Burundi : il devient impossible de se soigner

25 Août 2010
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Des milliers de Burundais vivant avec le VIH sont actuellement privés de médicaments nécessaires au traitement des infections opportunistes, dont le Bactrim (co-trimoxazole, un antibiotique prophylactique destiné à prévenir les infections) (Plus News, le 12 août 2010). Depuis la fin de l'accord qui unissait le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) au Réseau burundais des personnes vivant avec le VIH/sida (RBP+), en avril 2010, l'accès aux soins et au traitement serait devenu difficile pour plus de 22 000 personnes. Le CNLS ne finançant plus les actions du RBP+, les factures médicales (consultations à l'hôpital, examens, médicaments...) seraient désormais à la charge des patients, et l'approvisionnement des pharmacies hospitalières serait perturbé. "Sur une liste de 46 médicaments que le CNLS est censé fournir à l'hôpital, seuls cinq sont disponibles", explique un représentant de l'hôpital Prince Régent, à Bujumbura (capitale). "Les médicaments fournis aux centres de santé sont utilisés aussi pour les autres patients [ceux qui ne souffrent pas d'une infection opportuniste]", se défend le CNLS. "Nous devons nous assurer que les stocks destinés aux personnes vivant avec le VIH leur servent réellement".