Les archives communautaires

Après avoir évoqué ce terme dans un commentaire de blog, je me suis vu demander par le commentaire suivant d'expliquer ce concept.

En quelques mots, il s'agît à l'origine d'un terme employé en physique des matériaux pour définir la capacité de certains de ceux-ci à reprendre leur forme initiale après un choc. L'exemple le plus fréquemment cité est  celui du ressort qui, qu'il soit comprimé ou tendu revient à sa forme initiale (enfin, presques...) une fois la pression ou la tension relâchée.

Le terme a été repris dans l'étude des comprtements humains (Boris Cyrulnik en France) pour définir la capacité de certain(e)s à reprendre le cours de leur vie après un choc traumatique après l'avoir surmonté, alors que d'autres buteront indéfiniement sur le dit choc et ne pourront en dépasser les conséquences.

Quelques posts de séronautes émaillés dans les blogs et les forums exposent cette capacité de reconstruire sa vie malgré le VIH et ses conséquences, malgré les deuils, les deuils du deuils, les handicaps, la solitude...

Il me semble utile d'ouvrir un forum spécifique pour exprimer nos expériences en ce domaine et regrouper ici un vécu positif et tourné vers l'avenir de ce qui nous arrive.

Qu'en pensez vous, séronautes résilients?

Commentaires

Portrait de footballgay

La vie est un ressort, excellente image ....
Mais que fais t on dès que le ressort se casse ?
la seule possibilité est la fusion de la matière (faire le deuil de son passé) afin d' obtenir un nouveau ressort (vivre l'instant présent et se projeter dans l'avenir)
Ce ressort aura de nouveaux les mêmes fonctions, se tendre , se détendre mais afin qu'il ne casse plus, s'entourer des personnes bienveillantes, ce qui est loin d'être majoritairement le cas dans notre socièté moderne.
Il y a les bons et mauvais ressorts .....ces fameux ressorts qui vous usent et vous détruisent
un sacrè tri afin que le votre ne casse plus ...
C'est à ce prix que seule la reconstruction sera possible et durable ..... 
A MEDITER
Portrait de Kaaphar

bonjour Fabro, les gens,

C'est un peu pour marquer le post car je ne me sens pas en plume (lol) ce matin et le sujet m'interpelle.

Vite fait et je repasse plus tard :

Fabro écrit :

  • du ressort qui, qu'il soit comprimé ou tendu revient à sa forme initiale (enfin, presques...) une fois la pression ou la tension relâchée

pour ce qui me concerne, les "pressions" ne se sont jamais relâchées et je ne crois pas qu'"on" puisse revenir "à la forme initiale" ; que ce soit la(les) maladie(s) ou autres expèriences de vie (bonne ou mauvaise) elles modifient le chemin sur lequel il n'est pas possible de revenir.

A l'annonce de mon VIH je ME suis INTERDIT de poursuivre la vie de couple hétéro qui était la mienne à l'époque (1992) et les désirs que ce couple était censé construire (un deuxième enfant, un projet culturel...) Comme je M'interdis encore aujourd'hui (+ ou -) une relation stable avec un(e) sero-différent(e)...

Jusqu'à ce jour, mon VIH ne m'a pas trop emmerdé (médicalement parlant).

En revanche, je pense que mon VHC a pourri ma vie !!!

Cette espèce de fatigue/lassitude permanente que beaucoup d'entourage et moi-même mettons sur le compte d'un côté un peu branleur, aquoboniste, que j'assume ; elle EMPECHE ma vie depuis 25-30 ans, c'est à dire quasiment toute ma vie d'homme !

J'ai tenté plusieurs fois de lutter "contre", jusqu'à cette dernière expèrience interféron achevée il y a un mois et qui n'a pas marché...

Le VHC et la cirrhose qu'il a entrainé "accompagne" ma vie, la freine... je n'ai pas d'autres choix que faire avec...

c pa tré clair... je repasserai peut-être

Kaaphar

Portrait de jean-rene

Ton billet me touche beaucoup, Kaaphar.

Car il prouve que, malgré toute la volonté que l'on ait, il est des situations, comme la maladie, dont il est très difficile de sortir.  

Il est aussi des plaies qui nous marquent à vie.

Je comprends la "résilience",  non pas comme une capacité à oublier ces plaies, à les effacer, à faire comme si elles n'avaient jamais existé, mais comme la capacité à trouver au plus profond de soi la force de "vivre quand même" en trouvant parfois des substituts provocateurs à ce qui nous a manqué, et qui peuvent faire de notre vie un exemple éclatant de volonté d'exister QUAND MEME.
Mais on ne retourne pas à un état antéreur à la blessure, on tire partie de la blessure pour exister d'une façon non ordinaire.

Portrait de romainparis

Concernant l'utilisation du terme résilience, le premier à l'avoir adapter à l'être humain est Michel Dorais dans une étude canadienne sur le suicide des jeunes homos (Mort ou fif, vlb éditeur)

Est-ce que c'est le VIH qui m'a rendu résilient ? Bien qu'il a renforçé ma résilience, c'est indéniable, l'origine de ma résilience remonte à mes onze ans, lorsqu'à l'entrée au collège j'ai été confronté à l'homophobie et l'hétérosexisme. Ensuite, sans étalage de pathos, j'ai passé ma vie ( et cela continue) à me prendre des baffes et en ce moment je me questionne sur la capacité à rebondir en permanence sur du long-terme et des conséquences qui en découlent sur l'esprit ; car ce phénomène de résilience, je pense qu'il est afférent à l'esprit, comme une auto-persuasion du genre : cela ira mieux demain.

Cependant, je pense que l'âge et le vécu modifient la donne... alors je me pose la question suivante : est-ce que la résilience découle de notre capacité d'espérer ? Est-ce que la résilience est de l'espoir ? De l'orgueil ?

Me concernant je n'ai pas la réponse. Et vous ?

Romainparis 

Portrait de Marbouillat spirit

la resilience ! un sujet qui me passionne ( ainsi que Boris cyrulnik ),Cependant c'est tiujours longtemps apres ....que je peux considerer avoir plus moins bien geré les difficultés inherantes a la vie .J'en suis toujours à me demander"" qui "" je serais sans cette maladie ! sans ces experiences de mort annoncée ! sans ces reconstructions perpetuels ,Pour autant '' reprendre ma forme initiale ..... me semble'' vain'' voire impossible ! je suis la somme de mes echecs .....et ces experiences passées douloureuses,sont toujours dans ma memoire ; Mes fragilités face à certains evenements bien presents! J'appelle celà ma maturité ! Reste que dans certaines situations identiques je revis mon passé   '' Chat echaudé craint l'eau froide '' Je ne suis pas dans le deuil de mon passé , footballgay , mais dans son acceptation, pour savoir où je vais ....j'ai besoin de savoir d'où je viens ! petite periode difficile de ma vie où j'ai besoin de me reenraciner quelquepart pour peut etre pouvoir avancer à nouveau! C'est peut etre aux autres '' les temoins de ma vie d'artiste'' à considerer si je gere ,assume correctement les difficultés de la vie .Sur que seul dans ma tete ,personne ne viendra contredire l'illusion du '' moi '' fort et responsable ! Je pense de plus en plus etre un voyageur du temps ...avec le temps les bagages  ,ce boulet  que je porte aux chevilles m'empeche d'avancer sereinement Peut etre un jour devrais je m'alleger de tout ce fardeau ....
Portrait de jean-rene

Pour moi, la résilience, c'est de l'instinct de survie. On en a tous plus ou moins. Est-ce dans les gènes, est-ce dû à l'exemple familial? Je ne sais pas.
J'ai eu la chance que mes deux parents et trois de mes quatre grands-parents aient cet instinct; je crois que ça m'a servi de moteur.
Seule ma grand'mère maternelle n'avait pas cet instinct, et son fils, mon oncle, ne l'a pas eu non plus.
Je crois que certaines personnes "se laissent aller", un peu par mimétisme avec des parents ou grands-parents auxquels elles étaient attachées, et qui n'avaient déjà pas cette résilience.
Portrait de sam

A mon petit niveau ou la seule difficulté ,mais déjà de taille,est d'accepter l'annonce de mon VIH;  je ne perçois pas la "résilience " comme un phénomène permettant d'oublier ou de passer outre, mais plutot comme un phénomène révélateur et un doppant psycologique.

Après la grande claque qui a été l'annonce ,je me suis étonné quelques temps après d' aller beaucoup mieux , de  me tenir debout avec une certaine volonté et plus de force que je n'aurais imaginé. Avant cette triste nouvelle ,je n'aurais pas parié un euro sur moi, trop sensible,trop faible et une estime de moi pas vraiment top! Je me sentais incapable de surmonter une telle chose. C'est la que la résilience intervient à son (petit) niveau ,non seulement je suis rester debout après cette vague mais avec des envies ,et un regard plus gourmand sur la vie. Je n'étais pas si nul finalement et j'avais bien quelques forces en moi.Mon regard était différent !

J'aurais pu sans doute basculer de l'autre coté en me mettant définitivement en sommeil,sans aucune envie ,sans volonté...mais au contraire je me suis réveillé, j'ai relativisé tous mes pseudo petites angoisses d'avant .Je suis devenu acteur et non plus triste spectateur .

Lorsque cette "energie" est apparue j'ai pris peur en pensant que j'étais inconscient et puis j'en ai parlé à mon psy qui a abordé cette fameuse résilience  et m'a conseillé un bouquin que je vous conseille donc à mon tour:

LES VILAINS PETITS CANARDS de Boris  Cyrulnik (chez Odile Jacob)

Sam

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

(mouarf) c'était juste pour faire un jeu de mot

 

car, entre celle qui pleurait dans le métro (moi c'est dans le métro que je pleure) et

celle que je suis dix ans plus tard, y'a  tout un monde.C'est quoi la phrase du mikado annonçant que le Japon va capituler: "je vous demande d'accepter l'innacceptable"

 

la phrase de Nietzshe  "tout ce qui ne me tue pas me rendorces" elle est bien aussi...mais

ça n'a pas empêché le cher Friedrich de mourir dans un asile d'aliéné...Alors nuançons

 

oui je suis plus solide moralement, même si physiquement au niveau de la santé pure j'en ai pris un coup. Merci les médocs.

 

de fréquenter les assoces, la communauté VIH, de parler avec des sero-friends, de me battre un peu, je trouve que ça m'a améliorée. Je préférerai bien sur n'avoir pas sucé cette maudite queue et n'être pas contaminée..

.Mais humainement, je me trouve meilleure (choeur des copines: ça devait être bien avant!). Les petites luttes pour le pouvoir, je m'en éloigne un peu par exemple...Chaque fois que je prends mes médicaments je pense à ceux à qui on les refuse. Je veux me battre pour ça. C'est ma honte.

Ce virus m'a rendu moins égoiste, mes relations avec mes amis sont plus profondes. Je ne suis pas en train de vous chanter "avoir le sida c'est top", rassurez vous. Et parfois justement la maladie peut rendre trés égoiste, irritable, parano.Et d'autres amis sont morts d'autres saloperies, cancer etc.

 

Un ami avec qui je suis brouillée m'avait dit: il te faudra trois ans pour retomber sur tes pieds. J'ai vérifié.

 

 

 

 

Portrait de Marbouillat spirit

Résilience – Le Secret du Rebond

1. Qu’est ce que la résilience?
La résilience est la capacité pour une personne à faire face aux difficultés et tensions de la vie, et à en sortir plus fort qu’avant, ayant profité de l’expérience. Ce terme s’applique aussi à la capacité qu’a une personne de revenir à sa situation initiale après avoir subi une longue période de privation ou de tension.
La résilience n’est pas constante. Tout comme notre système immunitaire, elle dépend de notre humeur et de l’aide que nous recevons des autres. De même, comme notre système immunitaire, elle connaît des moments où elle peut être plus ou moins élevée, et elle doit parfois faire face à des enjeux plus importants que d’habitude pendant de longues périodes difficiles.
Portrait de sam

Je voulais juste ajouter à mon précedent post que j'ai un profond respect pour les personnes qui doivent gérer plusieurs chosesà la fois  (annonce, traitement, santé , entourage....).Je suis parfaitement conscient que ,me concernant ,je n'avais qu'une seule chose à gérer ,c'est à dire MOI ,il y avait du boulot... mais le temps m'a laissé ce luxe.

Inutile de préciser aussi que je me serais bien passé du VIH pour révéler cette énergie ,mais que la résilience m'a poussé à choisir un camp au lieu de rester en "stand by" : celui des vivants! c'est le seul point "positif " de ce "tsunami"!!

Portrait de Osmin

 Le manège n'en continue pas moins de tourner ! Et c'est sans doute là qu'il faut trouver les vrais ressorts pour la résilience. Bien que n'ayant pas encore lu Boris C., pour moi cette théorie que je connais, un tout petit peu par le biais des multiples interventions de Boris sur tous les médias possibles et imaginables (il a une bonne attachée de presse le bougre) me fais penser à des phénomènes obéissant à des lois physiques genre : force centrifuge vs force centripète... Enfin n'ayant pas de formation scientifique je reste dans l'hypothèse métapho-rique.

Cela dit Footy mets néanmoins le doigt sur un point qui me semble intéressant car nous ne sommes pas tous fait du même bois ou du même métal et tout le monde, à mon avis, ne peut avoir la chance de résilier... ce serait beaucoup trop long à développer, aussi

j'arrête là et continue à vous lire attentivement !

Bises à tous et bon week-end ! 

 

Jakob/Osmin

Portrait de Marbouillat spirit

Jean rené ,je te trouve severe et dur !  Se laisser aller '' peut aussi etre ''une forme de resistance pour certains '' et puis nous ne sommes pas tous egaux devant l'adversité .....Lea ! sur mon cher Friedrich ...  ''''Certaines théories à ce sujet ont eu pour but de réduire la pensée de Nietzsche à sa folie. Une explication qui fut couramment acceptée, est relative à la syphilis que Nietzsche avait contractée, comme nombre d'artistes et écrivains célèbres de son temps, et qui dans sa phase tertiaire, dite de « neurosyphilis » peut mimer toutes sortes de pathologies psychiatriques

Le désir est signe de guérison ou d'amélioration.-Humain, trop humain                          Lorsque je me remet à esperer ,à refaire des projets ,à me projetter dans l'avenir ,je sais que je vais mieux ! reste que entre optimisme beat et pessismisme outrancier ,j'ai parfois du mal à trouver le '' juste milieu ''

 

Portrait de Osmin

et comme disait Desproges ce n'est pas là le cri d'amour du vilain crapaud énamouré que je suis parfois !

Oui je CO-HAbite avec vous dans cette "résilience secondaire" (trés bon le jeu de mots !)

et j'ai l'impression que vous me tendez un miroir devant lequel je n'ai nulle propension à hurler "Ah ! je ris de me voir si belle !" comme dirait les Castafiore Bazooka !(un peu de pub au passage pour des copines ça fait pas de mal!)

Aussi je pense avoir ma place dans le choeur des copines ! (French Cancan le choeur ?)

Et je me souviens qu'après avoir été rattrapé au-dessus du vide (auquel je continue de m'agripper) en 1998, le ressort étant totalement détendu, après avoir eu le bonheur de rencontrer celui qui m'aida à tourner la manivelle dans le bon sens et qui continue de la tourner la manivelle malgré les crises physiques (dues au VIH) et mentales traversées , je me souviens que je chantais à tue-tête et néanmoins faux (ce qui explique l'état de mon cerveau) : "Ah que la vie est belle..." et l'ayant mis sur mon répondeur téléphone ça énervait prodigieusement ma belle-mère... mais ça c'est une autre histoire que je vous narrerais sans doute dans le cours de mes souvenirs !

Bonne résilience à toutes et à tous,

nous partons nous intoxiqués à la ville ! 

Et sans chercher je trouve : http://www.youtube.com/watch?v=Rb77R-BSylY

C'est un scandale le clip de Brigitte Fontaine n'est même pas en entier !

 

 

Jakob/Osmin

Portrait de ecceomo

bonjour toutes tous

 

comme l'impression que la résilience (acceptation) n'est pas opposée à la révolte.

 

vivre AVEC... 

 ma rage présente est une arme dans mon combat actuel (ne pas couler..)

Le printemps de la poésie ne s'arrête pas à 1 j !! ... :

 je décrète le printemps permanent pulsion de vie.

 

 

 

poème d’Aimé Césaire  

 

 

Dorsal bossal
il y a des volcans qui meurent
il y a des volcans qui demeurent
il y a des volcans qui ne sont là que pour le vent
il y a des volcans fou
il y a des volcans ivres à la dérive
il y a des volcans dont la gueule émerge de temps en temps
véritables chiens de mer
il y a des volcans qui se voilent la face
toujours dans les nuages
il y a des volcans vautrés comme des rhinocéros fatigués
dont on peut palper la poche galactique
il y a des volcans pieux qui élèvent des monuments à la gloire des peuples disparus
il y a des volcans vigilants
des volcans qui aboient
montant la garde au seuil du Kraal des peuples endormés
il y a des volcans fantasques qui apparaissent et disparaissent
(ce sont jeux lémuriens)
il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas les moindres
les volcans qu’aucune dorsole n’a jamais repérés et dont la nuit les rancunes se construisent
il y a des volcans dont l’embouchure est à la mesure exacte de l’antique déchirure.


 

 ecceomo

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de Osmin

 de résilience ! La poésie perpétuelle !

Enfin moteur de résilience, en sachant que la poésie ça ne commence pas par

s'écrire mais par se vivre ! Sans émotion pas de cris !

Et Céline qui n'a pas écrit que des horreurs écrivit quelque part : Au commencement était l'émotion ! A quoi un jour un professeur de piano répondit qu'il n'avait jamais pu mettre de l'émotion en bouteille et qu'il se faisait plus confiance aux pianistes qui jouaient les notes plutôt que l'émotion !

Mais que cela ne vous empêche pas de pleurer de bonheur et de rire de vos emmerdes ! 

 

PS: et pourvu que quelqu'un n'ait pas écrit quelque part que la poésie devrait être interdite

aux ignorants, que la poésie est dangereuse etc...Mon Dieu ! parfois j'aurais bien besoin de croire en toi ! L'humanité est-elle devenue folle !

Jakob/Osmin

Portrait de Marbouillat spirit

Poêmes antillais

"L’île lointaine" - Daniel THALY
(Thaly était blanc mais martiniquais)

Je suis né dans une île amoureuse du vent
Où l'air à des odeurs de sucre et de vanille
Et que berce au soleil du tropique mouvant
Les flots tièdes et bleus de la mer des Antilles

Sous les brises au chant des arbres familiers
J'ai vu les horizons où planent les frégates
Et respirer l'encens sauvage des halliers
Dans ses forêts pleines de fleurs et d'aromates

Cent fois je suis monté sur ses mornes en feu
Pour voir à l'infini la mer splendide et nue
Ainsi qu'un grand désert mouvant de sable bleu
Border la perspective immense de la vue

A l'heure où sur les pics s'allument les boucans
Un hibou miaulait au coeur de la montagne
Et j'écoutais pensif au pied des noirs volcans
L'oiseau que la chanson de la nuit accompagne

Contre ses souvenirs en vain je me défends
Je me souviens des airs que les femmes créoles
Disent au crépuscule à leurs petits enfants
Car ma mère autrefois m'en appris les paroles

Et c'est pourquoi toujours mes rêves reviendront
Vers ses plages en feu ceintes de coquillages
Vers les arbres heureux qui parfument ses monts
Dans les balancement des fleurs et des feuillages

Et c'est pourquoi du temps des hivers lamentables
Où des orgues jouaient au fond des vieilles cours
Dans les jardins de France où meurent les érables
J’ai chanté ses forêts qui verdissent toujours

Ô charme d'évoquer sous le ciel de Paris
Le souvenir pieux d'une enfance sereine
Et dans un Luxembourg aux parterres flétris
De respirer l'odeur d'une Antille lointaine

Ô charme d'aborder en rêve au sol natal
Où pleure la chanson des longs filaos tristes
Et de revoir au fond du soir occidental
Flotter la lune rose au faîte des palmistes
Portrait de CRISTAL

CRISTAL

oui voila comment je ressent  la maladie qui  ma bocou freiné ,physiquement mais pas moralement . j ai eu et j ai très envie de me battre , encore et toujours.

mais voila que des fois je pleurerais de rage, de cette  main misse sur moi comme si elle voulé dirent stop c moi qui  commande .

dont ,oui je voudrais  que le ressort se relance ,mais peut etre que la tete c elle qui detien cette clée?

Portrait de saraconor

merci pour tous vos post très intéressants et qui donnent à réfléchir.

J'ai tout lu Cyrulnik et à chaque fois je me suis sentie disons incapable...

Quand toute ma famille m'a rejetée et après avoir survécu (étrangement) à presque toutes les pathologies, je me suis dis comme Jean René que ma résilience c'était ma force de vie léguée contre leur gré pas mes parents...Plus-tard comme Marbouillat j'ai pensé que j'étais au moins la somme de mes échecs. Puis avec la psychanalyse j'ai pu me souvenir de la personne que j'étais avant d'être saraconor. Mais, je n'arrive plus à baisser les armes...J'oublie parfois la maladie, la fatigue, mais jamais les nombreux abandons dont j'ai été témoin, "le murmure des fantômes", ça a duré si longtemps...J'ai tout de même repéré une petite étincelle que je couve pour pouvoir peut-être, un jour rallumer le feu qui tient chaud et trouver enfin cette résilience. Bon j'arrête là, j'ai peur que ma tristesse ne soit contagieuse. Allez hop, en plus une saraconor ne pleure pas. Bises à tous.

Portrait de jean-rene

Oui, Marbouillat, "se laisser aller" peut être une manière de laisser le moins de prise possible aux chocs de la vie, mais j'entendais par là une attitude de désespoir ,et je faisais référence à des personnes de ma famille qui se sont laissé détruire par l'alcoolisme. Je ne pense pas que l'alcoolisme soit une forme de résilience. C'est une question de définition; surtout pas de jugement. Au contraire, j'avais beaucoup d'affection pour elles.
Portrait de Osmin

 

 

Le bouffadou est un instrument traditionnel pour attiser le feu. C'est un long tube de bois dans lequel on souffle et qui permet de diriger l'air sur un point précis du foyer1. On peut trouver les graphies boufadou2, buffadou, bufadou3, suivant les régions. 

Et ne perd pas de vue la petite braise en toi, on peut même souffler chacun à son tour!

Bises ! 

Portrait de ecceomo

Résilience, ce terme , je l'ai compris s'appliquant  à moi, comme étant capable de dépasser l'épreuve (dans les épisodes chiants)(y a t il résilience pour les trop grand bonheur ?...)

 

après ce n'est jamais comme avant... je rejoins Kaaphar sur son post. (cirage de pompe conventionné lol) Et je retrouve des vécus qui me sont commun dans les divers témoignage. Mais le mot sent la bienséance communément admise en ce début du XXI° s. Comme " gourvernance " ... je m'en méfie.

 

Après, je ne peux pas dire que j'ai accepté ce qui me survient

mais dépassé pour ne pas rester englué, figé ... c'est plutôt en rapport au fond de la piscine et au principe d'Archimède ...

 

Ces moments là, ce n'est pas le grand bleu, mais plutôt un trou noir qui absorbe tout désir qui tente sa chance ...

 

Ce qui fonctionne si je m'observe, c'est que je reste maître de ma vie , dans le sens que si c'est un non sens, tout est prêt pour la quitter. 

Il y a donc bien un acte volontaire, celui de choisir vivre...

Mais il y a aussi quelque chose de commun à ce que j'observe chez les bébés, cette pulsion de vie irraisonné qui pousse vers l'avant, cet instinct, comme cette chose étrange de l'humain qui ne peux résister au besoin d'aller voir  derrière l'horizon l'inconnu, quitte à abandonner une place sereine et assurée... comme l'arbre rabougrit qui pousse tordu là où sont ses racines. une acharnement... une rage !

 

Ce qui se nommerait résilience, correspondrait à des passages + cool, où il n'y a pas de raison de faire la gueule car la vie est étonnante. Moment de fureur de vivre qui épate mes entourages. On me dis " tu as du courage, je t'admire..." , et cette compassion, commisération m'énerve beaucoup car ce ne sont que les baffes dans la gueule qui sont des coup de pieds au culs.... voilà le secret. Pas garantie d'ailleurs de toujours se relever.

 

Cela n'empêche pas de se prendre un râteau dans la foulée , la vie est surprenante dis-je mais ni en bien ni en mal, capable de surprendre, de désarçonner à peine " résilié "

 

Le contrat est unique, tant qu'il tient, je ne résilie rien, c'est une continuité... On guérit pas du SIDA. y  pas d'APRÈS, d'expérience je ne connais que l'AVEC et même parfois le contre.

Pas résilient ?.. cela voudrait dire assigné ?.. arrêté ?...

 

hasta la vida

addelente 

ecceomo 

 

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de frabro

Présent sur France 5 ce soir à 20 h 35 dans un documentaire intitulé "à l'assaut du malheur".

Pour ceux qui ont envie de connaitre l'homme, son histoire et ses théories.

Je ne le savais pas ce matin quand j'ai lancé ce forum, mais il n'y a peutêtre pas de hasard.

Ce débat est riche d'expériences et de témoignages, continuons le.

J'apprécie beaucoup les images et les poésies.

Nos diversités font notre richesse, et nos solidarités sont l'arme de nos résiliences.

Portrait de saraconor

ce week-end je vais essayer d'en fabriquer un, depuis la tempête je ne manque pas de bois.

C'est vrai que le politiquement correct m'étouffe et que la rage m'a sauvé la vie, alors quand on me parle de courage, ça me fait bouillir intérieurement, le courage c'est quand on choisit sa cause.

Et si en attisant le feu de la confiance, j'éteignais le feu de l'instinct de survie, c'est ce qui me fait peur...

Portrait de Kaaphar

re,

En fait, moi je vois dans le terme de "résilience" quelque chose de l'ordre du retour à l'AVANT, ou comme dans les jeux d'enfants,  le "on dirait que rien ne s'était passé", on ferait comme si on n'avait pas le sida et on aurait la force de revenir au statut d'avant !

Je n'y crois pas, dans cette définition de retour à la "forme" initiale.

D'abord parce que "la vie" en général ne nous permet pas de rebrousser chemin et que chaque virage est fondateur de notre propre chemin (sida et autres bobos inclus).

La notion de résilience a quelque chose de passif, de subissant, même si on la prend comme Ecce dans le sens de "énergie de vie, coûte que coûte".

Et qu'alors la définition de La rousse me séduit plus :

Caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d'un matériau.

ça n'implique pas forcément l'idée de retour à la forme initiale, la résistance peut être dynamique !

Et qu'alors, mon cher Ecce, elle n'est pas synonyme, selon moi, de l'ACCEPTATION (j'avais posté un truc LA) ; l'accepation est pour moi un cheminement intérieur dynamique, positif (ce n'est pas la résignation) et actif (au sens premier du mot : celui qui est acteur).

Mais, et c'est là où ça se complique, l'accepatation assumée s'oppose-t-elle à la résilience ?

je veux dire : qu'est-ce que nous deviendrions sans notre sida ?

Seropo ergo sum ! (il disait)

Au jour de today, on ne parle pas de "guérison" du sida, et ça arrange notre discours victimisant soit dit en passant.

Mais en revanche on peut parler de "guérison" dans l'hépatite C, et ça participe de la différence de mobilisation entre les 2, soit dit en passant.

Et alors !! Si seropo ergo sum, si je crois avoir franchi les étapes de l'Accepation et donc m'installer (!!) dans cet état de sum, quid de ce sum si plus seropo ?????

Vous me suivez ? ou j'ai trop bu et fumé ?!

En clair et par rapport à mon récent "échappement" après 13 mois de merde : est-ce que je voulais vraiment "résilier" mon hépatite qui me permet aussi... d'être ??

bonne nuit ou bon jour

Kaaphar

Portrait de CRISTAL

CRISTAL

c la mémoire  connective,un instinct de survie .

a lirent très  intéressant .

LES NOUVEAUX PSYS;    sous la direction de :catherine meyer(ed:les arenes)

Portrait de ecceomo

Hello,

 

j'espère ne pas faire dans l'abus de blabla

Forum intéressant 

pensées en mouvement

... 

 

Avais je ou trop fumé ou trop piavé (de l'hindi pia )

kaaphar, j'aime pas ce mot (résilience), qui est un terme  qu'utilise d'autres pour dire pourquoi on n'est pas QUE dans la galère, la mortification AVEC le VIH, qu'on déserte la permanence du statut ... pour ÊTRE aussi. 

C'est un mot comme un cordon sanitaire qui voudrai faire un tri dans ma vie, avec le risque de l'injonction.  

Pareil avec " compliance " que je trouve trop rigide, je préfère  " observance " qui est un état d'éveil, pas un état de résignation, d'assignation...

 

 Il y a pas mal de couille dans ma vie qui on leur origine dans ce virus... et dans les autres galères communes à toutes et tous , le virus ne facilite pas le round. Mais j'ai d'autres tares...

 

je dis simplement que quand j'ai la pêche, etc..., c'est à ce moment que l'on me parle de résilience ... Enfin, je n'écoute plus car généralement les gens parlent au travers moi de leur frayeur perso... et que dans ces moments là , j'ai pas envie qu'on me gave.(fais chier de toujours faire référence à ce statut séro, être en amour même seropo ça résilie grave ..)

 

Je suis d'accord avec toi, je ne vois pas de rupture dans mon chemin. Je revendique le droit et d'être qui je suis et de VIVRE ... (avec) . 

 

et vu mon granTage , (22 a.  VIH +), j'ai bien l'impression que sum est définitivement lié à l'identité virale.

 

Ton expérience du VHC/vih me donne à penser sur la manière dont je vis ma séropositivité comme une exception. La rencontre d'autres pathologies, partager du réel avec d'autres humains différents (handicap profonds) m'a aussi donner  à réfléchir sur ce qui est le "vivre avec". Relativisant mon Deal viral, douchant mes postures grandiloquentes....

 

J'entends que la C t'as pourri la vie plus que le hiv, moi VIH/ vhc (résilié par interféron en 2003) je sais bien le tonus retrouvé vient de la guérison et m'a montré ce que je devais avant  de mon état au VHC...

Mais malgré ce plombage, ta vie d'homme n'est certainement pas pourrie . Kaaphar verbieux verreux... pas crédible, ça ne le fait pas...

T'es fier, l'ami, tu le peux .

 

j'espère ne pas t'avoir trop casser les couilles avec mon intrusion sans permission ! 

 

 ...l'humain hume la main que lui tends demain..

vive le vit 

 ecceomo0

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de ecceomo

ecceoomo 

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Positivement / / De passage avant compostage

Positivement / / De passage avant compostage

 

Portrait de frabro

Le terme de résilience, lorsque Boris Cyrulnik l'utilise, fait référence à l'évolution du cerveau d'enfants retardés dans leur évolution qui, placés dans un contexte favorable, voient leur cerveau reprendre son développement et leur offrir des capacités identiques à celles d'enfants plus favorisés.

L'extension du concept aux adultes après un choc traumatique est une autre histoire, et peut être que le terme est mal adapté, mais je n'en connais pas d'autre.

Bien sûr je ne suis pas revenu à "l'état d'avant". Ce dont je veux témoigner, c'est de la possibilité que j'ai eu de revenir à un état de santé mentale et physique qui m'a permis de me reconstruire socialement, professionnellement, émotivement. Le VIH a en moi toute sa place, mais rien que sa place. Il ne controle pas ma vie et en prends plus les décisions à ma place, c'est moi qui le controle et le remet à sa place.

Je n'ai pas réussi celà tout seul, même si j'avais sans doute en moi cette faculté de rebondir qui est la base de la résilience. Mais celà n'aurait pas été possible sans ma famille, quelques amis, Aides...Et plus tard la chance de rencontrer des personnes qui, informées de ma santé, me font confiance et me confient des responsabilités égales à celles que j'exerçai avant le "cataclysme".

Cyrulnik dit que le processus de résilience chez l'enfant démarre lorsqu'il est capable de regarder de nouveau un adulte au fond des yeux et que l'adulte lui exprime la confiance qu'il lui témoigne. C'est sans nul doute en regardant certaines personnes au fond des yeux et en y lisant la confiance qu'ils avaient en moi que j'ai moi-meme retrouvé l'estime de soi qui est la base de la reconstruction.

Portrait de maya

J'ai regardé l'emission hier soir sur Cyrulnik, que je connaissais déja pour avoir lu la plupart de ses ouvrages.

encore une question de vocabulaire vulgarisé (cf bbk) ?

 le mot initial , est adapté aux métaux, qui a priori ne vivent pas de chocs traumatiques psychologiques. cyrulnik explique parfaitement bien qu'un trauma ne disparait jamais mais qu'il peut être redressé (mieux encaissé) par une capacité qui n'est pas personnelle mais et il a toujours insisté la dessus est relative aux accompagnants d'existence du traumatisé.aux mains tendues sur sa route qui lui permettent de continuer un chemin d'existence   et lui permettent de reprendre pied dans la confiance perdue, et par la même un chemin vers l'espoir et la lutte. la confiance me semble primordiale dans le cursus de la résilience bcp plus que les capacités personnelles à encaisser.

meme si tu boites, tu continues d'avancer. 

 

Portrait de Marbouillat spirit

Si « la dépression peut être tenue pour une crise survenant dans une vie » à la suite de ruptures, de séparations ou de deuils, elle assure aussi une protection, douloureuse, certes, elle a une fonction de régulation des rythmes et des temps intérieurs, des changements.   
  pour guérir, il faut être deux . in Eloge de la psychothérapie, Paris, O.Jacob (2001)
Des bienfaits de la dépression [Pierre Fédida]
Portrait de maya

Cyrulnik a étudié essentiellement des enfants traumatisés:  pas d'amalgame avec la dépression "ordinaire".

 

 

Portrait de CRISTAL

c dans la douleur et l échec, que l' ont trouve souvent la solution.

d un nouveaux départ .

que l ont prent le temps de réflechir de regarder les solutions.

 ne pas se fermé au monde,faire confiance oui ,mais aussi faire attention.

Portrait de ecceomo

Bonjour Maya

 

heureux de te lire

tu MANQUES

(mais il fait beau alors profite du soleil) 

MichMich aussi manque, j'ai eu des news , il va bien, fort occupé l'homme... 

 

Le mot résilience, je l'ai rencontré pour parler d'enfant VICTIME de traumatisme sexuel. Il y a ceux qui ont pu dépasser ce trauma et d'autres restés bloqués avec...

La différence observée c'est que pour ceux qui ont réussit à s'en sortir, une fois justice rendue, on n'en parle plus, surtout pas à leur place. Et l'avenir se construit sans faire sans cesse référence à cet épisode douloureux.

Ceux qui sont restés englués dans leur trauma, c'est que pour tout le monde, ils (elles) sont toujours les victimes, définitivement les victimes de ce qui leur est arrivé; Que l'on explique toujours tout à partir de cet événement traumatique... On les assigne à leur rôle de victime, on les emprisonne dans ce rôle, leur retirant ainsi 

 leurs capacité à inventer un avenir construit sur autre chose.

 

Sans VICTIMISATION, cela laisse ouvert l'avenir..

Nous concernant, nous ne sommes pas que VIH +... C'est en ça que le terme me défrise, car en décrivant une partie de mon parcours , on fait encore et toujours référence à ce putain de virus (merde j'ai oublié mesmédocs ...pause !...) 

 

Résilient c'est donc rester malgré tout maître de son destin

 

Concernant le métal, il se trouve que justement mes structures sonores sont métalliques, et la caractéristique des métaux entre pour beaucoup dans la qualité du son. Par exemple, il y a des plaques métallique en acier étirés et d'autres en acier laminé.

Pour fabriquer de l'acier étiré, on chauffe un lingot de métal et on tire dessus, à l'interne les molécules sont organisées en réseaux parallèles .

Pour  fabriquer de l'acier laminé, on chauffe un ligot,on le mets dans une gouttière

 pour obtenir une plaque et on fait passer un gros rouleau qui écrase ...

Dans 1 cas on a un son scintillant, satiné, dans l'autre un son mât.

 

Et quand pour une raison X une pièce est tordue, même en lui faisant reprendre sa forme, il reste une fracture (invisible) dans le métal et parfois on ne parvient plus à "accorder" nos instruments. On est obligé  de reprendre une pièce neuve.

 ....

 

En résumé, il s'agit de savoir qui décide de quoi... 

 biz toutes tous

ecceomo 

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de Marbouillat spirit

IL ne s'agit pas se tout melanger ( bonjour petite abeille ! ) mais de voir comment cette theorie ; de resillience au depart etude d'enfants traumatisés qui s'en sont sortis et ont pu se reconstruire peut nous amener a reflechir sur '' nos problemes'' et la facon de les resoudre ,je cherche la solution comme nous tous ! et pour monsieur Frabro      ''Bien sûr je ne suis pas revenu à "l'état d'avant". Ce dont je veux témoigner, c'est de la possibilité que j'ai eu de revenir à un état de santé mentale et physique qui m'a permis de me reconstruire socialement, professionnellement, émotivement. Le VIH a en moi toute sa place, mais rien que sa place.  ''       Je suis toujours surpris lorsque je rencontre des seropositifs de voir a quel point nos sensibilités sont exarcerbees par la maladie !   Alors reconstruction ou illusion de la reconstruction ?   
Portrait de frabro

Sur les fondations préalables, et heureusement qu'elles existaient et qu'elles étaient solides !

Mais le nouvel édifice est sensiblement différent du précédent. D'ailleurs, très clairement , je préfère celui que je suis devenu à celui que j'aurai pu être sans le VIH.

Mais ceci est une autre histoire...

J'était déjà de sensibilité exacerbée. Rien de changé sur ce point là, ou plutôt si : j'ai apris à relativiser, d'où cette sérénnité que je prône si souvent.

Maya, nous avons pris la précaution de dire que Cyrulnik avait bâti sa théorie sur les enfants, et que la transposition aux adultes était sujette à caution. Mais le phénomène existe, et les nombreuses participation à ce forum le prouvent.

Portrait de Marbouillat spirit

La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est un richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
la vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-là.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est un bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.

(Mère Teresa)
Portrait de footballgay

de nature positive (decidement tout est positif chez moi mdr), je suis pour la reconstruction  mais je me demande aussi si ce n'est pas un leurre de la croire réelle et réalisable  car il y a tellement d'éléments qui viennent se greffer à la possibilité de cette reconstruction (affective, sociale pour les principales).

Reconstruction sociale : malheureusement, la socièté n'est pas encore prête à accepter la séropositivité et tous les dégats que celle ci engendre aussi bien sur le plan professionnel (épanouissement personnel) , entourage (rejets).

Reconstruction affective : en parler serait trop long et douloureux mais nous savons tous comment nous le vivons à des stades différents.

Alors nous nous battons tous du mieux que nous le pouvons avec les moyens que nous avons et nos différences dans la maladie ....

Qui a la vérité et le remède miracle ?????

S'il y avait la bonne formule, je suis très heureux et beaucoup d'entre vous aussi de la connaître......

Sinon, tout est symbolique dans le poème de Mère thérésa que j'aime beaucoup 

YALA 

 

Portrait de andromac

Dans un premier temps le VIH m'a permis de me r'éaproprier ma vie. J'ai eus à ce moment la une conscience aigue de ma propre existence, que j'étais une personne à part entière. Ma reconstruction à débuter peu aprés, plusieurs choses y ont contribuer, syndicalisme, activités sportive, engagement associatif, et au bout du compte un gros travail sur moi même avec l'aide d'un psy . Ce n'est pas le VIH qui m'a démoli , c'est la relation que j'ai partagé 22 ans avec mon mari . C'est ma séropositivité qui ma aidé à me reconstruire, cela semble fou de dire ça, et pourtant.. Mon virus m'a permis d'être à egalité avec mon mari ( séropo depuis 8 avant ma contamination ), j'ai trouvé la force et la determination en moi de quitter mon epoux en m'appuyant sur deux "certitudes" . La première que ma vie m'appartient ainsi que mes choix; la deuxieme qu'il etait vitale pour moi (physiquement et psychiquement ) de mettre un terme à cette relation totalement folle que nous avions mon époux et moi . Cela m'a pris cinq ans . Cinq années difficiles et laborieuses, ou j'ai souvent pensé que je ni arriverait pas,la violence conjugale et les humiliations repetée me detruisait d'autant plus que j'en avais pris conscience.Mais même dans les pires moments, je m'accrochait à cette petite voix qui me criait au fond de moi "tient le coup ! sort toi de la tu verras apres .) Aprés une grosse dépréssion que les psys ont qualifiées "d'agitée" et cinq semaines en etablissement psy , je me suis fermée et blindées emotionnelement, c'etait à ce moment là le seul moyen pour moi de survivre et de pouvoir à nouveau fonctionner. Jai donc pu me separer de mon mari physiquement et psychiquemement ( ce qui fut le plus dur car nous étions dans une relation totalement fusionelle). Le temps de "l'après" etait venu enfin!  Je fonctionnait certe, j'avais récupéré ma vie certes, mais pour en faire quoi ? J 'avais la sensation d'être morte à l'intérieur je ne ressentais plus rien . Une rencontre amoureuse totalement improbable et inattendu m'a réveillé brusquemement et je fais à nouveau partie du monde des vivants . Aujourd'hui je peux parler de résilience , je ne suis pas toute à fait comme avant ( j'ai vieillie ! hélas...) mais j'aime ,je ris, je rêve, je partage à nouveau. La vie m'offre une autre chance, je me dis que je l'ai bien gagnée . Le VIH m' a aussi permi d'avoir un peu d'estime pour moi même ....Voila c'est ma propre défintion de résilience , car effectivement je me sens bien résiliente .Si le virus est l'elément déclencheur de ma reconstruction il est aussi la conséquence direct de ma déstruction c'est parfois compliqué à gerer , mais je ne suis pas persuadée que je m'en serais sorti sans lui , ni même peut être en vie aujourd'hui 
Portrait de ecceomo

  • Agir en primitif et prévoir en stratège.

 
  • Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu. Il chante avant de s'envoler.

 
  • Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience.

 
  • Il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps.

 
  • Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque.

 
  • L'acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne la beauté.

 
  • L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne.

 
  • La perte du croyant, c'est de rencontrer son église.

 
  • La terre qui reçoit la graine est triste. La graine qui va tant risquer est heureuse.

 
  • On naît avec les hommes, on meurt inconsolé parmi les dieux.

 
  • Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir.


René Char
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Portrait de domilito

      @+  Be zoo  ompeuti Fushia Raleurs  Salu super konten de retrouver Andromac!!!   Byen ce forum!!!   Pour vou expliker vyte fe kommen j'voy ça 'en Gro:::  la "rezyliance" pa bo mo... C comme 1 deklik ki c produit apres 1 me bien + SOUVENT pluzieurs experiences + ou ~ bien vekues & bien gerees & ce deklik permet 1 'akçeptaçion & 1 vyzyon realiste de ce ke l'on est de ce ke l'on a veku & de ce ke l'on VEUT VIHVRE & kommen.   1 autre idiot du Village.