Lancement d'une étude sur les chlamydiae

30 Décembre 2017
3 813 lectures
Notez l'article : 
0
 

Faut-il proposer systématiquement aux jeunes femmes le dépistage des infections génitales dues aux chlamydiae, causes d'infertilité ? C'est ce que veut déterminer une étude qui fait appel à 4 000 étudiantes volontaires, lancée par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), indique l’AFP. L'infection par la bactérie Chlamydia trachomatis, qui passe la plupart du temps inaperçue, est la plus répandue des IST bactériennes chez les jeunes femmes de 18-24 ans, rappellent les responsables de l'étude baptisée i-Predict. Non traitée, l'infection peut se propager vers l'utérus et plus haut dans les voies génitales, provoquant des salpingites à l'origine d'infertilité. Actuellement, la recommandation est de proposer un dépistage aux femmes de moins de 25 ans et aux hommes de moins de 30 ans lorsqu'ils se présentent dans un centre dépistage ou après un rapport sexuel exposant à un risque. Malgré cette recommandation, l'infection reste très fréquente, notamment chez les jeunes femmes. "D'où cette étude actuellement en plein recrutement des volontaires dans les services de médecine préventive universitaires et qui s'appuie aussi sur les services de gynécologie de l'hôpital Cochin (Paris), du centre hospitalier de Poissy et des CHU de Bordeaux et de Nice", précise à l'AFP la Dr Elisabeth Delarocque-Astagneau (UVSQ- université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines/Inserm), responsable de l'étude. Les volontaires sont réparties en deux groupes par tirage au sort : un groupe intervention et un groupe témoin. Toutes les participantes vont suivre les recommandations de dépistage en vigueur. Les résultats complets sont attendus en 2021.