Dong du sang : Mauvaises blagues pour les gays

Publié par Sisang66 le 04.11.2015
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Demander aux gays une période d’abstinence d’un an pour pouvoir donner leur sang ressemble à un poisson d’avril et exacerbe la déception de la communauté LGBT.

Depuis l’annonce de Marisol Touraine concernant le don du sang chez les gays, les réseaux sociaux sont partagés entre la colère et le sarcasme. Demander aux gays (ou aux autres d’ailleurs) une période d’abstinence d’un an pour être éligible ressemble à un poisson d’avril. Mais c’est une preuve supplémentaire de l’incompréhension totale du gouvernement Hollande face aux espoirs des LGBT.

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Commentaires

Portrait de la-vie-en-rose

Ou bien Marie-la risée ?

Et on contrôlera comment que le gay qui veut donner son sang n'a pas "consommé" depuis 12 mois ?

Une ceinture de chasteté ?

Portrait de Sisang66

la-vie-en-rose wrote:

Ou bien Marie-la risée ?

de sur elle se fait surnomer Marisol Tournesol

Portrait de Sisang66

après 12 mois d'abstinence j'ai + envie de donner du sperme que du sang

Portrait de la-vie-en-rose

Bon sang, mais c'est bien sûr ! Il suffisait d'y penser... 

12 mois sur une île déserte avec Christine Boutin. N'importe quel gay restera abstinent. Elle ne risque pas de se faire agresser. Tongue Out

Et probablement n'importe quel hétéro dans la même situation restera également abstinent 12 mois. Insensible aux charmes (?) de Cricri Kiss

Pauv' Titine !

Portrait de la-vie-en-rose

Dons du sang : progrès pour les gaysPar Eric Favereau — 4 novembre 2015 à 12:22Comme prévu, Marisol Touraine vient d'annoncer des mesures pour permettre aux hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes de pouvoir donner leur sang, à partir du printemps prochain.

A partir du printemps, les gays pourront donner leur sang, comme les autres. Ou presque. Soyons précis : l’information est anecdotique, au regard des enjeux actuels de la lutte contre le sida en France, où plus de 6 000 personnes continuent d’être contaminées chaque année par le VIH. Mais voilà, depuis des années, cette question avait pris une tournure symbolique forte, alors qu’il s’agit essentiellement d’une question de santé publique.

Reprenons. Ce matin, après avoir reçu les associations de lutte contre le sida, et après une très longue concertation, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé la fin de l’exclusion définitive du don pour les gays, – ou, pour être correct, pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes. «Le don de sang total sera ouvert, à partir du printemps prochain, aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes à l’issue d’une période de contre-indication de douze mois. Les études scientifiques qui ont été menées montrent en effet qu’un ajournement à douze mois du don du sang garantit le même niveau de sécurité transfusionnelle que pour l’ensemble des donneurs actuels. Les hommes qui, au cours des 4 derniers mois, n’auront pas eu de relation sexuelle avec un homme ou auront eu un seul partenaire, pourront donner leur plasma.»

Tests biologiques

Que comprendre ? Cette question est d’abord une question sanitaire assez complexe. Tout don du sang est extrêmement surveillé. Le risque infectieux est faible, mais il existe. Pratiqués aujourd’hui de manière obligatoire chez tous les donneurs de sang, une série de tests biologiques permettent de détecter l’infection par le VIH à partir du 12jour qui suit une contamination. Le danger provient de la «fenêtre silencieuse», cette période initiale de douze jours durant laquelle l’infection demeure indétectable. Pendant cette période, le risque est réel. Et c’est pour cela, pour tenter de le réduire au maximum, qu’avant tout don de sang, un médecin pose une série de questions à la personne. Si, par exemple, elle s’est récemment rendue en Afrique, elle ne peut donner son sang. Si elle a eu plusieurs partenaires sexuels ces dernières semaines, elle ne peut pas. Et si elle est homosexuelle, refus également. La raison ?«Le nombre de nouveaux cas d’infections par le VIH est 200 fois plus élevé parmi les hommes qui ont eu, au cours des douze derniers mois, des relations sexuelles avec d’autres hommes», a rappelé le Comité national d’éthique. Et c’est pour cela, par précaution, qu’ils en sont exclus. Cela n’a rien à voir avec une quelconque discrimination homophobe.

A cela s’ajoutent plusieurs utilisations du sang, soit du sang total, soit du plasma tiré du sang. C’est dans le premier cas que les risques sont les plus élevés et que les tests risquent de passer à travers; pour les gays, donc, un an d’abstinence. Pour le reste, on retombe dans le schéma commun, gay ou hétéro, où ne sont exclus que ceux qui ont eu plusieurs partenaires ou qui sont en contact avec eux. Ce matin, la ministre a rappelé que le choix français est mesuré : «S’agissant du don de sang total, nous nous alignons donc sur la plupart des grands pays développés – l’Australie, les Etats-Unis, les Pays-Bas ou encore le Japon – qui ont adopté cet ajournement de douze mois. A l’inverse, d’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique ou le Danemark, restent en contre-indication permanente. Seules l’Espagne et l’Italie ont adopté une contre-indication inférieure à douze mois».

Un verrou a sauté

Marisol Touraine, visiblement contente, a ajouté : «Nous mettons donc fin à la discrimination sur l’orientation sexuelle et nous passons à un encadrement fondé sur des pratiques à risque, avec ce principe : le rapprochement des durées d’ajournement entre les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les autres donneurs.» Une analyse des risques va être réalisée pour«permettre d’évaluer très concrètement les conséquences de la fin de l’exclusion du don. C’est à partir de là qu’un rapprochement pourra se mettre en place entre les différentes durées d’ajournement. L’objectif, c’est bien qu’à terme – et si les études dont nous disposons le permettent – les critères de sélection pour pouvoir donner son sang soient les mêmes pour tous. Ces études devraient être disponibles et nous permettre d’avancer dans un délai d’environ douze mois».

Bref, un verrou a sauté, les mesures prises ne devraient pas choquer les responsables de la transfusion sanguine. Et les grandes associations se disent plutôt satisfaites. C’était, en tout cas, prévu. Dans la loi santé, qui devrait être débattue de nouveau à l’Assemblée nationale mi-novembre, un amendement avait été adopté, actant le principe. Pour autant, ce débat peut laisser un sentiment frustrant. «Se donner bonne conscience, ce n’est pas mon truc, même si le combat contre l’homophobie est essentiel, nous disait Bruno Spire, ancien président d’Aides. Mais là, nous sommes réservés sur la levée d’une interdiction totale. Imaginez qu’il y ait une contamination à partir d’un don de sang contaminé, et vous verrez la montée de l’homophobie. Moi, je ne veux pas prendre ce risque. Et puis il ne faut pas tout mélanger, la santé publique ne doit pas se confondre avec la lutte contre l’homophobie.» Et aujourd’hui, l’urgence reste ailleurs : la lutte contre les milliers de contaminations par voie sexuelle, qui se poursuivent.  

Portrait de romainparis

que ce gouvernement respecte notre Constitution qui dit Les citoyens sont égaux devant la loi, sinon qu'est-ce que cela serait... 

(ironie).

Portrait de maestro

Ils vont demander au gays de devoir payer pour donner de leur sang...Quels cons ces politiques! Coupés de la réalité. Ils vivent sur une autre planète.

Portrait de Giancarlo

Beaucoup d'assos LGBT font preuve d'une indécence assez navrante sur ce sujet. Il faut arrêter de jouer la pauvre victime discriminée. La priorité absolue, c'est la sécurité des personnes qui reçoivent le sang, ce n'est pas le petit confort moral de ceux qui veulent donner leur sang, pour avoir le sentiment d'être utile et être satisfaits d'eux-mêmes. Donc si certains doivent avoir voix au chapitre, ce ne sont pas les associations LGBT, mais les associations de receveurs de transfusions (hémophiles, etc). Et celles-ci s'expriment de manière beaucoup moins hystériques que la plupart des assos LGBT : http://www.afh.asso.fr/Communique-des-associations-I-R-I

Donner son sang n'est pas un droit, c'est une possibilité offerte à certaines personnes, sur la base du volontariat, avec divers critères d'exclusion. Ces critères d'exclusion n'ont rien de personnel, donc il faut savoir un peu prendre du recul.

Alors oui, bien sûr, ce n'est jamais agréable de se sentir exclu d'une activité jugée positive socialement. Et bien sûr, ce système d'exclusions a un côté un peu débile, parce qu'il est uniquement déclaratif (il n'y a pas encore de test qui permette de savoir si une personne est HSH, ou abstinente sur 12 mois, etc). Donc quelqu'un qui veut absolument donner son sang pourra toujours mentir dans l'entretien qui précède le don. Et effectivement, on se demande pourquoi 12 mois alors que 4 mois (voire moins) éloignerait de façon absolue le risque de tomber dans la période fenêtre pendant laquelle le don de sang peut être contaminant sans que la séropositivité soit détectée par les tests de dépistage.

Moi j'ai donné mon sang bien des fois avant de devenir séropo. Je mentais aux entretiens parce que j'étais convaincu d'avoir des pratiques safe (sodos protégées). Résultat, j'aurais très bien pu donner mon sang pendant la période fenêtre de quelques semaines qui a suivi ma contamination (heureusement ça n'a pas été le cas).

Et oui, on fait partie d'une catégorie à plus haut risque que les hétéros, même quand on croit qu'on est safe... Un homme en couple stable avec un homme infidèle a plus de risques de devenir séropo à son insu qu'un homme en couple avec une femme infidèle. C'est la vie, et je crois que c'est assez facile à comprendre, pas besoin de se sentir outrageusement discriminé et d'ajouter sa voix aux choeurs des "Oh c'est horrible je peux pas donner mon sang, que vais-je devenir ?". Il y a d'autres moyens de vous rendre utile en ce bas-monde, si vraiment vous ne pouvez pas vivre sans votre dose d'altruisme. D'ailleurs combien de HSH iraient réellement donner leur sang s'ils en avaient le droit ? (4% dans la population générale, je ne vois pas pourquoi ce serait différent chez les HSH)

L'autorisation du don de sang aux HSH est une infamie. On a fait ça uniquement pour faire plaisir aux assos LGBT (et aux électeurs LGBT) qui commençaient à vociférer trop fort, au détriment du droit le plus élémentaire des receveurs de sang, c'est-à-dire le droit de recevoir des dons les plus sûrs possibles.

Portrait de frabro

Je suis presque à 90 % d'accord avec ce que vient d'écrire Giancarlo ci-dessus, sauf sur la conclusion.

En effet, le mot infamie est de trop à mon sens.

De toute façons, ce débat est complètement inutile, puisque lors du don du sang, que l'on soit hétéro ou homo, le déclaratif est une fausse assurance qui ne sert pas à grand chose. Il n'y aura jamais de risque zero de toutes façons, et il vaut mieux tabler sur la responsabilisation des donneurs sur leurs éventuelles prises de risques que sur leur "classification" dans un genre où une sexualité plus ou moins identifiée.

Portrait de Etonnant

DISCRIMINATION HOMOPHOBE D'ETAT; LACHETE POLITIQUE, ET HYPOCRISIE ELECTORALISTE

Marisol Touraine, ministre socialiste de la Santé, avait promis DEPUIS 2012 que la discrimination contre les homosexuels en matière de don du sang (mise en place par un gouvernement de gauche, à majorité socialiste) prendrait fin.

Malgré l'absence d'une raison scientifique ou médicale réelles, Marisol Touraine a tout fait pour faire traîner l'évolution de la législation et à mettre fin à cette discrimination que le parti socialiste, son parti, avait mis en place.

Des pétitions, des rencontres avec des associations, le manque important de don du sang pour les patients n'ont rien changé dans la détermination de Marisol Touraine et du gouvernement de gauche de maintenir malgré tout une discrimination contre les homosexuels en matière de don du sang.

Le prétexte à cette discrimination contre les homosexuels était que ceux-ci auraient des relations sexuelles multiples. Ce préjugé diffuse une fois encore dans la population l'idée que les personnes homosexuelles auraient un mode de vie profondément différent des autres catégories de la population française, voire un mode de vie irresponsable, ou même "associal" sans le dire ouvertement.

La ministre socialiste de la Santé et le gouvernement de gauche fait mine de ne pas savoir que les moyens de faire des rencontres multiples pour les personnes hétérosexuelles se sont largement diversifiées, notamment par le biais d'Internet, des boîtes de nuit, des "partys" techno ou liées à d'autres styles musicaux ou autres événements festifs, des boîtes échangistes, etc.

Un site Internet propose même aux personnes hétérosexuelles de faire des rencontres "adultères", avec des personnes en couple ou mariées...

Mais, de cela, le gouvernement de gauche et la ministre socialiste de la Santé ne veulent même pas en parler. Comme si les relations mutliples des personnes hétérosexuelles seraient systématiquement plus responsables et moins à risques que celles de personnes homosexuelles... Un préjugé qui a une très forte odeur d'homophobie !

Il faut noter que les différent(e)s ministres de la Santé qui se sont succédé dans des gouvernements de droite ou de gauche ont tous promis de faire évoluer la législation concernant le don du sang, et de mettre fin à la discrimination contre les homosexuels dans ce domaine.

Aucun(e) d'entre eux/elles n'a tenu parole... par manque de courage politique, par hypocrisie "moralisatrice", par lâcheté politique dans des années où le "mariage pour tous" était en discussion... préférant ne pas perdre les voix des électeurs/électrices homophobes sympathisants de leurs partis politiques respectifs...

L'hypocrisie du gouvernement de gauche, et particulièrement du parti socialiste, ne les empêchent pas de parader comme "défenseurs" de l'égalité entre tous les citoyen(ne)s lors de différents débats parlementaires, ou lors de la Marche des fiertés (dont l'ancien nom anglophone était"Gay pride"). Une hypocrisie liée à un calcul électoral. Solidaires avec les gays ? Oui, pas sur tout, pas tout le temps, pas loin des périodes électorales, et pas trop, quand même !!

Il faut remarquer l' assourdissant silence dont ont fait preuve sur la place publique, dans les médias, de la part de nombreux et divers acteurs de la santé : associations de défense des patients et association des hémophiles (qui reconnaissent pourtant le manque important de don du sang en France), associations de lutte contre le VIH, associations gays, partis politiques de gauche prétendant défendre l'égalité entre les citoyens et les droits des homosexuels, et tous les partis politiques incroyablement silencieux sur un moyen d'accroître le don du sang, etc.

La ministre socialiste de la Santé, Marisol Touraine, a enfin fini par bien vouloir modifier la loi portant discrimination contre les homosexuels souhaitant faire un don du sang... COMME PAR HASARD à proximité de l'élection des conseillers régionaux, dernière élection avant l'élection présidentielle !!

Mais, Marisol Touraine n'a toujours pas supprimé la discrimination contre les homosexuels en matière de don du sang, se contentant seulement d'en réduire la portée... et de déterminer une nouvelle discrimination plus restreinte selon laquelle les donateurs de sang ayant déclaré être homosexuel(le)s doivent avoir connu une période d'abstinence sexuelle d'une année.

Cette même période est-elle étendu également aux personnes hétérosexuelles ayant des relations multiples, aux hétérosexuels qui ne sont pas en couple, aux usagers de produits stupéfiants, aux personnes n'ayant pas de suivi médical, ou d'autres catégories de personnes qui pourraient être "à risque" ?

Non, pas du tout !
Seul(e)s les citoyen(ne)s homosexuel(le)s sont concerné(e)s une fois encore par la discrimination mise en place par un gouvernement de gauche, à majorité socialiste...

Pour le gouvernement de M. Hollande et de M. Valls, et pour Marisol Touraine, la sécurité des dons du sang est assurée si le donateur est hétérosexuel - même usager de stupéfiant, ou n'étant pas en couple, ou échangiste, ou autre personne ayant des relations mutliples - mais la sécurité des dons du sang ne serait pas assurée si le donateur est homosexuel - même s'il n'a pas de relations multiples, ou s'il est en couple, et pas usager de drogues...

Cela ressemble à s'y méprendre à un très profond préjugé homophobe du président, du premier ministre, et de leur ministre de la Santé. Au-delà de toutes les déclarations contraires, il a fallu de nombreuses années et beaucoup de mobilisation de quelques-un(e)s pour qu'une discrimination homophobe introduite dans la loi d'un pays démocratique soit enfin réduit !

Et, peut-être, un jour supprimée ? !

Pourtant, François Hollande, candidat socialiste au 1er Tour, puis candidat de la gauche au second Tour, avait bien promis de mettre fin à cette discrimination, lors de l'élection présidentielle de 2012, s'il était élu.

Il a été élu, mais rien n'a changé contrairement à sa promesse aux électrices, aux électeurs. Les citoyennes homosexuelles, les citoyens homosexuels et, en général, tous les citoyen(ne)s non homophobes ont été trompés.

La ministre socialiste de la Santé, Marisol Touraine, a maintenu à tout prix la discrimination homophobe en matière de don du sang, se cachant derrière un prétexte de sécurité des dons du sang.

Etonnant prétexte pseudo-éthique mis en avant pour justifier ce qui n'est pas justifiable scientifiquement... En effet, les moyens de sécuriser les dons du sang sont-ils techniquement différents pour les dons du sang provenant d'une personne homosexuelle que les dons du sang provenant d'une personne hétérosexuelle ?

L'actuel gouvernement de gauche à majorité socialiste a clairement adopté un fort virage libéral, nettement à droite, pour sa politique économique et sociale notamment. Est-ce aussi sa volonté non avouée en matière d'environnement, de santé publique et de conception "morale" de la société ?

A l'instar de certains élus du parti Les répubicains, le gouvernement de gauche serait-il, oui aussi, en train d'orienter sa vision de la société française au détriment des gays, pour séduire un électorat homophobe ?

 . . .  Mais, il y a bientôt des élections, les élections régionales... et l'année prochaine, l'élection présidentielle...

BOYCOTTONS LE PARTI SOCIALISTE . . .  et les autres partis présents au gouvernement qui n'ont rien dit face à l'hypocrisie discriminatoire de Marisol Touraine, de Manuel Valls, et de François Hollande

quant aux Républicains, on ne se faisait déjà pas d'illusions, car ils ont eu deux ministres de la Santé qui, eux aussi, avaient promis de supprimer cette discrmination mais n'ont rien fait... Il faut dire qu'avec certain(e)s élus ultra homophobes qu'ils ont...

Portrait de palov

SANTÉ - Vous avez été très nombreux à réagir à l'annonce, mercredi 4 novembre, de l'ouverture du don du sang aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Certains d'entre vous ont exprimé leur soulagement en apprenant cette nouvelle. Mais beaucoup ont aussi exprimé leur déception, voire leur colère, face à cette décision. C'est à vous, qui ne comprenez pas cette décision, à vous qui la contestez, que je souhaite aujourd'hui m'adresser.

Je veux vous dire d'abord que je vous entends et que je comprends, aussi, votre impatience. Tout simplement parce que je partage le projet, que beaucoup d'entre vous défendent, d'une égalité totale des critères du don entre homosexuels et hétérosexuels.

Je veux vous dire ensuite, parce que j'en suis convaincue, que la décision annoncée ce mercredi est une véritable avancée. Pourquoi? Parce qu'elle rompt l'exclusion de principe d'une personne sur la base de son orientation sexuelle. Exclusion qui disait la défiance d'une société vis-à-vis des homosexuels. Exclusion que beaucoup percevaient, à juste titre, comme une discrimination. Exclusion d'autant plus intolérable qu'elle s'appliquait à l'un des plus beaux actes de générosité: le don. Cette exclusion, je la condamne et je la combats, dans les actes, à travers ma décision: au printemps 2016, les homosexuels pourront donner leur sang dans notre pays.

Je veux vous dire surtout, parce que cela n'a pas été (assez) entendu, que cette décision est une étape importante, mais une étape seulement, dans un processus qui nous permettra de proposer les mêmes conditions de don aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et aux hétérosexuels. Notre objectif, c'est l'égalité de tous face au don. C'est vers ce but que nous tendons.

Mais alors, pourquoi pas tout de suite? Pourquoi, encore, des conditions différentes? Pourquoi demander aux homosexuels qui souhaitent donner de ne pas avoir de relations sexuelles pendant 12 mois?

Pour que cette avancée soit sûre et pour qu'elle soit irréversible. Comme le don du sang était jusqu'à présent interdit aux homosexuels, nous ne disposons pas aujourd'hui de données scientifiques solides sur le sujet. En ouvrant le don de sang total aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, nous nous donnons les moyens de recueillir ces données et de démontrer scientifiquement que le risque de prélever du sang contaminé n'est pas plus élevé pour ces donneurs que pour les donneurs hétérosexuels. Ce préalable scientifique est une exigence légitime: la sécurité du don est une priorité absolue. C'est en apportant toutes les garanties, sur ce volet sanitaire, que nous nous donnons les meilleures chances d'enclencher et de faire accepter la convergence totale des critères du don.

Dans l'attente de ces résultats, nous fixons la contre-indication à 12 mois pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes car c'est le délai au terme duquel nous sommes certains, d'après les éléments scientifiques dont nous disposons actuellement, que le niveau de risque est identique entre homosexuels et hétérosexuels.

Je veux rappeler, enfin, car cela n'est pas un détail, que pour le don de plasma, les conditions seront les mêmes, que l'on soit homosexuel ou hétérosexuel, au printemps prochain.

À vous donc qui souhaitez aller plus loin, à vous qui souhaitez aller plus vite, je veux dire mon engagement à ne pas m'arrêter là. À vos interrogations, à vos doutes, je réponds: nous partageons le même combat. Menons-le ensemble!

http://www.huffingtonpost.fr/marisol-touraine/don-du-sang-des-homosexuels-nous-partageons-le-meme-combat--_b_8483296.html?utm_hp_ref=france

Portrait de Giancarlo

Etonnant wrote:
Le prétexte à cette discrimination contre les homosexuels était que ceux-ci auraient des relations sexuelles multiples.

Non, la raison de l'exclusion des HSH est (était) le taux de prévalence du VIH très significativement plus élevé dans cette population que dans la population générale, toutes choses égales par ailleurs. C'est un fait objectif. Dire que l'exclusion était due à l'homophobie ou à des préjugés sur les pratiques sexuelles multiples des HSH est, au mieux, complètement à côté de la plaque ou, au pire, complètement malhonnête.

Ce type de discours me scandalise, et je le trouve vraiment révélateur du nombrilisme et de l'égoïsme de certains militants LGBT.