Le dire ou pas !
Soumis par ptifrench le 20.03.2009
annonce ce matin sur une radio" 1 personne sur 2 qui ose annoncée sa séropositivitée au sein de son entreprise subit soit une forte pression pour démissionner ou est licenciée en moins de 6 mois" comme quoi il y a encore du boulot!
Commentaires
Le dire : oui mais ça dépend à qui.
Le dire : oui mais ça dépend à qui. Comme dit Desproges "on peut rire de tout mais avec tout le monde". Un espace comme celui-ci est très bien pour sortir de sa solitude de la maladie, mais il est vrai que dans le monde du travail, les esprits ne sont malheureusement pas très ouverts.
Paul
excuses-moi pauldrillien ms desproges a
excuses-moi pauldrillien ms desproges a dit
"on peut rire de tout mais PAS avec tout le monde"
portes toi bien
jean_michel
non jpenses pas
Ne généralisons pas...
Les situations sont différentes pour chacun et il existe aussi des gens intelligents et compréhensifs dans le monde du travail, même si les idées doivent encore progresser sur la question du VIH.
Que disait la même statistique il y a dix ans ?
Si nous nous enfermons dans le silence et la clandestinité, les choses n'avanceront pas. Mais je comprends très bien que l'on hésite à se mettre en danger lorsque le dire ne nous est pas indispensable ni utile.
J'ai eu la chance lors de mes deux dernières embauches de pouvoir le dire à l'entretien et que celà ce soit bien passé. Le milieu médico-social est probablement privilégié de ce point de vue. Mais je ne pourrais pas je pense cacher complètement à mon entourage professionnel, c'est dans ce silence que résiderai pour moi la pression.
c'est pourtant une généralité
Les esprits capables d'entendre ça sans que ça ne porte préjudice à des plans de carrière sont rarissimes,. Dans l'absolu françois, je suis à fond pour la dicibilité. Je ne reviens pas sur ce principe exception faite du professionnel où j'ai subi le revers de ma parole en me faisant lourder 2 fois du fait de ma parole séropo .
Il y a encore du chemin à faire coté société comme il n'est pas fait , et que nous devons manger pour vivre, j'ai maintenant une attitude différente : je tais dans ce cadre la.
OUI , certaines personnes sont capables d'entendre et de ne pas flipper sur les absences, le regarddes autres mais ce n'est qu'une minorité de personnes.
Ce domaine de vie est le seul dans lequel je n'ai pas la puissance d'affronter le vih et de le dire puisque ça touche directement à mes conditions de vie, sans boulot je suis cuite donc je la boucle ça crée un gros conflit interne mais je ne peux pas me permettre cette mise en danger même pour faire avancer le schmilblick, je laisse ça à ceux qui ont les moyens de leur politique ...(à regret crois le bien)!
bizz
bon samedi il fait beau, peetite virée aux puces ! :-)
Hélas,non,le milieu médico-social n'est pas toujours privilégié
Ptite faute de frappe...
Point de VIE
J'aime bien la formule, je peux la garder ?
J'espère que d'autres témoignages positifs viendront défendre mon point de vue, sinon je me résignerai à être l'exception qui confirme la règle.
j'ai dit
Partout, à tous, toujours...
Coté familial et personnel, c'est plutôt bien passé... quoique. Ce ne sont pas toujours ceux que l'on croyait qui s'avèrent les plus fidèles, mais apprendre la vie, c'est aussi celà.
Coté pro, ça se gâte... une fois au moins, j'ai eu la preuve d'une segrégation à la maladie à mon égard. J'ai même essayer d'en faire jurisprudence, tant le cas était flagrant. Mais pot de terre contre pot de fer, c'est incroyable comme je me suis vite retrouvé isolé, dans cette histoire. Entre ceux qui flairaient le bon coup financier (mais en avaient rien à fouttre de la "cause") et ceux qui faisaient sous eux dès que j'annonçais le nom de mon adversaire...
Je continuerais à dire, quoique il arrive, en casse-cou, parce que je suis têtu, pour faire avancer le chimiliblic, parce que je ne crois pas qu'en gardant le silence, on finisse par être entendus...
Que ceux qui s'en sentent le courage le disent, c'est utile pour tous, mais cela n'est pas une obligation, chacun est libre de se proteger.
J'ai dit !
la blonde
Assu-mi-tude
Au bureau, ainsi que dans mon entourage, tous le savent. De problèmes je n'ai point. Peut-être parce que je ne l'ai pas annoncé comme un problème mais comme une information et que j'ai répondu sereinement aux nombreuses questions que l'on m'a posé. D'après mes expériences vécues, le comportement des autres dépend de la façon que l'on s'assume.
Bien sûr, il y aura toujours de hypocrites pour vous dire que cela ne leur pose pas de problème et qui, derrière votre dos, n'en penseront pas moins. Mais, dans ce cas-ci, ce sont eux qui ont un problème, pas vous.
Peut-être un conseil de bon aloi : ne jamais dire dans un entretien d'embauche que l'on est seropo. Aussi, ne nous leurrons pas : le monde du travail en général n'accepte pas les seropos car malgrè les années passées, nous trainons toujours ce boulet... d'être contagieux dans des circonstances qui ne le sont pas.
Sûr, la visibilité à un avantage : etre libre de vivre en dehors du placard. Désolé, je vais peut-être casser une utopie : la liberté a un prix.
N'attendez pas que l'on vienne vous l'offrir, allez la conquérir... quel que soit son prix, car c'est cela qui en fait sa dignité.
Le prix ...
et si la force n'était pas en cause mais que l'alternative est de s'écraser ou d'être casser.
à quoi sert d'être encore, si les moyens d'être n'y sont plus
oui, un mouchoir sur sa dignité, je sais que le prix est très cher payé.
quelle issue dans la réalité
abdiquer à soit même pour tenter survivre
rager contre ses incapacités, ses limites, sa propre médiocrité
ces marges de manoeuvres si étriquées
que d'entrée il n'y pas de place pour tenter de déployer ses ailes
contrat de dupe
le matériel quand il devient trop accessoire
n'offre comme alternative que la fuite ou l'autruche
la face active loin de tout, la passive immobile, pas important de savoir si encore debout
alors en silence, hurler dedans
prendre une altitude alpine
et pourquoi pas yoduler
car comme chacun sait
il n'y a pas d'autruche en autriche
ecceomo
Positivement / / De passage avant compostage
commando peau et zi
poM de pouet pouet | Seronet
ecceomo
Positivement / / De passage avant compostage
Sourd, aveugle et muet : quel choix ?
Aujourd'hui, dans ma vie, si tant qu'elle en soit une, je me tais.
J'ai déja parlé, je me suis déja affiché : je n'ai plus rien à prouver.
Mon corps parle à ma place, il porte le tatouage du sida, si de mon visage réparé je peux le camoufler, mon corps dénudé de ses oripeaux ne peut mentir. Qu'importe, je suis en paix en lui. Qu'importe, la vitrine sociale, que je n'ai pas.
Aujourd'hui, dans ma vie, si tant qu'elle en sera une, je ne tairais pas mes mots. Ils sont sans conséquences dans l'hypocrisie sociale.
Oui, en effet, jeux de dupes. Les dés sont pipés. L'essentiel étant de ne pas faire semblant de ne pas le voir.
le pire dans ces conclusions
puisque dans la majorité des gens qui témoignent sur ce fait dans cette trame sont faits du bois de la dicibilité , des gens qui assument leur séropositivité et n'en ont pas honte, nous devons quand même avoir un diagnostic commun (sauf frabro mais peut être le cadre spécial de son activité et le rang social qu'il y exerce lui permette cette liberté d'exception ):
le cadre professionnel reste la bête noire de la dicibilité car on nous tient par les couilles si je puis dire puisqu'il ne s'agit que de notre vital : notre salaire qui est en jeu, ce qui nous permet de manger et de nous soigner c'est une forme de prise en otage de nos paroles.
Bien entendu comme moajdi on ne m'a pas viré sur ce fait mais sur un subterfuge dont personne n'était dupe mais on se retrouve la dans la situation ou même ceux qui nous soutiennent parmi nos colègues ne mettront pas leur carrière en danger par un téloignage sur une cause qui ne les concerne pas (et même si) il faut être pragmatique essentiellement dans une situation économique compliquée.
J'ai bcp de colère contre cette hypocrisie totale mais je suis la obligée de me soumettre c'est dans mon cas de militante du quotidien un vrai problème avec moi même bien que je sache n'avoir pas le choix ...je hais cette situation.contrairement à romain, je pense que nous avons encore à parler et à prouver quand on voit que ce bilan est celui de 25 ans d'épidémie..pas 5 ans ni 10 : un quart de siècle .