Le budget des hôpitaux s’annonce très serré

Trois milliards d'euros d'économies sont prévus jusqu’en 2017 dans le budget des hôpitaux, dont 860 millions issus de la "maîtrise de la masse salariale". Cela devrait se traduire par la suppression de 22 000 postes, soit 2 % des effectifs. C’est ce qu’a indiqué le magazine "Challenges". "La mutualisation des achats des hôpitaux et l’obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs doivent dégager 1,2 milliard d’euros. Les baisses de prix des médicaments et des dispositifs médicaux les plus coûteux rapporteraient 350 millions et les synergies liées aux rapprochements entre hôpitaux voisins quelque 450 millions", précise le magazine économique. Autres sources d’économie, les "médecins des hôpitaux seront mis à contribution sur d’autres postes budgétaires". Ils "devront prescrire de plus en plus de médicaments génériques et limiter les examens redondants (…) L’amélioration de la pertinence des soins doit permettre d’économiser 3,1 milliards sur l’ensemble des dépenses de santé et la montée en puissance des génériques et bio-similaires 1,3 milliard", indique "Challenges". Du côté du ministère de la Santé, on joue sur les mots. Est évoquée "non pas une réduction des dépenses, mais une évolution maîtrisée de l'augmentation des dépenses". De son côté, le ministère de la Santé a publié un communiqué dans lequel il dément la rumeur d'une suppression de 16 000 lits dans les hôpitaux français en trois ans, une hypothèse avancée dans un article du "Figaro". "Il n'existe pas de plan de fermeture de lits, pas plus qu'il n'existe de plan de fermeture des sites d'urgence", ajoute le ministère, parlant de chiffres "issus de documents de travail de l'administration datés, et qui n'ont par ailleurs jamais été pris en compte dans le plan d'économies du gouvernement". Le communiqué de presse ministériel affirme que le gouvernement entend "préserver les effectifs hospitaliers". "Depuis 2012, près de 30 000 soignants et non soignants en plus ont été recrutés à l'hôpital. En 2016, ce sont ainsi 1,3 milliard d'euros de plus que le gouvernement a accordé aux établissements de santé français", indique le ministère de la Santé, cité par l’AFP.