mardi 19 août

Publié par moajdi le 20.08.2008
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J'y suis allé seul.

 

Mon compagnon m'a fait faux bond, pour un bonne raison, la meilleure qui soit ; une rencontre... qui l'a mis sur les genoux ! Il a donc préféré la sieste.

 

J'y suis donc allé seul, un peu à reculons, peu désireux de transporter ma solitude ailleurs. J'aurais eu bien tord de ne pas m'y rendre.

 

L'ambiance y était sereine, il y régnait une lente agitation que la chaleur ralentissait encore, va et vient entre les salles, bruit d'eau qui coule, quelques conversations ponctuées de sourires et de « fais chaud », leitmotiv de l'endroit où nous nous retrouvons pour nous imposer cette suave torture.

 

Deux ou trois habitués commencent à m'y adresser le discret hochement de tête qui tient lieu de salut, ne m'invitant pas encore a partager leur conversations mais me signifiant par là un avis favorable pour une acceptation plus complète, mon passage du rang de passant à celui de présent.

 

De fait, l'âme en paix, ne craignant aucune colère, ne redoutant aucun combat, je pus me consacrer pleinement à mes ablutions, inspectant par le regard, par la main et par la sensation ce corps qui est mien, lui prodiguant les soins simples d'une attention sans inquiétudes ni faux espoirs, ponçant se qui méritait d'être poncé, massant ce qui méritait d'être massé, oignant se qui méritait d'être oint, lavant et relavant les coins et recoins, goûtant aux brûlures d'une eau glacée sur sur la peau qui transpire, aux frissons de la peau fraîche sous les éclaboussures d'une eau brûlante...

 

Le moment fut si pleinement calme, si vide de considérations extérieures que, une fois séché, après le thé brûlant, allongé dans la salle de repos, je crois même m'être assoupi, malgré l'habituelle pudeur qui m'empêche de livrer mon sommeil à un public.

 

Au cours de tout cela, un joli sourire sur un mignon minois, quelques mots échangés, un visible désir partagé, un « peut-être à bientôt » m'ont réchauffé le coeur, mais je ne vous en dirai pas plus, nous entrerions là dans mon intimité.

 

Je pense que ce soir, mes rêves seront aussi doux que ne l'est ma peau !

Commentaires

Portrait de Zauberberg

Alors je n'appuierai pas.

Tout est si sensiblement suggéré dans ton billet qu'on a envie de te faire un gros câlin et plus.