Epidémiologie VIH : Pourquoi ça ne baisse pas ?

13 Décembre 2011
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Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire des chiffres officiels français concernant le VIH a parlé, les contaminations en France sont globalement stables. Ces chiffres ne peuvent que questionner. Pourquoi les contaminations ne diminuent pas ? A quoi peut-on imputer cette triste constance ? Maintenant que l'on est sûr qu'une personne séropositive sous traitement efficace et avec une charge virale indétectable ne contamine pas, et qu'une grande énergie des associations est mise sur le dépistage, peut-on alors seulement questionner la prévention ? Quelles sont les campagnes de prévention qui pourraient sensibiliser l'opinion publique, prévenir, mieux informer ?

On en discute sur le chat, ce soir à partir de 21h, dans le salon thématique, en présence de Sophie et de Vichenzo.

 

Commentaires

Portrait de sonia

Ce qui m'étonne c'est le nombre supposé de personnes seropositives ne le sachant pas ! (la dernière campagne de dépistage pointe le nombre de 50 000 personnes sero-ignorantes mais porteuses du virus). Nonobstant une certaine stabilité chez les "nouveaux contaminés", soit environ 6500 cas par an, peut on connaître la méthode de calcul utilisée et s'il existe-t-il d'autres manières pour faire parler les chiffres, comme pour la comptabilité anglaise par exemple? Ces questions répondront certainement à mon incrédulité, car je suis persuadée que le montant doit être revu à la hausse...tout comme les nouvelles infections d'Herpes et de Syphilis
Portrait de communard2011

Cela fait des années, plus de dix, que le nombre de 50 000 séro-ignorants est invoqué - car cela tient plus de la magie que de la science - s'ajoutant à la file d'attente des patients suivis. Or dans le même temps, l'espérance de vie avec le vih s'est considérablement accrue chez les pvvih. Cela signifie que les files d'attente dans les services spécialisés de prise en charge du vih ont explosé ces dix dernières années.

Cela signifie qu'il y a bien plus de survivants d'année en année que les quelques dizaines de décédés du fait du sida désormais, chaque année.

Et pourtant le nombre probable de séropos en France reste le même depuis aussi plus de dix ans. Par conséquent, tous ces chiffres et données n'ont rien de scientifique au même titre que les pseudo enquêtes de certaines associations. Mais tout cela conforte le rôle des assos, des professionnels, de la mercatique autour du sida...

Tremblez braves gens !

Portrait de fioredelmiosegreto

... poster sur ce sujet sur lequel j'avais quelques idées à partager, mais, en définitive, le ton systématiquement polémique, qui relève plus d'un réflexe pavlovien que d'une véritable posture, m'en enlève toute envie. Bonne nuit.
Portrait de tof35

Si on estime à ce jour qu'il reste encore approximativement 50000 personnes s+ non traitées, c'est surtout que la période de référence des personnes susceptibles d'être contaminées est dans les 15 premières années de l'épidémie ne se font pas dépister, faute du non intérêt pour le VIH, c'est des personnes qui auraient une cinquantaine d'année aujourd'hui et que regroupé avec les nouveaux contaminés ont est bien aux alentours de 50000 personnes qui continuent à contaminer sans le savoir... Les Centres Hospitaliers dépistent aux cours d'examens post opératoires des personnes séropo et ce ne sont pas des jeunes.... Les quinquagénaire ont aussi une sexualité...
Portrait de frabro

S'en tenir aux chiffres sûrs doit suffire à se faire une opinion sur le sujet, sans que cela nécessite d'utiliser des extrapolations hasardeuses pour contester pour le plaisir de le faire et pour celui de taper sur ceux qui se bougent sur le terrain au lieu de rester dans la critique systématique sur tout et sur rien.

Ce qui est incontestable, c'est que 15 % des découvertes de séropositivité le sont au stade sida, soit 925 personnes qui, ne connaissant pas leur statut sérologique, ont probablement continué pendant des années à disséminer le virus autour d'eux. Plus largement, ce sont aussi 1542 personnes (25% des découvertes) dont les CD4 sont inférieurs à 500, ce qui est un pronostic de contamination ancienne dans la plupart des cas.

L'incitation au dépistage et le traitement précoce sont à mon sens les seules voies possibles pour enrayer la progression des contamination pour arriver un jour à la stopper.