Travail du sexe : le Strass moque le gouvernement

25 Janvier 2017
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"Ne pas rester dans la rue" durant la vague de froid, le conseil du gouvernement a fait vivement et ironiquement  réagir le Syndicat du travail sexuel (Strass). Ce dernier s’est moqué le 17 janvier dernier de cette sortie gouvernementale, alors que les travailleuses du sexe, du fait des lois encadrant la prostitution, n'auront, elles, "pas le choix" et devront être dans la rue pour y travailler. "En France, les lois sur le proxénétisme (notamment dit hôtelier) forcent nombre d'entre nous à travailler dehors" car il est "interdit à nos propriétaires de nous louer un local ou de tirer profit de la prostitution" et "il nous est aussi interdit de nous associer et de travailler ensemble en intérieur", pointe le Strass dans un communiqué. Du fait de la loi d'avril 2016 sur la prostitution, qui en pénalisant le client, a entraîné sa raréfaction et a précarisé les travailleurs et travailleuses du sexe, selon le Strass et certaines ONG comme Médecins du Monde ou AIDES, "nous sommes en outre obligé-e-s de rester plus longtemps dehors pour tenter de maintenir nos revenus", poursuit ce texte. Celui-ci accuse les autorités de "nier" les "réalités" du travail du sexe. "Grand froid ou pas, ceux ou celles qui payent 50 euros leur chambre d'hôtel devront quand même faire un ou deux clients pour dormir au chaud", a observé Thierry Schaffauser, porte-parole du Strass, cité par l’AFP.