La femme-enfant

Publié par fabian2 le 02.08.2010
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C'était une femme-enfant, à qui j'avais donné
Ma tendresse et mon temps, sans jamais les compter,
Si l'enfant a grandi, la femme a vite compris
Que dans la cour des grands on n'est pas à l'abri

Des chagrins, des blessures, les genoux écorchés
Deviennent bleus au cœur, les sentiments cachés
Font mal à l'intérieur, c'est comme une brûlure
Attisée par le feu, lancinante torture.

C'était une femme-enfant, fragile combattante,
Ignorante des plaisirs qu'on accorde, hésitante
A franchir les obstacles obturants de la vie
Et porter au pinacle une idée de survie.

Mon amour de la vie j'ai voulu lui souffler,
De rêves et d'envies ses jours enrubanner,
Mais on ne peut ouvrir une porte murée,
Assouvir ses désirs comme un conte de fées.

Je saurai patienter tout le temps qu'il faudra,
Jamais on n'abandonne un petit cœur qui bat,
Et quand un matin il se réveillera grand,
Je lui raconterai ce qu'était la femme-enfant.