la solitude... une peur

pour etre appréciée doit etre choisie et non subie, la distinction fait toute la différence ...

J'espère que tu sauras trouver la part des choses qui te rendra serein....

bzz bzz

je crois qu'on la choisit rarement !!

"être seul au coin d'un carrrefour et n'attendre personne ! " il faut être trés fort !

En attendant .. peur de l'autre, de nous même ??

Moi je pense plutôt de l'échéance fatale ......

la peur est un phénomène, un mécanisme neuro-physio-psychologique essentiel, vital, normal, qui nous désigne un danger, nous indique quand nous protéger. Elle nous tient en alerte pendant que nous élaborons, avec + ou - de rapidité, selon la nature du danger identifié, une stratégie de protection.

Quand la peur nous paralyse, nous empêche de penser, d'identifier le danger, de réagir, de fuir éventuellement (il ne faut pas oublier qu'avant d'être des prédateurs, nous étions des proies très convoitées),  ou d'aller vers les autres (pourraient-ils nous manger?), ou qu'elle nous indique des dangers là où il n'y en a pas,  elle prend effectivement une allure morbide et nous donne un air pas très reluisant.

J'ai vaincu ma peur des autres le jour où j'ai compris que ma seule vraie peur est celle de mourir, que toutes mes autres peurs sont des projections, des prolongements de cette peur initiale.
Il m'arrive encore de me poser la question : si je vais vers telle personne, si je fais cela, est-ce-que je vais mourir ? Question utile pour mettre la peur en veilleuse.

Bien à toi Jean-Noël, passe un bon week end. 

ci-joint un texte qui m'a aidé tout au long de ma vie

J'avais 24 ans et c''était lors d'un long voyage avec pas grand chose en poche, j'étais dans le nord est pakistanais à quelques km de la frontière afghane.

Seul, immensément seul avec d'énormes difficultés de communication, de partage, de capacité de réflexion,  de par la langue entre autre...

cela faisait 8 mois que je traçais et un autre routard m'avait donné le livre "Dune" de Frank HERBERT . Le printemps arrivait en montagne et les épreuves se succédait avec intensité.

Je continu de penser que la peur est un indicateur, un révélateur, comme de l'acide ...

Depuis, jamais je ne dénie la peur (que ce soit la mienne ou celle  exprimée par un autre). Je la constate, la reçoit pour en partant d'elle, trouver une issue...

Je ne parle pas de courage, je ne sais pas bien ce que ce mot veut dire . Et pleurer ou paniquer sont acceptés quand ça vient, je sais que ce n'est pas du pleunichage ou de la lacheté.

Enfin, je pense comme izeline qu'il y a une peur fondamentale , c'est celle la perte, et de la perte suprême, de la mort, MA mort  plus que tout.

voici donc cet extrait : 

"Je ne connaîtrai pas la pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit a l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et la ou elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

ecceomo

Positivement / / De passage avant compostage

pour cet extrait de dune

je ne sait tjrs pas de quoi j'ai peur et je l'ai plaquée tout contre moi 

la solitude est nécessaire des fois 

izeline ce sont des paroles de yves simon je crois bien " j'ai rêvé new york "

des fois les mots se bouscule et                                                                     rien ne sort

Pourtant très social et plutôt extraverti, j'ai connu de grand moments de solitude qui durent. Je la pratique encore couramment dans la vie quotidienne, mais  en couple atypique (séparé par qq centaines de km et une précarité financière qui n'aide pas), tout en étant solo, je ne suis plus jamais vraiment seul . Mon isolement de fait n'est plus subit. 

J'essaie dans ma conscience de la solitude de n'être ni simpliste ni manichéen. 

Je m'explique :

Je pense que la solitude est inhérente à la condition humaine. Et pourtant l'humain cherche et à un besoin absolu de l'autre des autres. Seul, nous n'existons pas, notre vie prend sens en rapport aux autres.

À la naissance, nous quittons un monde notre être n'existait pas en conscience. La fusion entre la mère et son bébé est bien réelle même si c'est troublant cette présence étrangère dans le ventre. Ce vivant qui n'est pas elle mais qui pourtant est entièrement faite d'elle.

Lors de l'accouchement, nous passons d'un monde fusionnel à une situation où nous sommes seul à vivre et ressentir cette chose tellement singulière.

Sentiment incommunicable que nous cherchons toute notre vie à partager...

Je crois que cette solitude ne se résout que le jour de ma mort.

Mais j'ai aussi pu voir que cette bulle de solitude trouve par instant un point de contact avec une autre bulle et qu'un instant, un instant seulement, la solitude cesse d'exister.

C'est dans les secondes de l'orgasme,  avec l'abolition du temps

C'est dans l'amour par ce lien libre gratuit qui respecte le mystère de cet autre mais lui est présent sans conditions, sans projections. 

 C'est dans certain moment de musique (je suis musicien) lorsque se trouve la juste distance et le point de rencontre où chacun reconnaît le reste et se reconnaît, cette magie qui une fois encore deviens un instant maître du temps. Le symptôme repéré c'est toujours frisson partagé, larmes de joie et pourtant parfois douloureuse (et inversement)

Pour moi, je crois que même dans un couple il faut accepter de se savoir seul.

Cette illusion de la fusion fixé généralement comme but qui est en majorité un leurre.

Le schéma de l'amour et du couple communément compris est culturel.  Il a beaucoup été formater par l'exemplarité de l'amour romantique jusqu'à devenir comme une vérité...

me vient en tête une phrase de Christian Bobin, dans "l'éloignement du monde" et il dit mieux que mon charabia des choses simples et essentielles

"Ceux qui savent nous aimer nous accompagnent jusqu'au seuil de notre solitude puis restant là, sans faire un pas de plus . Ceux qui prétendent aller plus loin dans notre compagnie restent en fait bien plus en arrière ." 

 ecceomo

Positivement / / De passage avant compostage

Je lisais vos post sur la solitude et la peur qu'elle engendre... et suis en train de lire "de l'autre côté du désespoir" d'André Comte-Sponville, introduction à la pensée de Svâmi Prajnânpad...

Pour résumer : la solitude n'existe que parce qu'on différencie son "ego" du reste du monde, on se différencie donc on se met en "attente" de l'autre. 

Et si on vit dans cette attente on est malheureux puisque l'attente sera toujours déçue car l'autre "parfait" n'existe pas. Si on se considère comme partie d'un tout on est plus seul car on fait partie du monde...

Bon là c'est la théorie... C'est un petit bouquin d'une centaine de pages très riche de façons de percevoir notre monde...

Isa

j'ai constaté que ce n'est que à partir du moment où je n'attendais plus rien ni personne, que je ne cherchais plus que j'ai fais les rencontres qui ont comptés.

Les personnes que j'ai cherché à conquérir, m'ont entraînées dans des histoires plutôt dures...

ce n'est pas une loi, juste un constat...

comme si ayant tout lâché je redevenais disponible à moi et aux autres...

Enfin, il y a bien sur ces rencontres pour faire couple, mais aussi ces amitiés qui sont loin d'être négligeable.

Avec d'autres potes et potesses de seronet et d'ailleurs, on avait un temps caressé l'idée de formes + ou - collectives pour habiter ensemble ou proche et se soutenir dans l'âge qui avance, la précarité et la solitude. C'est pour l'instant au point mort car d'autres urgences nous occupent au présent, mais ce n'est pas abandonné...

Comment enfin, être à tes côtés alors que ce média n'est que virtuel et que l'on se connaît si peu ?

bien à toi, à vous

ecceomo 

Positivement / / De passage avant compostage

Et le reste ....

le reste ce sont les matins tristes ou le vide dans le lit se fait sentir .... ce sont des moments de blues lors desquels on a envie d'être sérrée dans des bras  .. "sentants bon le sable chaud .. (mais ça c'est facultatif ).  Il y a aussi tous les moments ou la solitude se fait complice et douce compagne!

Je suis d'accord c'est quand on attend plus rien que .... peut être parce que l'animal qui est en nous émet quelques signaux ... 

Pour "etre seul au coin d'un carrefour ....  " je crois que avant Yves Simon , il y a eu un "clochard celeste" mais je ne sais plus lequel ....

Et chaque fois que je me sens un peu seule je me maudis : de ne pas me suffire à moi même, mais surtout d'oublier que mes amis sont là , pas loin ( une chance !!) et qu'il me suffit de .... alors !! ben oui il me manque le compagnon ......................

Ps : c'est quoi les urgences Ecceomo

La philo (construire une réflexion, observer, chercher à comprendre, comme mr Jourdain qui fait de la prose sans le savoir) sans assises dans le réel ne me sied guère

C'est la peur que tu as nommée au début 

et qui s'invite en vrai sans avoir été sonnée 

pour moi, cette épée de Damoclès apparue en février est tenue en respect 

mais quand on n'est plus seul, qu'elle est cette peur multiforme en partage 

Même si ce n'est pas une première fois,

comment être vivant au présent quand le temps devient si incertain  ...

 tout semble si dérisoire... 

bien à toi

ecce 

Positivement / / De passage avant compostage

ecce dit :comment être vivant au présent quand le temps devient si incertain  ... 

 parce que la vie c'est maintenant !!

et puis oser 

des petits projets à court terme -perso j'ai jamais su faire autrement -