reVIVRE, première semaine

Publié par kalishaka le 15.12.2009
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Mourir au monde, mourir à la mort, mourir à la vie. Mourir dans la peur, l'effondrement le plus total et le plus vrai, l'âme s'éffondrant avec le corps du pestiféré. Mourir d'angoisse et de froideur sur des lettres imprimées comme une trop forte réalité, le film a cessé, c'est la vie tout entière qui est tombée. Mourir comme au funérarium, échoué, chuter d'une falaise en essayant de s'agripper au desespoir, puisqu'il ne reste que cela. Mourir tout simplement, aussi simplement que la joie devient malheur, que la foire déménage dans un cimmetierre. Mourir d'être, mourir d'avoir été, mourir de pouvoir devenir, mourir à soi et aux autres, mourir. Juste mourir. Mourir.
[BR]
Il y a tout cela dans mes yeux, tout ce mystère, tout ce carnage, toutes ces meurtrissures, toute cette mortalité. Il y a tout cela sur mes lèvres. Elles vibrent, tremblent, éttouffent un cri, un hurlement et de l'interieur trisse la fatalité que je cache dans mes yeux. Il y a cet instant où la mort apparait et vous demande de la suivre. Il y a le regard compatissant d'un bourreau malaisé et les aiguilles froides, les poings contre des murs et le corps tout entier qui s'affesse. Il y a tout cela dans ma condamnation, perdu au milieu des fantômes, d'un âmour meurtrier, arraché, qui s'aggripe à mes veines, à mon coeur et à mon sexe. Dorénavant, il y aura tout cela dans mes yeux.

Et...

La vie sursaute, électrochoc, le coeur s'emballe, la vie ne s'est pas arrêté. Comme un doigt planté dans l'oeil, on y voit plus clair, les larmes, et autre chose, mais pas le temps de comprendre, il faut partir. La vie sursaute, électrocardiogramme, le coeur tombe, la vie s'en moque, elle continue à marcher, infatiguable, intraitable, salope de chienne, ta mère la pute de vie ! La vie sursaute, électrogène, le coeur repart, produisant ses propres effets et aux fatalismes, aux desespoirs lui opposant la renassance dans un monde différent, dans mes yeux, sur mes lèvres, dans ma voix, sur mes mains, dans ma vie, sur ma tête. Un autre reviens, salué par ces frères et soeurs de sangs qui l'accompagnent, le rassurent. Le Phoénix est arrivé sale putain de vie, il aura ta peau, salope !

Kalisha Ka

"Ce qui est terrible, ce n'est pas de souffrir ni de mourir, mais de mourir en vain."
[Jean-Paul Sartre]