l'information et de porter atteinte à la liberté de la presse. "Je comprends qu'il y ait eu une incompréhension sur notre intention, mais en aucun cas il ne s'agissait de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie dans les médias, ce n'est pas le rôle du gouvernement", a insisté Mme Ndiaye, assurant que les journalistes de ces rubriques de factchecking "avaient été prévenus".

Luc Bronner, directeur des rédactions du Monde, avait dit que son journal n'avait pas été consulté en amont et aurait "refusé ce type de démarche".

 

 "été mal compris", a estimé vendredi sa porte-parole Sibeth Ndiaye.  " une incompréhension sur notre intention"....

OUI BIEN SUR , LES FRANCAIS SONT TROP IDIOTS,TROP "BETH" POUR COMPRENDRE. COMME POUR LES MASQUES N EST CE PAS ???

Portrait de mohican

 

Une enquête publiée par le journal Le Monde, dénonce la destruction de centaines de millions de masques par le gouvernement qui auraient pu être utilisés pendant la pandémie. Edouard Philippe a répondu à ces accusations et affirme que leur "date de péremption était dépassée". Les Grandes Gueules ont donné leur avis sur le sujet ce vendredi.

 le gouvernement a-t-il détruit des millions de masques utilisables?© RMC Coronavirus: le gouvernement a-t-il détruit des millions de masques utilisables?

La gestion des masques fait partie des questions auxquelles le gouvernement devra répondre quand la crise sera terminée. Et l’enquête publiée ce jeudi dans la journal Le Monde rajoute de l’huile sur le feu. Selon le quotidien, des masques chirurgicaux auraient été brûlés en pleine crise du coronavirus. 

 

Tout commence en mai 2017, date à laquelle les stocks de l’Etat s’élevaient à 717 millions de masques, selon cette enquête. Parmi eux, 616 millions dataient de 2004-2005, sans date de péremption et 98 millions de 2014 ou 2016. "En mars 2020, il n’en restera plus que 117 millions. En moins de trois ans, les stocks ont été divisés par six", s’étonne le journal qui l’affirme: des millions de masques auraient été brûlés. La raison? L’expertise d’une entreprise belge aurait conclu à leur non-conformité. 

Pourtant, plusieurs voix remettent en cause cette conclusion. C’est notamment le cas de l’ancien directeur général de la Santé Benoît Vallet, cité par Le Monde: "Une part substantielle des 616 millions de masques datant de 2005-2006 aurait sans doute pu être mise en circulation". De plus, de nouvelles études menées ces derniers mois affirmeraient finalement la conformité de ces masques.

"Un certain nombre de masques qui avaient été commandés et stockés il y a fort longtemps avaient vu leur date de péremption dépassée"

Trop tard, les masques ont bel et bien été détruits. Seuls 19 millions auraient échappé à cette destruction, selon l’enquête du quotidien. 

Interrogé sur ce sujet, Edouard Philippe s’est expliqué ce jeudi: "Ce qu'il s'est passé, c'est qu'un certain nombre de masques qui avaient été commandés et stockés il y a fort longtemps avaient vu leur date de péremption dépassée, et parfois depuis très longtemps", a expliqué M. Philippe, en allusion à l'important stock constitué à partir des années 2000.

Et de poursuivre: "Quand vous les trouvez au printemps 2020, et qu'ils sont arrivés à péremption en décembre 2019, vous pouvez vous dire qu'il est peut être absurde de les détruire", a souligné le Premier ministre, précisant qu'ils avaient donc été testés par la Direction générale de l'armement (DGA) et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et finalement gardés.

M. Philippe a également évoqué un stock de "360 millions de masques" chirurgicaux "dont les dates de péremption étaient antérieures" à décembre 2019. "On a regardé ce qui pouvait être utilisé. Il n'y en avait pas beaucoup parce qu'ils étaient déjà très anciens", a-t-il précisé.

Mais "un stock de 85 millions a pu être récupéré" et sera utilisé, "non pas comme masques chirurgicaux mais comme des masques grand public", a poursuivi le Premier ministre. "Les autres", c'est-à-dire environ 280 millions, "ne sont plus utilisables et ont vocation à être détruits le moment venu", a-t-il conclu. Une guerre des chiffres qui laisse donc dans le flou quant à la véracité de l'accusation des journalistes du Monde.

"Déjà en avril sur la question, Mediapart sortait un article où il évoquait les preuves d’un mensonge d’Etat"

Ce n'est pas la première fois que surgit une accusation de ce type, souligne Fatima Aït-Bounoua dans les "Grandes Gueules": "On parle de l’article du Monde mais déjà en avril sur la question, Mediapart sortait un article où il évoquait les preuves d’un mensonge d’Etat. Là on était sur les propositions d’importation qui ont été négligées, la pénurie cachée par les éléments de langage, la mauvaise gestion etc", rappelle-t-elle.

 

Pour notre avocat Gilles-William Goldnadel, il ne faut pas pour autant accabler uniquement le gouvernement actuel puisque la problématique des masques remonte à l’époque où Roselyne Bachelot était au gouvernement et avait commandé un stock massif de masques pour la grippe A en 2010.

GOUVERNEMENT HOLLANDE OU ES TU ???????

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 Claude Got Il y a 12 heures   Claude Got, professeur émérite de médecine, estime dans cette tribune que les décideurs ont commis six fautes.© Sipa

Claude Got, professeur émérite de médecine, estime dans cette tribune que les décideurs ont commis six fautes.

Claude Got, professeur émérite de médecine, estime dans cette tribune que les décideurs ont commis six fautes.

Voici sa tribune : "La gestion de la lutte contre le Covid-19 n'a pas été nulle, mais chaque étape a exprimé une inaptitude à identifier au bon moment la bonne décision. Les décideurs publics n'ont pas compris que l'unité de temps n'était plus le mois, mais la semaine et parfois le jour. Ils ont trop souvent attendu qu'une mesure s'impose de façon évidente pour la mettre en œuvre, tardivement et avec lenteur. Six fautes ont ainsi été commises, ou sont en train de l'être.

La première faute a été de ne pas réagir immédiatement au constat du déficit de masques. Il était pourtant possible de corriger cette erreur entre janvier et mars, par des achats et par la mobilisation de nombreuses entreprises capables de les produire.

 

La deuxième faute a été de ne pas impliquer les utilisateurs. Avec un bon mode d'emploi, il est plus facile de faire un masque que de tricoter un pull. Les décideurs ont oublié le célèbre "aidez-moi" de De Gaulle, ils ont été bloqués par leur prétention à tout faire.

La troisième faute a été de dévaloriser l'efficacité des masques. "Le masque n'est pas la bonne réponse pour le grand public car il ne peut être porté en permanence et surtout n'a pas d'indication sans contact rapproché et prolongé avec un malade" : cet avis a déshonoré ceux qui l'ont officiellement produit. La transmission du virus étant principalement produite par le nez et la bouche, le port d'un masque s'imposait, associé au lavage des mains et à l'évitement des contacts.

"Supprimer le confinement dans les habitations sans rendre obligatoire le port d'un masque quand on les quitte est une erreur majeure"

La quatrième faute a été de choisir une forme de confinement minimaliste le 17 mars : autorisation de faire des courses dans certains magasins sans porter de masque, de sortir pour marcher pendant une heure toujours sans masque, de poursuivre des activités non indispensables ; maintien des transports en commun, sans égard pour les mesures barrière et là encore sans port obligatoire d'un masque.

La cinquième faute est le maintien dans leur milieu familial des personnes atteintes par le virus, et l'absence de suivi de ces personnes et de leurs proches. Une mesure sur ce point vient d'être prise, sept semaines trop tard. Il n'était pourtant pas difficile d'isoler les porteurs du virus dans des hôtels privés de clients. Cela exigeait simplement des moyens et une bonne organisation.

Une sixième faute va être commise ce lundi. Supprimer le confinement dans les habitations sans rendre obligatoire le port d'un masque quand on les quitte est une erreur majeure. Le masque doit assurer un confinement externe (protection au dehors) compensant la fin du confinement interne (dans les habitations). Il est peu contraignant et les pays qui ont actuellement les meilleurs résultats ont rendu obligatoire son usage. Rendre celui-ci facultatif est un retour à l'erreur initiale qui a dévalorisé les masques. Cest utiliser une passoire en lieu et place d'une casserole.

Les décideurs qui ont fait ce choix ne tiennent pas compte de l'ensemble d'effets sélectifs qui sont associés aux classes sociales. La taille d'un logement modifie les comportements à l'extérieur, et avoir bénéficié d'études prolongées modifie le comportement face aux risques. Ce n'est pas un hasard si le Covid-19 tue deux fois moins dans les Yvelines qu'en Seine-Saint-Denis. Les cartes produites quotidiennement n'indiquent pas la proportion de port de masques par département. Cette absence exprime une forme de débilité sociale qui ne souhaite pas faire la différence entre l'Élysée et un deux-pièces de 20 mètres carrés."

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Sibeth Ndiaye affirme (à tort) que l’OMS a attendu avril 2020 pour recommander des tests massifs

 

 

© Copyright 2020, L'Obs

La porte-parole du gouvernement est contredite par l’appel lancé par Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’OMS… dès le mois de mars.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a-t-elle attendu le mois d’avril pour « commencer à dire qu’il fallait tester de manière massive » ? C’est ce qu’a déclaré Sibeth Ndiaye lors d’une interview sur BFMTV, dimanche, afin de défendre la gestion de la crise du coronavirus par le pouvoir exécutif. Une affirmation lancée « de mémoire »… mais qui a suscité la colère de plusieurs internautes. Et pour cause : elle n’est pas exacte.

Par la voix de son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’OMS avait en effet lancé, dès le 16 mars 2020, un appel marquant à mettre en œuvre de grandes campagnes de dépistages. Avec une formule choc ne prêtant à aucune ambiguïté : « Testez, testez, testez. ».

« Testez tout cas suspect », implorait notamment le responsable dans son message prononcé en conférence de presse, et adressé au monde entier.

 

« Vous ne pouvez pas combattre un incendie avec les yeux bandés. Et on ne peut pas combattre cette pandémie si on est infecté. »

Après de longues semaines de polémiques concernant le faible nombre de dépistages réalisés en France, le ministre de la Santé Olivier Véran a confirmé, en ce premier jour de déconfinement, que les autorités pourraient désormais mener 700 000 tests par semaine.

à suivre.....

Portrait de mohican

 

Les grandes épreuves sont toujours des moments de vérité pour les peuples et les pays. L'épidémie de Covid-19 en dit long sur les Français et la France. Etat des lieux de l'Hexagone en fin de confinement.

"J'ai d'instinct l'impression que la Providence a créé la France pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires." Entre ces deux chemins que le général De Gaulle, dans ses Mémoires de Guerre, imagine pour le pays, lequel va-t-il choisir alors que se referme  le premier chapitre de cette pandémie planétaire ? Rebond ou abandon ? La fin du confinement marque les retrouvailles des Français avec la première des libertés, celle d'aller et venir. Certes, bien des contraintes l'encadrent encore, mais il ne tient qu'à leur comportement désormais pour qu'elle devienne plus grande encore. 

 

L'enfermement qu'ils ont connu pendant huit semaines va-t- il les conduire à jouir sans entrave de cette liberté retrouvée ou à faire preuve d'un esprit de responsabilité, seule manière de montrer à ceux qui les gouvernent qu'ils ne sont pas les sujets indisciplinés d'un Etat prompt à les placer sous tutelle? Le respect du confinement dont ils ont fait preuve dément en tout cas cette indiscipline qu'on leur croit naturelle. Certes, il y a pu avoir quelques accrocs mais, dans son immense majorité, le peuple français a été exemplaire malgré les contradictions multiples d'un pouvoir qui aurait pu y perdre toute autorité.

Mensonges et demi-vérités

En dehors du confinement, le maintien maîtrisé de la chaîne alimentaire en est aussi l'illustration. Les risques de dérapage étaient d'autant plus réels que les mensonges ou les demi-vérités de l'exécutif sur les masques, les tests, les respirateurs ont fait naître un très fort climat de méfiance. Une enquête Cevipof-Ipsos-Steria, publiée le 4 mai, menée dans plusieurs pays, montre que nos dirigeants recueillent un taux de satisfaction pour leur gestion de la crise de 38% seulement alors que partout ailleurs la satisfaction est majoritaire (74% en Allemagne, 55% en Italie, 61% en Grande-Bretagne malgré les pitreries de Boris Johnson au début de l'épidémie). Emmanuel Macron est le seul chef d'Etat avec l'improbable Donald Trump (47%) à ne pas être soutenu par plus de 50% de sa population. Son Premier ministre, Edouard Philippe, qui a montré plus de savoir-faire dans sa communication, le devance même de 6 points dans la baromètre Ifop-Fiducial-Paris-Match du 5 mai avec 46 % de satisfaits (+3 ) contre 40% (-6).

Cette crise de confiance n'a pas pour autant conduit les Français à se comporter en Gaulois. Ils râlent dans les sondages, néanmoins ils respectent les règles. Autant sans doute par peur du virus que par civisme militant. Alors que, dans les pays de l'OCDE, 36% en moyenne des personnes interrogées se déclaraient confiantes envers les autres en 2013,  elles n'étaient guère plus de 20% en France. Cet esprit de méfiance éclaire la crainte du virus. Un sondage YouGov, réalisé fin mars, montre que l'inquiétude en France était alors beaucoup plus grande qu'ailleurs. Conjuguée à un esprit de responsabilité prouvé par le confinement, cette prudence angoissée peut être un atout  pour réussir la sortie progressive de l'enfermement.

Machine bureaucratique française

Le chacun pour soi pourrait devenir un chacun pour tous avec la semi-liberté accordée ce lundi 11 mai. Car rien d'autre que leur santé ne préoccupe aujourd'hui les Français. Ils pressentent la crise économique brutale et le chômage massif qui s'avancent mais ils n'en font pas leur priorité. Habitués à l'Etat Mamma, peut-être s'en remettent-ils à lui pour les tirer alors d'affaires. En sera-t-il capable ? La crise sanitaire a montré ses carences et son impotence bureaucratique. Plus que le pouvoir, c'est l'Etat qui défaille dans cette crise. Imprévoyance, lourdeurs, absence de  moyens, il s'est montré tel qu'il est. A bout de souffle, englué dans ses habitudes, ses multiples hiérarchies, ses querelles et sa paperasse. Il a sauvé la face grâce au dévouement de tous les soignants mais c'est une illusion comme le montre le bilan meurtrier de l'épidémie à ce jour : la France est l'un des pays les plus cruellement touchés. Tout y a fait défaut. Alors que le facteur temps, c'est-à-dire la conjugaison de la réactivité et de l'efficacité, était essentiel face à  l'épidémie, et  l'est encore, tout a traîné. Le pouvoir n'aura pu faire ses preuves qu'avec la mise en place du chômage partiel que l'on aurait pu appeler - les mots disent tout -  travail à temps partiel ! Pour le reste, sans cibler les fonctionnaires, pris eux-mêmes dans les rouages du système, tout a été géré par une machine bureaucratique qui fonctionne en boucle.

L'incarnation de cette obésité est l'organigramme de notre appareil de santé publique ! Il compte : un ministre de la Santé ; un directeur générale de la santé ; un directeur de la Haute autorité de la santé;  un directeur de l'Agence nationale de sécurité sanitaire ; un directeur de l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé ; un Centre national de recherche scientifique en virologie moléculaire ; une Agence nationale de Sécurité du médicament et de la santé, etc, etc. ! Un inventaire à la Prévert que l'on retrouve dans bien d'autres administrations alourdies par la prolifération de coûteuses autorités administratives indépendantes.

Etat dispendieux

Au-delà de ces méandres  plus dignes de Kafka que de Courteline, cette crise montre surtout qu'un Etat dispendieux comme le nôtre, qui entend traiter de tout, est devenu peu efficace. D'ores et déjà, il apparaît que la France, selon les prévisions économiques de la Commission de Bruxelles du 6 mai, sera dans l'UE le 24e pays le plus touché avec une chute du PIB de 8,2%, juste devant les trois derniers de la classe (l'Espagne, l'Italie et la Grèce). La faute à qui ? Au virus d'abord, mais aussi aux choix faits et à des faiblesses chroniques. L'Etat est devenu trop lourd pour créer un vrai sursaut. Il va donc falloir que les Français surmontent leur peur, se retroussent les manches et trouvent en eux-mêmes "le génie du renouveau" dont parlait le général de Gaulle.

Portrait de mohican

Pour réussir le déconfinement, le gouvernement table sur 700 000 tests virologiques par semaine. L’enquête de la cellule investigation de Radio France montre que cet objectif sera très difficile à atteindre. Révélations sur les véritables chiffres du dépistage, et sur des robots de test chinois installés dans la plus grande improvisation.

 

Un objectif "difficilement atteignable"

Partout les graphiques en attestent : la montée en puissance des tests n’existe pas. Ils ont démarré en février pour les premières régions touchées, puis ils ont augmenté jusqu’au 23 avril. Ensuite, leur nombre stagne. Depuis le 20 avril, il diminue même chaque semaine, soit le contraire des propos répétés du Premier ministre, Édouard Philippe, et du ministre de la Santé, Olivier Véran. Aujourd’hui, selon notre décompte, la France n’a en fait jamais dépassé les 150 000 tests par semaine. C’est dire si la marche pour atteindre les 700 000 est haute. Pour le président du Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH), Xavier Palette, "c’est impossible d’arriver à 700 000 tests en une semaine. Il manque des surblouses, des kits de prélèvement, du personnel…"

C’est encore un peu le bazar : tous les lieux de prélèvements n’ont pas encore été recensés vers la plate-forme censée centraliser ces données.

à suivre...........

Portrait de mohican

"IL Y A ( CHIFFRE ) SORTIS GUERIS DE L HOPITAL"....MENSONGES PROFESSEUR SALOMON ( Les deux tiers qui survivent ne sont pas guéris à 100 % )......mensonges depuis le début sur cette pandémie !

 

 

 

Il faudra souvent un an pour retrouver son état d'avant la maladie. Pour les autres pathologies, le renoncement aux soins est déconseillé.

© DR

« Nous parlons ici des patients qui sont passés par les soins intensifs, commente le professeur Elie Azoulay, chef du service de réanimation de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Leur moyenne d’âge, chez nous, est de 62 ans. Un tiers d’entre eux décèdent, les comorbidités et l’âge (70 ans et plus) jouant dans cette issue fatale un rôle clé. Les deux tiers qui survivent ne sont pas guéris à 100 % pour autant. La plupart d’entre eux, quand ils sortent de réanimation, selon les cas 7 à 30 jours après y être entrés, ont un triple traumatisme physique, psychologique et cognitif qui réclame un suivi. Nous les plaçons en première intention dans des structures médicales dédiées à leur réhabilitation fonctionnelle (marcher, se muscler), respiratoire (surtout ceux qui ont été sous respirateur) et nutritionnelle (reprise progressive de l’alimentation), ce qui leur permet de récupérer en une à quelques semaines l’essentiel de leurs aptitudes physiologiques.

"Chez un tiers des survivants, une prise en charge psychologique est nécessaire"

Sur le plan des défenses immunitaires, une bonne moitié de ces sujets parviennent, au bout d’un mois, à normaliser leur taux de lymphocytes. C’est dans ces formes sévères le temps moyen nécessaire à la disparition du virus (parfois plus court, parfois plus long), donc rien d’étonnant à cela. L’étape suivante est le suivi régulier de ces patients en consultation avec scanners à la recherche de séquelles pulmonaires (ou autres) et rééquilibrage des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, surpoids, cardiopathie existante...) présentes dans plus de la moitié des cas. Chez un tiers de tous ces survivants, une prise en charge psychologique pour troubles de l’humeur, anxiété, dépression, stress post-traumatique et troubles cognitifs est de surcroît nécessaire. Elle se fait en ambulatoire.

"Un long processus de réadaptation qui n’a rien d’anodin ! "

Notre expérience des maladies respiratoires graves soignées en réanimation nous a appris que dans l’année qui suit le passage dans le service, 70 % des patients ne sont plus à même de travailler ; que par ailleurs, sous réserve d’être suivis et aidés, au bout d’un an, 80 % d’entre eux ont recouvré leur état normal, pour le moins celui qui était le leur avant d’être hospitalisés. Nous allons sans doute observer la même chose avec le Covid-19 : un long processus de réadaptation qui n’a rien d’anodin ! »

L’épidémie nuit aux maladies autres qu’à celles liées au Covid-19 « Par peur d’être contaminés dans les lieux de soins et de consultation, les patients chroniques, dont ceux souffrant d’une affection longue durée (n’ayant pas tendance à la guérison mais potentiellement à la stabilisation et nécessitant une thérapeutique prolongée coûteuse), ont déserté l’hôpital et les cabinets de ville. Le risque est minime pour ceux dont le traitement est purement médical : ils continuent de le suivre en mode confiné et attendent que l’orage passe. Les médecins craignent seulement qu’après l’épidémie ils viennent massivement consulter et saturent les capacités hospitalières d’accueil.

"A la différence de l’Allemagne, il n’y a pas assez de respirateurs dans les hôpitaux en France !"

Plus inquiétante est la situation des porteurs de maladies chroniques qui devaient être opérés dans des délais rapides mais qui, faute de respirateurs artificiels réquisitionnés pour les malades graves du Covid-19 (impossible de faire autrement), ont vu leurs interventions différées. Ceux ayant un cancer à fort potentiel évolutif, par exemple, ont été mis à risque, du fait de ce retard, de développer une métastase susceptible d’altérer leurs chances de guérison. Une situation qui n’est pas sans poser de graves problèmes éthiques qui rongent de nombreux chirurgiens. Le fond du problème est clair : à la différence de l’Allemagne, il n’y a pas assez de respirateurs dans les hôpitaux en France ! Un manque cruel que l’Etat devra s’atteler à combler, tant il est inéluctable que, dans un avenir proche ou non, malgré les mesures de protection qui pourront être mises en place chez les voyageurs, la mondialisation continuera de promouvoir l’irruption de pandémies.

Non moins inquiétante est la situation des urgences, habituellement saturées, qui ne tournent plus qu’à 30 % de leur rythme habituel. Le nombre d’infarctus du myocarde et d’AVC hospitalisés, pour ne prendre que ces deux exemples, est en baisse de 50 % ! Où sont-ils passés ? On ne meurt pas moins de ces accidents cardio-vasculaires brutaux aujourd’hui qu’hier. Où sont les victimes qui ne sont pas venues à l’hôpital et qui auraient pu être sauvées ou éviter un lourd handicap ? Les sociétés françaises neurovasculaire et de cardiologie rappellent que les professionnels de ces disciplines “restent entièrement mobilisés pour prendre en charge les patients en cas de besoin, dans les mêmes conditions que d’habitude”. Ils sont organisés pour que ceux-ci soient traités dans des circuits différents de ceux réservés au Covid-19. Ils ne doivent donc pas avoir peur d’appeler le 15 ou leur médecin en cas d’urgence. Le renoncement aux soins ne fait que majorer la difficulté qu’auront les médecins pour traiter demain les patients non Covid-19. 

Portrait de mohican

 

Beaucoup d'enseignants se seraient bien passés de ces conseils. Sur la plateforme Eduscol, le ministère de l'Education nationale a mis en ligne lundi 4 mai, plusieurs "documents de référence et des recommandations pédagogiques qui ont pour objectif d'accompagner les professionnels dans le processus de reprise des cours".

 

Santé des élèves, guide pour expliquer la crise du coronavirus aux plus jeunes... Ces textes, qui couvrent des thématiques variées, "soulignent les points de vigilance à porter à certaines situations et l'importance à accorder à la parole des élèves".

"On a l'impression que toute forme de critique est interdite"

Sur les réseaux sociaux, ces documents, rédigés par la direction générale de l'enseignement scolaire, ont fait grincer des dents. Cible principale des critiques : une fiche intitulée "Ecouter et favoriser la parole des élèves(document PDF).

Dans ce texte de trois pages, on peut notamment lire que "des enfants peuvent tenir des propos manifestement inacceptables", sans donner plus de précisions. Le document mentionne ensuite que "la référence à l'autorité de l'Etat pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique". Des recommandations qui inquiètent les syndicats d'enseignants. "On nous demande de ne pas remettre en cause la gestion de la crise", estime Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, à franceinfo.

Sacha Mokritzky@sacha_mok  

Circulaire reçue par ma mère, enseignante, quant à la reprise des cours. Je traduis : "Si l'un de vos élèves critique la gestion gouvernementale, rappelez-lui à coups de punitions à quel point nous avons été formidables."

Voir l'image sur Twitter 

 

"Le problème de ces fiches, c'est qu'elles sont de nature très différentes. Et certaines posent problème idéologiquement", regrette Frédérique Rolet, secrétaire nationale et porte-parole du Snes-FSU, syndicat national des enseignements de second degré, auprès de franceinfo. On a l'impression que toute forme de critique est interdite".

Francette Popineau souligne par ailleurs que ce document reprend certaines formulations présentes dans une fiche pédagogique parue après les attentats de Charlie Hebdo, en 2015, qui mentionne déjà que "l'autorité de l'Etat pour permettre le 'vivre ensemble' doit être évoquée, sans entrer en discussion polémique avec les élèves concernés". La secrétaire générale du Snuipp-FSU regrette la similarité des termes employés, soulignant les contextes différents dans lesquels ces deux textes ont été publiés : "On ne peut pas comparer la situation sanitaire actuelle avec une situation terroriste."

On nous dit : 'Vous êtes là pour rappeler que l'Etat a fait son travail'.

Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU

à franceinfo

Contacté par franceinfo, le ministère de l'Education nationale, assure que ces documents ont simplement pour objectif "d'accompagner les enseignants, dans cette situation inédite, en leur proposant des tests d'évaluation pour savoir où les élèves en sont et comment les accompagner sur ces deux prochains mois". Quant au contenu des textes, il ajoute, dans un mail adressé à franceinfo, que les "propos inacceptables" mentionnés dans l'une des fiches peuvent être de "plusieurs natures" comme ceux "manifestant le refus des gestes barrières" ou encore "relayant des théories complotistes".

Interrogé sur la formulation du paragraphe mentionnant la possibilité d'évoquer "l'autorité de l'Etat (...) sans entrer en discussion polémique", le ministère n'a pas apporté d'éclaircissements.

 

Des fiches d'accompagnement non contraignantes

 

La présence d'autres fiches sur les "risques de dérives sectaires" et de "replis communautaires" (documents PDF) interpelle également les syndicats d'enseignants. Dans cette dernière, il est indiqué en introduction que "la crise du Covid-19 peut être utilisée par certains pour démontrer l'incapacité des Etats à protéger la population et tenter de déstabiliser les individus fragilisés. Divers groupes radicaux exploitent cette situation dramatique dans le but de rallier à leur cause de nouveaux membres et de troubler l'ordre public". Un "amalgame" selon Francette Popineau qui laisserait à penser que "le communautarisme et la façon de comprendre cette crise sanitaire ont un rapport".

 

Pendant que tout le
monde se demande comment si on pourra respecter le et faire classe...
Voilà ce que fait le Ministère.
Pas de mais des fiches et des objectifs.
Le cauchemar managérial de la continuehttps://eduscol.education.fr/cid151499/reouverture-des-ecoles.html 

Réouverture des écoles et des établissements : comment accompagner au mieux les élèves ?

La réouverture des écoles et des établissements scolaires est conduite de manière concertée, progressive et assortie de garanties sanitaires. Vous trouverez sur cette page des informations, des..

 

Une fiche pratique sur les risques de repli communautariste liés au WTF ? On peut l'imprimer pour s'en faire des éventuellement ?!!
Mais dans quelle réalité alternative vivent les gens qui ont pondu ça ?! Avec quelles priorités ?

Voir l'image sur TwitterVoir l'image sur TwitterVoir l'image sur Twitter 

 

Le ministère de l'Education nationale indique que ces fiches et le choix de ses thèmes sont consitués à partir "des remontées des académies, de réunions avec des associations". Il cite également le rôle de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui alerte "sur un risque de récupération des peurs par certains individus ou groupes qui prônent des idées en dehors des consensus scientifiques, voire pouvant présenter un danger", sans donner davantage d'indications sur la nature de ces groupes.

Le ministère de l'Education nationale rappelle toutefois que ces fiches sont des recommandations qui n'ont pas de valeur injonctive : "Ce sont des fiches d'accompagnement, des outils. L'idée c'était de ne pas laisser les enseignants seuls." Contrairement aux circulaires, ces documents n'ont pas de portée réglementaire, comme le confirment les syndicats d'enseignants contactés par franceinfo. "Elles ne peuvent pas contrevenir à la liberté pédagogique des enseignants", rappelle Frédérique Rolet.

Portrait de mohican

Dans cet article de Mediapart, cinq anciens collaborateurs témoignent et racontent des "humiliations à répétition""Ça sent le chinois""tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac", a-t-elle écrit à l'un de ses ex-collaborateurs d'origine asiatique, affirme le site d'informations, qui s'appuie sur des captures d'écran de conversations privées.

 

 

"Manipulation honteuse", selon la députée

 

L'élue LREM, présentée en exemple par le Premier ministre en 2017, se trouve au cœur d'une enquête publiée par Mediapart, mardi.

© Fournis par Franceinfo

Elle dénonce un "tableau mensonger". Laetitia Avia, députée LREM, a annoncé, mardi 12 mai, son intention de porter plainte pour diffamation quelques heures après la publication par le site d'informations Mediapart (article payant) d'une enquête dans laquelle d'anciens collaborateurs l'accusent de racisme, de sexisme, d'humiliations et de harcèlement moral.

"Des bouts de messages privés ont été tronqués, détournés et décontextualisés. C’est de la manipulation honteuse"se défend l'élue qui avait été longuement saluée par Edouard Philippe en 2017. Laetitia Avia répond également à Mediapart sur le fait d'avoir parlé d'"amendement des pd" dans une conversation écrite avec son équipe. "C’est l'expression qu'utilisait mon ex-collab, lui-même homosexuel, pour désigner cet amendement que j'ai soutenu"écrit l'élue, qui affiche un engagement pour les droits des personnes LGBT.

L'enquête de Mediapart affirme aussi que Laetitia Avia aurait eu des pratiques contraires au droit du travail. Une ancienne assistante affirme avoir travaillé pour l'élue pendant un mois sans être rémunérée, en 2018, puisqu'elle n'a été officiellement embauchée qu'un mois après sa prise de poste. La députée aurait également refusé de payer des congés payés d'une autre salariée embauchée en contrat à durée déterminée.

Portrait de mohican

Trois anciens collaborateurs de la députée Laetitia Avia confirment auprès de BFMTV.com les témoignages accusant la députée LaRem Laetitia Avia de racisme, d'homophobie ou encore d'humiliations, publiés mardi par Mediapart. Ils dénoncent également la non-réaction des autorités de l'Assemblée nationale, que certains disent avoir alerté.

Plusieurs ex-collaborateurs de la députée LaRem de Paris Laetitia Avia l'accusent, dans un article de Mediapart, de racisme, d'homophobie mais aussi d'humiliations dans le cadre du travail. BFMTV a pu contacter quatre anciens collaborateurs de l'élue. Trois parmi eux confirment "tout ce qui est dit dans l'article de Mediapart". Seul le quatrième indique "ne pas avoir vécu ce genre de problèmes" même s'il reconnaît que "c'était dur de travailler avec elle".

Ces anciens collaborateurs n'ont jamais saisi la Justice.

La députée LaREM de Paris Laetitia Avia, le 16 février 2020© AFP - Zakaria Abdelkafi La députée LaREM de Paris Laetitia Avia, le 16 février 2020

Des alertes lancées en interne

Aucun d'entre eux n'a souhaité apparaître nommément sous sa vraie identité car ils disent redouter la contre-attaque judiciaire de la députée Laetitia Avia. A la suite de la publication de cette enquête à son sujet, cette dernière a déclaré sur Twitter qu'elle comptait porter plainte pour diffamation. La députée renvoie d'ailleurs vers son avocat.

Sur Twitter, elle écrit n'avoir "jamais été raciste ou homophobe", et que les bouts de ses messages publiés par Mediapart visaient à lui "nuire et porter atteinte à son combat politique". Parmi ses collaborateurs, "aucun ne s’est jamais plaint de harcèlement", assure-t-elle. Mais plusieurs déclarent à BFMTV avoir alerté en interne, le groupe parlementaire, la présidence de l'Assemblée ou encore la déontologue.

"Quand on est victime, dans une situation d'emprise telle que celle-ci, c'est déjà énorme de réussir à parler à quelqu'un", nous confie l'un d'eux.

Mais ils disent avoir trouvé porte close. 

"À l’époque, on nous a seulement proposé un rendez-vous avec la déontologue et Laetitia Avia", déclare dans Mediapart l'un des ex-collaborateurs, "à quoi bon, elle nous l’aurait fait payer derrière".

Pour la plupart, à l'époque où ils travaillaient à l'Assemblée, la cellule anti-harcèlement n'existait pas encore, elle a été mise en place le 1er février 2020. Le rôle de cette structure est "d’écouter, de conseiller et d’accompagner les victimes ou témoins de harcèlement", précise le site de l'Assemblée nationale. D'après les informations de Mediapart, la cellule anti-harcèlement a pour la première fois pris attache avec une des ex-collaboratrices de Laetitia Avia après les révélations dans la presse.

"L'omerta a encore de beaux jours devant elle"

En tout cas, la situation n’est pas une surprise pour d’anciens collaborateurs du groupe LaRem.

"Je mentirais si je disais que je tombe des nues. Les collaborateurs ont alerté tout le monde, personne n'a rien fait. L'omerta a encore de beaux jours devant elle…", confie amer, l’un d’entre eux à BFMTV.

"On ne nie pas du tout qu’il y ait un litige professionnel dans [l'équipe de Laetitia Avia], mais nous ne pouvons pas jouer les médiateurs, nous respectons le droit du travail", consent-on dans l'entourage de Gilles Le Gendre, patron du groupe LaRem. Selon nos informations, ce dernier a appelé Laetitia Avia hier soir à la suite de l’article Mediapart. Mais pour rappel, il n'existe pas de lien hiérarchique entre Gilles Le Gendre et Laetitia Avia, les députés dépendant de la présidence de l'Assemblée.

Une autre collaboratrice en litige avec une autre députée LaRem dit être marquée par ce qu’elle a lu sur Mediapart.

"L’article décrit ce que j'ai vécu" (avec son ex-patronne, ndlr).

Concernant l’absence de réaction des autorités, elle ajoute:

"Les collaborateurs qui vivent ce genre de harcèlement, ont l'habitude de se dire entre autres 'non mais on ne va pas en parler à Ferrand (Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, ndlr), ça le saoule'."

Portrait de mohican

La députée est accusée de moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d'une élue et d'humiliations, harcèlements et abus de pouvoir.

La députée Laetitia Avia à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2019© AFP La députée Laetitia Avia à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2019

 

Après la dénonciation, place à l'action en justice. D'anciens collaborateurs de Laetitia Avia, qui ont révélé dans Mediapart avoir subi des humiliations à répétition dans leur travail, préparent une plainte pour "harcèlement moral" contre la députée LREM, a annoncé lundi leur avocate dans un communiqué.

Avocate et militante de la première heure de LREM, Laetitia Avia est à l'origine de la loi contre les contenus haineux sur Internet adoptée le 13 mai. Mais les témoignages anonymisés de cinq de ses ex-assistants parlementaires recueillis par Mediapart ont semé le trouble sur d'éventuelles contradictions entre le discours public de l'élue contre les discriminations et ses pratiques au travail.

Une plainte pour diffamation bientôt déposée par Laetitia Avia

Dans l'article, la députée est accusée de moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d'une élue et d'humiliations, harcèlements et abus de pouvoir sur ses collaborateurs. Sont également évoqués des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes dans ses échanges avec son équipe. La députée a annoncé qu'elle allait porter plainte en diffamation contre le journaliste de Mediapart, parlant "d'accusations mensongères" et de "manipulation".

"Certains (des collaborateurs) sont partis, aucun ne s'est jamais plaint de harcèlement. Presque tous m'ont sollicitée après leur départ, pour me demander des conseils, des recommandations, ou simplement me donner de leurs nouvelles - bien loin du tableau mensonger dépeint par l'article de Mediapart", avait-elle réagi sur Twitter après la parution de ces témoignages.

Laetitia Avia va prendre la parole.

Au début du confinement, le même journaliste avait, dans un article publié par Libération, accusé la députée d'avoir "remué ciel et terre pour faire revenir dans la capitale une de ses collaboratrices, malade et en vacances". La présidence de l'Assemblée nationale et celle du groupe LREM ont été avisées de l'affaire. La cellule anti-harcèlement lancée en février a également été saisie ainsi que la déontologue.

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Rien n’arrêtera Jean-Pierre Pernaut. Et surtout pas la crise sanitaire actuelle. Depuis le début du confinement, le journaliste de TF1 a préféré prendre ses distanceslaissant les commandes du JT de 13 Heures à son joker, Jacques Legros. Le déconfinement n’a rien changé. L’époux de Nathalie Marquay vante les mérites de rester le plus possible chez soi. Mais pas question pour autant de rompre le lien avec ses fidèles téléspectateurs. Quotidiennement, il apparaît donc à l’antenne, depuis son domicile, pour une pastille de quelques minutes. Et même si son temps d’antenne est réduit, il ne mâche toujours pas ses mots. C’est ce qui fait son charme, et son succès. Jean-Pierre Pernaut n’hésite jamais à pousser des coups de gueule. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis le confinement, ils se multiplient. Le gouvernement n’y échappe d'ailleurs pas. 

Fin avril dernier, ce père de famille taclait déjà le gouvernement sur les incohérences du déconfinement. « On a du mal à comprendre tout ça et maintenant entre les infos un jour sur un déconfinement par région, le lendemain ce n'est plus par région. Un jour l’école est obligatoire, le lendemain elle ne l’est plus. Donc tout ça donne le tournis », lâchait-il notamment. Un coup de gueule qui n’était pas passé inaperçu. Si bien que des rumeurs le disaient sanctionné par TF1. Ce n’est visiblement pas le cas, puisque Jean-Pierre Pernaut a de nouveau tapé du poing sur la table. En cause ? Le fait que la réouverture des plages se fasse au cas par cas, alors que la plupart des commerces a déjà rouvert. Ce mercredi 20 mai, il a ainsi fait part de son incompréhension. 

 Jean-Pierre Pernaut pointe (encore) du doigt les incohérences du gouvernement© doc TF1 Déconfinement : Jean-Pierre Pernaut pointe (encore) du doigt les incohérences du gouvernement

Jean-Pierre Pernaut dénonce les incohérences du déconfinement

« Quel contraste en tout cas avec ces images qu'on a vu tout à l'heure de rues commerçantes noires de monde, y compris dans les grandes villes, y compris dans les zones rouges », lâche-t-il agacé, avant de surenchérir : « On l'a vu en Alsace, c'est vrai aussi dans les stations balnéaires où il y a des rues noires de monde alors que les plages sont vides... alors qu'il y a de l'espace. C’est bizarre, bizarre… ». Néanmoins, depuis le 11 mai dernier, de nombreuses plages sont de nouveau accessibles. « La règle générale, c’est la fermeture », avait annoncé Christophe Castaner, avant de nuancer que l’ouverture des plages et lacs serait possible, sur autorisation des préfets, à la demande des maires. En revanche, pas question d’y flâner et d’y faire bronzette. C’est uniquement pour des activités physiques que celles-ci sont accessibles.

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L'ancienne ministre de la Santé a dressé un bilan élogieux de la gestion de crise opérée par le gouvernement, à rebours de ses déclarations polémiques au lendemain du premier tour, en mars dernier.

Agnès Buzyn.© Eric Feferberg / AFP Agnès Buzyn.

Sur les bureaux des magistrats, les dossiers s'empilent depuis quelques semaines. Mécontents de la manière dont a été gérée l'épidémie de coronavirus, certains Français ont saisi la justice dans l'optique de poursuivre différents membres du gouvernement. Ce constat n'altère pas le point de vue d'Agnès Buzyn. La lutte contre la propagation du coronavirus pilotée par l'exécutif a été "remarquable", jure l'ancienne ministre de la Santé, dans un interview accordée au Figaro ce mercredi. 

 

ELLE NE VA PAS DIRE LE CONTRAIRE , PAS FOLLE LA GUEPE !

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"On aurait dû tout arrêter, c'était une mascarade", avait déclaré le 17 mars la candidate LREM aux élections municipales de Paris, auprès du Monde. "Le mot 'mascarade' était certainement trop fort", relève deux mois et demi plus tard au Figaro l'ex-ministre de la Santé, qui s'exprime pour la première fois publiquement depuis la révélation de ses propos. "Je m'excuse d'avoir utilisé ce mot", déclare-t-elle, expliquant avoir été "choquée" par des "tractations inappropriées" alors que l'épidémie progressait.

"Je regrette d'avoir décroché mon téléphone au lendemain du premier tour. Si c'était à refaire, je ne le referais pas (...) J'ai répondu à chaud. Or, tous les hommes et les femmes politiques savent qu'on ne réagit jamais à chaud au lendemain d'une élection. Je comprends que mes propos aient créé de l'émoi et aient pu choquer", confie-t-elle.

"Le gouvernement ne pouvait pas prendre la décision, seul, d'annuler les élections, la veille de celles-ci"

Alors qu'Agnès Buzyn avait déclaré au Monde être "partie en sachant que les élections n'auraient pas lieu", la tête de liste LREM dans la capitale nuance désormais ses propos. "Ce n'était pas une certitude. Mais un pressentiment, une intuition forte que si l'épidémie arrivait en France à cette période-là, et que si le pic était en mars, nous aurions des difficultés à tenir les élections", précise-t-elle, avant de dire que "la réalité a montré qu'elle ne s'est pas trompée".

 

AVEC DES SI.....VOUS AVEZ ABANDONNé VOTRE POSTE EN PLEINE TOURMENTE , honte à vous!!!!

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La juge des référés pointe notamment "une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale".

Le ministre de la Santé Olivier Véran a été condamné par la justice à inviter un syndicat de médecins au © afp.com/GEOFFROY VAN DER HASSELT Le ministre de la Santé Olivier Véran a été condamné par la justice à inviter un syndicat de médecins au

 

Le ministre de la Santé a été condamné par la justice à inviter un syndicat au "Ségur de la santé". L'organisation Jeunes Médecins a annoncé ce mercredi avoir obtenu "sa place légitime" à ces réunions, après une action en référé devant le tribunal administratif de Paris dont il a publié la décision.

 

Absent de la liste des participants lors du grand raout de lancement le 25 mai, Jeunes Médecins a fait valoir son statut de syndicat représentatif acquis l'an dernier, afin de participer aux concertations censées aboutir d'ici mi-juillet.

"Atteinte grave et illégale"

Constatant "une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale", la juge des référés a ainsi "enjoint au ministre des Solidarités et de la Santé de convoquer le syndicat Jeunes Médecins aux négociations du 'Ségur de la santé' et de lui assurer un traitement égal à celui des autres organisations syndicales représentatives", selon son ordonnance datée de lundi.

Le ministère, absent à l'audience samedi, a produit par la suite un courrier affirmant que Jeunes Médecins, qui représente des praticiens libéraux et hospitaliers jusqu'à dix ans après leur thèse, "intègre bien le comité Ségur national", instance de coordination en lien avec quatre groupes de travail thématiques et diverses consultations régionales.

Pointant "l'imprécision" de cette réponse, la juge somme le ministère d'inviter le syndicat "dans les groupes de travail portant sur les discussions des statuts pour lesquels (il) est considéré comme représentatif", en particulier celui consacré aux "carrières et rémunérations".

Remise en question "de la réelle volonté" du gouvernement

Considérant qu'Olivier Véran lui avait "barré l'accès" au "Ségur de la santé", Jeunes Médecins a estimé dans un communiqué que "l'attitude du ministre interroge sur la réelle volonté de dialogue avancée par le gouvernement".

D'autres organisations ont déploré de ne pas être incluses dans le "comité national" ou les groupes de travail, notamment parmi les soignants libéraux (infirmiers, pharmaciens), mais aussi chez les cadres de santé et les représentants des centres de santé.

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© Copyright 2020, L'Obs

« Il n’y avait aucun départ d’épidémie quand je suis partie. Je ne savais pas si elle arriverait, quand elle arriverait, quelle serait son ampleur, quelle serait sa gravité. » Invitée à s’exprimer au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, ce mercredi 3 juin, Agnès Buzyn a invoqué « l’incertitude » qui régnait au mois de février pour justifier son départ du ministère de la Santé. Mais la candidate à la mairie de Paris, partie en campagne pour LREM après l’abandon de Benjamin Griveaux, ne s’est pas toujours défendue de cette manière.

Au lendemain du premier tour, elle affirmait même le contraire. Dans une interview fracassante accordée au « Monde », Agnès Buzyn disait avoir vu venir de loin la crise sanitaire :

« Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. »

Des élections qu’elle avait par ailleurs qualifiées de « mascarade », tout en faisant valoir qu’elle avait alerté Matignon très précocement : « Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. »

 

Regardez notre vidéo :

Ces propos, qui ont créé tant de remous dans le parti de la majorité, constituaient déjà un sérieux contrepied aux précédentes déclarations prononcées par Agnès Buzyn.

La vraie raison du retour d’Agnès Buzyn

Car le 14 février sur France Inter, trois jours avant de quitter son poste ministériel et deux semaines après avoir, selon ses dires, tiré la sonnette d’alarme auprès du Premier ministre, elle se montrait très peu affirmative concernant l’avenir de l’épidémie en France. A la question de savoir s’il y aurait « des morts du coronavirus en France », la future ex-ministre avait livré cette réponse incertaine :

« Aujourd’hui, je... je ne peux pas l’affirmer. Mais vu la sévérité de l’épidémie chinoise, il est très probable que nous ayons de nouveaux cas. »

Portrait de mohican

Les députés LREM ne décolèrent pas contre l'initiative de leur président de groupe, déjà fragilisé.

Le supplice continue pour le groupe LREM. «C’est vrai que cette semaine, on n’avait pas encore eu de nouveau groupe, ni de création de courant, ni de plainte pour harcèlement contre un député», rit jaune l’un d’entre eux. L’article publié, ce vendredi, par Marianne, a de nouveau plongé le groupe dans la consternation. Et fait monter la colère contre son chef de file. L’hebdomadaire révèle des notes adressées fin mai à Emmanuel Macron par Gilles Le Gendre qui lui livre ses pistes «sur le casting d’un nouveau gouvernement», en particulier pour remplacer à Matignon un Edouard Philippe à qui il fait plusieurs griefs.

 

De quoi mettre en fusion la boucle Telegram des députés marcheurs : «Soit c’est un fake soit c’est très grave», envoie une élue. «J’hésite entre affligeant et accablant #teampascredible», grince un député tandis qu’une autre s’étrangle : «Je ne peux pas le croire. Si aucun député du groupe n’est crédible qu’en est-il du président de ce même groupe ?» Une remarque citée dans l’article les a particulièrement ulcérés. Pour le poste de Premier ministre, Gille Le Gendre cite entre autres Jean-Yves Le Drian ou Bruno Le Maire mais ne voit «aucun candidat crédible» dans les rangs LREM de l’Assemblée nationale.

Il parlait seulement de Matignon, assure l’entourage de Gilles Le Gendre, qui, lui, ne veut pas réagir. Celui-ci a toutefois tenté d’éteindre le feu en s’expliquant auprès de ses collègues : «Cet article comporte de nombreuses contre-vérités et interprétations tendancieuses, dont chacun pourra comprendre les intentions politiques, leur a-t-il affirmé sur Telegram. Par ailleurs, comme cela a toujours été le cas, je ne commenterai pas le contenu de mes discussions avec le chef de l’Etat, inhérentes à mes responsabilités de président de groupe. Elles sont privées et, pour ce qui dépend de moi, le demeureront.»

Gilles Le Gendre à l'Assemblée nationale, le 3 mars.© LUDOVIC MARIN Gilles Le Gendre à l'Assemblée nationale, le 3 mars.

«Gilles a accéléré sa sortie»

Qui a fait fuiter ses notes ? Cette question turlupine le député de Paris. «Soit il l’a organisé lui-même et c’est suicidaire soit quelqu’un l’a exécuté», suppose un parlementaire. «La fuite est soit à l’entrée, soit à la sortie. Si ça vient de l’Elysée, ça ressemble un peu à une mise à mort», abonde un autre.

Le président du groupe majoritaire – un job infernal, d’un avis unanime – a été bien servi en déconvenues, ces dernières semaines. La frustration est montée chez les députés autorisés à venir au compte-gouttes à l’Assemblée nationale pendant le confinement. Puis la création du groupe Ecologie démocratie solidarité, composé de marcheurs et ex-marcheurs déçus a coûté à LREM sa symbolique majorité absolue tandis qu’En commun, un courant, sur le même créneau écolo-social, s’est lancé en interne. Au lendemain d’une houleuse réunion de crise, c’est un autre groupe qui s’est créé à l’initiative de députés Agir, attirant encore une poignée d’élus LREM. «Là, c’est l’estocade», commente un pilier du groupe qui relève la maladresse de l’initiative d’un Le Gendre déjà fragilisé : «des notes au Président, on en envoie tous mais il faut se souvenir d’où on parle.» «Quand on voit le sens politique de Gilles, tous les pièges qu’on n’a pas vu venir, s’il y a un casting à ne pas faire ce serait bien celui que propose Le Gendre», cingle un autre qui estime que sa position à la tête du groupe «devient intenable». «Vous le voyez accueillir le Premier ministre en réunion de groupe en lui donnant du "Edouard mon cher ami" ? Ce sera pas crédible pour deux balles», ajoute un troisième.

Avant cela, le patron des députés LREM devra essuyer les reproches de ses troupes, mardi matin, en réunion de groupe. «On est plusieurs à considérer que mardi, il faudra une expression forte pour demander son départ, s’il est encore en fonction, avertit Bruno Questel. Il y avait déjà, depuis un moment, un sujet de crédibilité. Il l’a confirmé.»

Depuis quelques jours, l’hypothèse d’un changement à la tête du groupe – via une éventuelle exfiltration de Le Gendre vers le gouvernement – alimente les discussions et certains noms reviennent pour le remplacer. Certains imaginent désormais un intérim jusqu’au second tour des municipales, suivi d’une élection interne. «Gilles a accéléré sa sortie», décrypte une députée. Dans l’entourage du patron du groupe, on se rassure en affirmant que la grogne est circonscrite à ses adversaires habituels. Un autre pilier de la majorité doute, lui, qu’un tel remplacement tombe «au bon moment» et souligne l’issue incertaine : «Cela aurait du sens si le président de la République pouvait imposer quoi que ce soit. Ce n’est pas le cas. Si l’on organise un vote, c’est du sans pilotage, on ne sait absolument pas quel nom peut sortir et cela pourrait être tout aussi effrayant.»

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Dans un article publié jeudi sur son site, Le Figaro écrit qu'Emmanuel Macron a, "lors d'une réunion du premier cercle des donateurs de 2017 à Londres", "clairement montré qu'il était prêt, selon son expression favorite, à 'prendre son risque'".

"Sûr de gagner"

Selon un des participants cité par le journal, le président aurait indiqué envisager la possibilité de présenter sa démission pour provoquer, "dans les semaines ou les mois à venir", une élection présidentielle anticipée.

"Je suis sûr de gagner car il n'y a personne en face.", aurait-il assuré, selon le quotidien.

Le chef de l'Etat doit s'exprimer dimanche à 20 heures pour dresser un premier bilan de la crise sanitaire, à l'approche d'une nouvelle phase du déconfinement.

Une seconde intervention présidentielle pourrait ensuite être organisée entre le second tour des élections municipales, le 28 juin, et la Fête nationale du 14 juillet pour détailler ses projets pour la fin du quinquennat.

 

 

MOI JE DIT " CHICHE "....ET LA SURPRISE SERA GRANDE.

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La cour d'appel de Paris a ordonné mardi la reprise des investigations concernant une accusation de viol en 2009 visant le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.

 la justice ordonne la reprise des investigations© BFMTV.com Accusation de viol contre Gérald Darmanin: la justice ordonne la reprise des investigations

La cour d'appel de Paris a ordonné mardi la reprise des investigations concernant les accusations de viol à l'encontre de Gérald Darmanin, fait savoir ce jeudi l'AFP de sources concordantes. A la suite d'une erreur de procédure, la Cour de cassation avait annoncé en novembre que le non-lieu dont le ministre de l'Action et des Comptes publics avait bénéficié allait être réexaminé. 

 

Gérald Darmanin est accusé par Sophie Patterson-Spatz de l'avoir violée en 2009. À l'époque, elle s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, Gérald Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles.

Une deuxième plainte classée sans suite

Une deuxième accusatrice, une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait porté plainte pour "abus de faiblesse", affirmant que l'élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d'un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.

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http://a.msn.com/09/fr-fr/BB15nQsV?ocid=scu2

 Le Figaro

Coronavirus: Montebourg estime que «l'État a été lamentable» par son «amateurisme»  L'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré sur France Inter le 12 juin, que «beaucoup de morts auraient pu être évités» avec une meilleure gestion de la crise du Covid-19 par l'Etat.

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Sibeth Ndiaye est ce lundi au coeur d'une nouvelle polémique après des propos sur l'infirmière interpellée le 16 juin qui lui sont reprochés sur les réseaux sociaux par des policiers mais aussi une partie de l'opposition.

 

Interrogée dimanche sur France 3 au sujet de l'arrestation de cette infirmière qui a lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, Sibeth Ndiaye a d'abord rappelé que "la justice doit s'exercer de manière normale, comme pour n'importe quel citoyen", avant de préciser : "Quand je ne sais pas expliquer qu'on jette des pierres sur les forces de l'ordre, je ne vois pas en quoi il faudrait l'absoudre".

Un peu plus tard dans l'entretien, elle a ajouté : "Moi, je comprends évidemment l'émotion qu'a suscitée l'image qu'on a vue de son arrestation. Mais en même temps, je ne saurais pas expliquer à mes enfants, par exemple, s'il est normal, ou pas, de jeter des pierres sur les forces de l'ordre".

Une "faute lourde"

"Ces propos, tenus par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, sont indignes de ses fonctions", a réagi le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), sur Twitter. Jeter des pierres sur les policiers et les gendarmes représente un délit prévu au code pénal, puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

 

 "Voir un membre du gouvernement relativiser ainsi la gravité d'une attaque contre les policiers est inquiétant", s'est aussi indigné le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, tandis que la députée LR Valérie Boyer dénonçait d'"ignobles paroles de Sibeth Ndiaye".

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D'après Mediapart, la députée de Paris Laetitia Avia aurait fait travailler au moins deux assistants parlementaires sur sa campagne municipale. Candidate dans le 12eme arrondissement de Paris, elle aurait aussi organisé des réunions en vue de l'élection dans son local de députée. Autant de pratiques proscrites par le code électoral.

De nouvelles révélations fragilisent encore un peu plus la candidature d’Agnès Buzyn à la mairie de Paris. Au moins deux assistants de la députée Laetitia Avia, candidate LREM dans le 12eme arrondissement de la capitale, auraient travaillé sur sa campagne municipale entre septembre 2019 et mars 2020, selon Mediapart.

D'après Mediapart, la députée de Paris Laetitia Avia aurait fait travailler au moins deux assistants parlementaires sur sa campagne municipale. Candidate dans le 12eme arrondissement de Paris, elle aurait aussi organisé des réunions en vue de l'élection dans son local de députée. Autant de pratiques proscrites par le code électoral.© AFP D'après Mediapart, la députée de Paris Laetitia Avia aurait fait travailler au moins deux assistants parlementaires sur sa campagne municipale. Candidate dans le 12eme arrondissement de Paris, elle aurait aussi organisé des réunions en vue de l'élection dans son local de députée. Autant de pratiques proscrites par le code électoral.

L'entourage d'Agnès Buzyn reste silencieux

Le site d'informations a publié lundi des copies de messages dans lesquels la députée demande à ses collaborateurs d’organiser un déplacement ou de réaliser un tract de campagne. Toujours selon Mediapart, des réunions auraient été organisées dans le local de la députée, une permanence qu’elle partage avec son collègue Pacôme Rupin, tête de liste d’En Marche dans le nouvel arrondissement Paris Centre (rassemblant les quatre premiers arrondissements de Paris). Des faits interdits par le code électoral, et démentis par l’avocat de Laetitia Avia.

 

L’équipe d’Agnès Buzyn reste pour le moment silencieuse, de même que les collègues de Laetitia Avia à l'Assemblée nationale. Dans l’entourage d’Anne Hidalgo, on préfère attendre la tenue du second tour dimanche avant d’envisager un recours. Rachida Dati, elle, passe à l’offensive. La candidate LR demande le rejet des comptes de campagne et l’annulation du scrutin dans les deux arrondissements concernés.

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La présidence a assuré mercredi que l'enquête sur le secrétaire général de l'Elysée se déroulerait en "toute indépendance, à charge et à décharge".

 

L'Elysée a pris acte mercredi de l'ouverture d'une enquête judiciaire visant le secrétaire général de la présidence Alexis Kohler, en assurant que les juges d'instruction la mèneront "en toute indépendance".

Une instruction "à charge et à décharge"

"La présidence a été informée par voie de presse de l'ouverture d'une information judiciaire visant le secrétaire général de l'Elysée. Cette ouverture est la conséquence mécanique de la plainte avec constitution de partie civile déposée par l'association Anticor dans le prolongement de la décision du classement sans suite du parquet national financier" (PNF) en août 2019, indique le Palais.

"Des juges d'instruction sont à présent saisis. Ils instruiront l'affaire en toute indépendance, à charge et à décharge et dans le respect de la présomption d'innocence", a ajouté la présidence.

Emmanuel Macron et Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée© JACQUES DEMARTHON / AFP Emmanuel Macron et Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée

Soupçon de conflits d'intérêts

Alexis Kohler est soupçonné, par l'association anticorruption Anticor, de conflits d'intérêts en raison de ses liens avec l'armateur italo-suisse MSC.

L'ouverture d'une enquête intervient après la publication d'une "note personnelle" du président Emmanuel Macron, rédigée en faveur de son bras droit dans le cadre de la procédure en juillet 2019. Une première enquête préliminaire avait été classée sans suite par le PNF un mois plus tard, avant qu'Anticor ne dépose une plainte avec constitution de partie civile le 4 décembre.

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Les candidats LR aux municipales dans deux arrondissements de Paris ont demandé en urgence à la justice de se pencher sur l'utilisation qu'ils estiment illicite de ressources parlementaires au profit d'une candidate LREM, a-t-on appris mercredi auprès du tribunal de Paris. "L'audience se tiendra vendredi 26 juin à 15 heures", selon la procédure de référé, a précisé le tribunal dans un communiqué.

 

La candidate LR dans le XIIe arrondissement de la capitale, Valérie Montandon, et celui de la circonscription électorale Paris-centre (quatre premiers arrondissements) Aurélien Véron, avaient indiqué lundi leur intention de saisir le parquet et le parquet national financier après un article de Mediapart, selon qui la députée LREM Laëtitia Avia aurait fait travailler plusieurs de ses assistants parlementaires lors de la campagne pour les élections municipales à Paris.

"Violations alléguées du Code électoral"

Les deux candidats LR ont demandé la désignation d'un huissier de justice "pour recueillir des fichiers informatiques dans le local de permanence de Laëtitia Avia", candidate alors en 3e position (aujourd'hui 29e) sur la liste LREM du XIIe arrondissement.

Valérie Montandon et Aurélien Véron invoquent "des violations alléguées de certaines dispositions du Code électoral", susceptibles selon eux "d'entraîner le rejet des comptes de campagne de Madame Sandrine Mazetier", tête de liste LREM dans le XIIe. Ces agissements sont "passibles d'une peine de trois ans d'emprisonnement, outre le paiement d'une amende", affirmaient lundi les deux candidats de droite dans leur communiqué.

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L’ancien haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye à Paris, le 6 novembre 2019.© LP/Delphine Goldsztejn L’ancien haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye à Paris, le 6 novembre 2019.

Une perquisition est en cours mardi au domicile de l'ancien haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, dans le cadre d'une enquête sur sa déclaration d'intérêts non conforme qui avait provoqué sa démission retentissante en décembre, a-t-on appris ce mardi de sources concordantes.

Le parquet de Paris avait ouvert le 19 décembre une enquête préliminaire visant l'ancien haut-commissaire aux retraites, après avoir été saisi mercredi par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Celle-ci avait signalé sa déclaration d'intérêts incomplète et un possible « recel d'abus de bien sociaux » pour avoir cumulé sa rémunération gouvernementale avec celle de président du think tank Parallaxe.

> Plus d'informations à venir…

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www.nouvelobs.com

 

Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a dénoncé lundi 4 janvier « un scandale d’Etat » concernant la lenteur de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France.

« Je considère qu’aujourd’hui on est face à un scandale d’Etat », a déclaré Jean Rottner (LR), interrogé sur France 2 sur la stratégie du gouvernement en matière de vaccination.

« On poursuit une politique qui a fait la preuve de son échec par le passé : les masques, les tests, aujourd’hui la vaccination », a-t-il ajouté, montrant du doigt « une forme d’impréparation, d’irresponsabilité ».

Valérie Rabault : « On a l’impression que le gouvernement va à reculons sur la vaccination »

Face aux doutes de certains Français sur la vaccination, il y a « un gouvernement qui fait l’éloge de la lenteur à certains moments et depuis hier, hyperaccélère », a déclaré le président de la région Grand Est, médecin de formation, qui s’est fait particulièrement entendre depuis le début de l’épidémie.

« Il faut que les choses s’accélèrent »

« On se moque de nous. Aujourd’hui, se faire vacciner, cela devient plus compliqué que d’acheter une voiture », a-t-il critiqué, ajoutant que son objectif était d’avoir « des morts en moins et des gens qui souffrent en moins ».

« Il faut que les choses s’accélèrent, être extrêmement transparent vis-à-vis des Français », a réclamé Jean Rottner, demandant « officiellement » que les collectivités locales puissent, « une fois les stocks européens écoulés, être à l’origine de commandes de vaccins » et que soit permis « à tous les professionnels de santé de vacciner ».

« A mesure que la défiance envers les institutions augmente, celle envers le vaccin augmente aussi »

« Les Français ont besoin de clarté, de messages sûrs, d’un gouvernement qui sait où il va et il ne donne pas cette impression-là », a encore déclaré le président de la région Grand Est.

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L'ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn a confirmé (5 janvier) sa nomination à l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

Elle a démissionné en pleine crise sanitaire,il n'y a pas si longtemps que cela un capitaine de navire ayant abandonné ses passagers a été comdamné à de la prison ferme et une énorme somme d'argent d'amende en guise de réparation aux familles des morts.....

Condamné à seize ans de prison pour avoir fui son navire en plein naufrage, le capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino "

En France nous récompensons ....... Elle qui disait que la covid 19 n'était qu'une "grippette" et qui va à l'OMS,le monde a de quoi s'inquiéter !

"

Agnès Buzyn va-t-elle bénéficier d'une immunité diplomatique en rejoignant l'OMS ?L'ancienne ministre de la Santé rejoint le bureau de l'OMS à Genève, mais si ce poste lui permet d'obtenir une immunité diplomatique, celle-ci ne s'applique que dans le cadre de ses nouvelles fonctions.

 

Hé bien ça y va les magouilles entres amis,il est loin le nouveau monde tant promis.Nous sommes toujours dans l'ancien monde!

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DIRECT. Coronavirus : pas de « retour à la normalité » avant septembre, selon Emmanuel Macron

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