Santé Canada (l’équivalent du ministère de la Santé en France) vient d’approuver Victrelis (bocéprévir), une anti-protéase du VHC. "C’est rien de moins qu’un petit tsunami, qu’une petite révolution. La guérison de l’hépatite C est à notre portée", se réjouit le Dr Marc Poliquin, gastroentérologue à la clinique médicale l’Actuel, à Montréal, cité par le "Journal du Québec" (3 août). Victrelis sera associé dans le cadre d’une trithérapie avec le traitement standard de l’hépatite C (interféron + ribavirine). "C’est une percée excessivement importante et un message d’espoir pour les [personnes atteintes] d’hépatite C. Cela fait 20 ans que je suis dans le domaine. En 1990, le taux de guérison était de 7% ; en 2011, il est de 70%", souligne le Dr Poliquin. "Autre avantage, souligne le médecin. On pourra même traiter les patients pour qui les traitements ont échoué dans le passé, et obtenir des taux de guérison deux à trois fois supérieurs à ceux attendus". Le prix du médicament est élevé : 1 050 dollars canadiens par semaine (environ 766 euros par semaine). Il va sans dire que sans assurance privée ou remboursement par l’Etat, ce médicament est accessible à très peu de gens. Selon les chiffres officiels, entre 250 000 et 350 000 Canadiens seraient touchés par l’hépatite C.
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