“Bien connaître quelqu’un c’est l’avoir aimé et haï”
Marcel Jouhandeau 1935
Ah l’amour ? Et la haine alors ? Autant de jouissance dans l’une que dans l’autre. Malbonne, bourg boursouflé, perdue dans une mer de vigne est réputé pour pisser une âcre miction qualifiée de pinard par un honnête ministre (un cas d’école). Mauvaise réputation pour une fois parfaitement justifiée. Né en 1951, néant depuis que je suis né dans cette fétide petite cité aux étés empuantis par un canalet dit Robignole (affluent vaseux du noble canal du Midi) aux eaux stagnantes élégamment baptisé malaïgue par les érudits de ce recoin. Au charme minéral, d’une froidure sibérienne, qui fait le plaisir de quelques archéologues passéistes. Pas un jour ne se passe sans que ces distingués découvrent une anse d’une amphore ou d’un pissadou. Une ancienne église regorge de chapiteaux éclopés et colonnes dégingandés témoignages vermoulus d’une grandeur passée au temps des romains. Malbonne fut capitale sudiste mais les nordistes mirent rapidement fin à cette pitchoune guerrilla d’indépendance grâce à un soudard : Simon de Moncastel. A soudard, soudard et demi. Le monde charnel est bouffi de suffisance. Ces enflures portent pour nom : Malbonnés. Mauvaise donne. A quelques lieux : Baisers (habitants : les baiseurs), la si bien nommée, sœur jumelle exécrée par les mâles de Malbonne. Cette dernière se veut Capitale du vin. Malbonne s’est décrétée ipso-facto Capitale du vin...pur ici. Ah mais ! Pur ou impur toujours aussi fétide.
Guéguerre en dentelle
dans ces deux Picrocholines bourgades.
Baisers fut capitale d’Ovalie des années durant. Malbonne deux fois pour le club de ruguebi du bled. Affront relevé vu que de nos jours Malbonne joue (mal) en seconde division et Baiseurs relégué en troisième. Malbonne a gagné la course au plus nul. Youpi.
Malbonne va se doter d’un Musée de la Romanité. A quelques kilomètres Nîmes a déjà le sien. Mais qu’importe. Malbonne vivote dans son passé, marine avec ses édiles passéistes sinon voire réactionnaires fière de décrocher la timbale du plus haut fort taux de chômeurs, de Rmistes. Les ventripotents socialistes cassoulet font dans le rose délavé et fraient avec les pontes locaux. Même topo chez les baiseurs à la différence que chez ces indigènes le bleu plagie le rose. Rose framboise ou bleu royal : bonnet blanc et blanc bonnet. D’autant que le rose framboise est blanc à cœur. Les édiles sont embarqués dans une drôle de galère. La promenade centrale dite Les barques ombragée par de centenaires platanes va muer en esplanade vierge de tout arbre. Les fous du volant pourront y faire des rodéos. Barcelona a bien ses Ramblas. Eh ben, ici aussi. Le sol sera de marbre recouvert, question de prestige. Pendant ce temps les Malbonnés croupissent dans des taudis. ..etc
Quelques bonnes feuilles d’un blog à développer
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Commentaires
EXILE A LA NADIERE
ce texte terminé je vais m'exiler en terres de LA NADIERE
exfiltré par quelques amis compatissants
une île libertaire dont jevous entretiendrai en temps utiles
PATIENCE
d'accord