ONU : "redéfinir la réponse au sida"

5 Avril 2011
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Le 31 mars, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, en déplacement au Kenya, a appelé à "des décisions audacieuses pour redéfinir la réponse" à l'épidémie, et à freiner l'ascension "totalement intenable" des coûts de traitement. "La lutte contre le sida vit son heure de vérité", a-t-il observé dans un rapport publié le 31 mars : "Nous avons une opportunité unique de mesurer les progrès enregistrés et de faire le point de manière honnête et critique sur les obstacles qui font que l'épidémie continue d'aller plus vite que la réponse qu'on y donne (…) Nous devons prendre les décisions audacieuses qui vont complètement redéfinir la réponse au sida", a-t-il expliqué, rappelant l'objectif fixé en 2010 de "zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès dû au sida". Evidemment, il ne s’est pas trop lancer dans les explications sur l’échec puisque l’objectif fixé pour 2010 tient aujourd’hui quasiment de l’utopie…
Le rapport présenté à Nairobi est destiné à la réunion à haut niveau sur le sida, à New York du 8 au 10 juin 2011. Il fixe plusieurs objectifs. Il appelle ainsi les gouvernements à s'engager à réduire la transmission sexuelle du VIH de 50 %, à garantir que 13 millions de personnes aient accès au traitement nécessaire, que le nombre des morts par tuberculose chez les personnes séropositives, principale cause de décès pour eux, soit réduit de moitié. Il demande aussi que soit éliminée la transmission du VIH de la mère à son bébé. Tout en reconnaissant une "frustration" quant à la lenteur des progrès accomplis, Ban Ki-Moon s'est dit "certain que d'ici à 2015 nous aurons fait des progrès bien plus importants dans la lutte contre le sida". On peut l’espérer… parce le rapport de l’ONU montre bien que les efforts ne sont pas à la hauteur du défi.