Justice et prisons : les chiffres

Dans une tribune publiée dans Le Monde (3 février) : «  Les services publics sont écrasés par les logiques comptables de réduction des coûts », l’économiste Gabriel Colletis livre quelques données sur le fonctionnement de la justice et de la prison en France. Le chercheur explique qu’en 2019, le « délai moyen pour obtenir une décision de justice était de 6,2 mois devant le juge d’instance, 9,4 mois devant le tribunal de grande instance, 14,5 mois devant le conseil de prud’hommes, 14 mois devant la cour d’appel ». Et d’expliquer : « Les procédures s’étalant sur près d’une décennie entre la première instance et la cassation ne sont pas rares ». C’est long, très long. La situation n’est pas plus enviable en prisons. « Selon l’Observatoire international des prisons, la surpopulation carcérale est un mal français chronique, explique Gabriel Colletis. « En 1990, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires était de 124 %. Il a baissé depuis, mais reste élevé à 118 % avec 71 669 personnes détenues pour 60 715 places au 1^erseptembre 2022 », pointe l’économiste.