République Tchèque : une pétition contre la sérophobie

29 Février 2016
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C’est l’activiste tchèque Tamàs Bereczky de l’European Aids Treatment Group (EATG) qui a donné l’alerte. Les autorités de santé de la République Tchèque ont décidé de poursuivre au pénal trente gays séropositifs. La raison ? Ils ont été traités pour une autre infection sexuellement transmissible et le centre de santé publique de Prague en a déduit qu’ils avaient eu des rapports non protégés par un préservatif, ce qui constitue en République Tchèque une violation du code pénal. Une décision absurde, quand on sait qu’il n’y a eu aucune contamination au VIH, ni même exposition à un risque. Toutes les personnes concernées avaient une charge virale indétectable et n’étaient donc pas contaminantes. "La peur des poursuites va conduire les personnes vivant avec le VIH et exposées à d’autres IST à ne pas se faire dépister, ni traiter", a pointé, fort justement, la Czech Aids Society. L’organisation non gouvernementale rappelle que la lutte contre le sida ne se fait pas par la répression ni la peur, mais par le traitement, qui, s’il est bien pris, réduit considérablement le risque de transmission. La responsable du centre incriminé a répondu qu’elle "était contrainte par la loi de poursuivre ces hommes". Une pétition contre cette initiative sérophobe a été lancée. Et un grand nombre d’organisations européennes, en lien avec l’Onusida ont condamné l’initiative de ce centre.