Fin de la criminalisation du VIH

30 Mars 2022
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Dans un communiqué (18 mars), l’Onusida salue la décision du Parlement du Zimbabwe d’abroger la loi qui criminalise la transmission du VIH dans ce pays. « Les objectifs en santé publique ne sont pas atteints quand on nie aux personnes leurs droits individuels et je félicite le Zimbabwe d’avoir franchi cette étape si importante »,  a déclaré Winnie Byanyima, la directrice exécutive de l’Onusida. « Cette décision consolide la réponse au VIH au Zimbabwe afin de réduire la stigmatisation et la discrimination qui, trop souvent, empêchent les groupe de personnes les plus vulnérables à avoir accès aux services de prévention, de soin et de traitements » a-t-elle conclu. Plus de 130 pays dans le monde criminalisent la non-divulgation, l’exposition et la transmission du VIH par le biais de lois spécifiques ou générales. De telles lois sont contre-productives parce qu’elles sapent, plutôt que soutenir, les efforts visant à prévenir de nouvelles infections à VIH. Elles violent également les droits humains, y compris les droits à l’égalité et à la non-discrimination. La criminalisation du VIH nuit à l’efficacité de la prévention du VIH, du traitement, des soins et du soutien parce que la crainte de poursuites peut dissuader les personnes concernées de demander un test de dépistage et un traitement, et dissuader les personnes vivant avec le VIH (ou les plus à risque de le contracter) de parler ouvertement à leurs professionnels-les de santé, d’annoncer leur statut VIH ou d’utiliser les services de traitement disponibles, autant de facteurs qui minent les efforts de prévention du VIH.