Comment partager sa vie avec un-e séropositif-ve ?
"Comment partager sa vie avec une personne séropositive ?" Oui, d’accord, la question peut surprendre… Elle peut même en faire tiquer certains avec ce "comment". Mais dans le fond, on peut aussi y voir en creux une question : celle de l’attitude, la façon d’être que chacune, chacun peut avoir lorsqu’il partage la vie d’une personne séropositive. Un peu comme si on se demandait comment être avec une personne séropo ? Etre protecteur, épanoui, prudent, amoureux, attentif, en osmose, en soutien, normal… Derrière ces mots, il est question de découverte de la séropositivité, de son acceptation, de la place qu’elle peut prendre dans une relation, de ce qu’elle peut avoir ou pas dans la vie affective, sexuelle, sociale, quotidienne. Alors pour vous, cela se passe comment ?
Une heure pour échanger sur cette question presque philosophique, ce soir sur le chat, dans le salon thématique, à partir de 21 heures en compagnie de Roy et de Vichenzo.
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virus dormant...
criss
Résumé du Chat
N'oubliez pas, si vous souhaitez proposer des sujets pour les prochains chats thématiques, c'est dans ce forum qu'il faut soumettre vos idées.
Il y autant de façons de vivre en couple sérodifférent, que de couples sérodifférents. Pouvoir parler à son partenaire de sa maladie est essentiel, mais il ne faut pas pour autant que cela prenne toute la place dans la relation.
Pour certains il est encore difficile de s’imaginer vivre avec une personne séronégative. La peur du rejet suite à l’annonce de sa séropositivité, l’acceptation de sa maladie, la récurrence des effets indésirables, la projection d’un avenir commun sur le long terme, et la peur d’être un poids pour son partenaire, sont autant de freins à une relation sérodifférente. Certains préfèrent choisir des partenaires séropositifs, qui connaissent les mêmes problématiques, cela est plus « rassurant ».
La gestion des effets indésirables au quotidien, reste assez problématique pour certains. En effet, voir son partenaire souffrir à cause de nous, ou plutôt à cause des effets indésirables que l’on subit, peut être source de souffrance pour la personne séropositive. « Ce n’est pas tant le VIH le problème, c’est ce qu’il y a autour et qui nous rappel chaque jour que l’on est malade ».
La personne séronégative peut « s’impliquer comme elle s’impliquerait avec n’importe qui ; surveiller son compagnon (ou sa compagne) pour qu’il aille bien, mais ne pas se prendre le choux avec la maladie, ni la minimiser ». On peut s’impliquer dans la maladie à différents niveaux : la préparation du rendez-vous avec le médecin, la gestion des effets indésirables, le bilan sanguin, etc. L’important c’est de pouvoir discuter librement et se sentir soutenu dans les moments difficiles.
Ce qu’il faut aussi retenir, c’est que quand une personne nous aime, c’est pour ce que l’on est, et pas pour ce que l’on a. « On prend la personne avec son passé et son histoire, on ne peut pas faire autrement ».