Mon temps

 Je n'ai que mon temps comme référence ,car le vôtre est différent . Chaque personne  ne perçoit "le" temps que subjectivement .

   Tout ça pour dire que je suis restée silencieuse depuis fort long...temps .Et une des conséquences les plus curieuses de mon absence est que "j'oublie ma maladie " en ne venant pas sur le site . Ma vie quotidienne est très chargée :pire que si je travaillais .

Mais je travaille justement ....je m'active telle une fourmi du matin au soir quand mon corps démissionne et me rappelle à l'ordre . J'ai certes le syndrôme des jambes sans repos, qui me contraint à être en mouvement sans cesse ,car si je m'arrête mes jambes me font

souffrir atrocement donc je dois marcher pour éviter ces douleurs ; c'est paradoxal

 mais pour le moment les chercheurs cherchent .

Ma maison en pierres de 1790 commence à ressembler à une belle demeure ; 20 ans de travail à deux . Je réalise combien c'est long :on ne finit jamais et cette perspective est une espèce de challenge qui occulte la vie extérieure .La vie parmi les actifs ,les vrais gens qui courent après le temps pour faire rentrer leurs activités dans 24 heures !

Moi ,j'ai le temps de prendre mon temps :une liberté inestimable ,qui coûte cher car

le repli sur soi opère aussi ; donc j'ai la liberté de décider de faire ou pas les choses ,je

prends le temps en otage ....et je perds la notion du temps des autres . La date , certains jours ,me donne à réfléchir ...Je n'ai aucune obligation ; je suis hors du temps et je vis comme bon me semble avec mon temps élastique.

Drôle de constat ; je sais que bien d'entre vous envient cette liberté ,ce détachement (qui peut pourtant entraîner l'isolement sur le long terme ).

  Mais cette liberté et ce temps offert doivent être fructueux ,alors je me remets

à m'occuper de mon jardin ( telle Candide ) ,qui procède de la connaissance de son moi, et à faire de la politique avec les murs...

 petite réflexion de Meliah, un peu floue .