VIH : ça baisse en Suisse !

8 Mai 2010
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C'est officiel ! Les cas de sida sont en net recul en Suisse. Au total, 646 infections dues au VIH ont été diagnostiquées en 2009, c'est une baisse de près de 17 % par rapport à 2008, a annoncé (3 mai) l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).  Cette tendance à la baisse semble se confirmer aussi en 2010. Selon les chiffres de l' OFSP, les femmes ont représenté 27,3 % du total des cas recensés. Cette proportion est en très légère hausse par rapport à 2008, constate l'organisme public. "Les nouveaux diagnostics de VIH sont à la baisse chez les personnes hétérosexuelles et les hommes ayant des rapports homosexuels", indique l'OFSP. Les annonces reçues durant le premier trimestre 2010 confirment la tendance à la diminution des cas. Les laboratoires ont annoncé 116 cas. Au total, les autorités ont dénombré 60 décès déclarés de personnes infectées par le VIH ou atteintes du sida. L'année précédente, il y en avait eu 72. En 1994, la Suisse comptait encore 686 cas de décès.

 

Commentaires

Portrait de cgbspender

Les chiffres sur les décès sont malheureusement trompeurs et sans réelle corrélation avec le nombre de personnes infectées, gràce aux découvertes médicales. Il est difficile de juger d'un " recul " avec les chiffres des décès. Mais également très difficile de juger un "recul" par rapport au nombre de nouvelles personnes diagnostiquées (le nombre de personnes testées étant limité) En guise de contre-exemple : Washington DC a publié un rapport fin Mars indiquant que 14% des personnes ayant des relations homosexuelles sont positives (à Washington DC). En guise de comparaison, au total dans Washington DC (donc qui inclut les hétéros, etc) le chiffre n'est que de 3%. Les mots utilisés par le Washington Post sont clairs " un taux de nouvelles contaminations en baisse [ndt : à 14%, c'est difficile d'être en hausse ! ] mais toujours à hauteur épidémique" 786 cas de personnes diagnostiquées positives en 2004 525 en 2008. Soit une diminution de 33% Mais toujours avec des chiffres extrêmement élevés
Portrait de ouhlala

On ne peut pas tirer de conclusions au vu de ces indicateurs, si ce n'est ... une indication, en particulier le nombre de diagnostics de vih (dépistages), qui sont mal transmis, sousdéclarés, qui comportent des doublons, qui est redressé (en France) nécessairement + ou - arbitrairement pour tenir compte de tous ces biais (le redressement peut atteindre 30% si ma mémoire ne me trompe pas). L'intérêt, c'est l'évolution sur plusieurs années, et encore, à condition de n'observer que les chiffres bruts et pas les pourcentages, car passer de 3% à 3%moins33%de3% en quatre ans à vu de nez ça n'a rien de statistiquement significatif (les 3% représentent surement les 525 cas de 2008 mais c'est pareil pour l'interpretation et la formulation est plus aisée -bien que pas trés élégante). Et encore faut-il que les méthodes de recueil et de calcul ne change pas sur la période considérée. Ce dont on ne sait pas grand-chose (ça m'étonnerais que ces chiffres soient crédibles aux USA où le système de santé et l'administration sont défaillants, c'est déjà difficile en France !). On ne sait rien non plus du nombre total de dépistages (s'il est en baisse, il n'est pas étonnant que le nombre de dépistages positifs le soit aussi), ni de ses caractéristiques, on peut avoir même un nombre total de dépistages en hausse et un nombre réel de personnes dépistées en baisse... Mais c'est bien ... Les raisons de se réjouir sont rares en ce moment... Franck.
Portrait de ouhlala

des dépistages tardifs... http://www.aidsmap.com/en/news/3BB8E49B-B3F5-432F-A2F4-32FB684DF620.asp?... Quid de la Suisse, qui elle a la chance d'avoir le bon docteur Hirschel...