Ouganda : c’est "hard" pour les prostituées

31 Mai 2011
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Les gays ne sont pas les seuls à payer le prix fort en Ouganda. Une nouvelle étude montre que, dans la capitale Kampala, la prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe serait quatre fois plus élevée que la moyenne de la ville, mettant en exergue les graves manques en terme de prévention dans le pays. Publiée en avril par l’Association américaine des maladies sexuellement transmissibles, l’étude a recruté 1 027 femmes dans les quartiers chauds et a découvert que près de 37% d’entres elles étaient séropositives, sans parler des 13% souffrant de gonorrhée et des 10% de syphilis. Dans un pays où la prévalence moyenne du VIH est de 6,4%, celle de la capitale atteint 8,5% (sources gouvernementales). Les recommandations de l’étude concernent un dépistage du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles), une promotion de la capote et un accompagnement pour réduire la consommation d’alcool. La tâche de prévention semble difficile, face à l’illégalité des travailleuses du sexe et leur peur de se rendre dans les structures de santé, où elles peuvent être confrontées à des clients. Ces derniers payent plus pour un rapport non protégé. Selon le gouvernement, près de 10% des nouvelles contaminations au VIH concerneraient les travailleuses du sexe, leurs partenaires et leurs clients.
Rapport de la Commission ougandaise sur le sida (en anglais).