mémoire

Publié par ian-kemper le 24.05.2010
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Les insultes
les cris
les insultes surtout
le grenier
les cris assourdis
débile
imbécile
tu me regardes de haut
je pourrais tuer pour ce regard-là
la ville
la grand-mère
l'appartement sous le toit
l'absurdité des soupentes 
les mots gentils
l'innocence rendue
puis décapitée
les insultes
les cris
les insultes surtout
un couteau saisi
brandi
à la face des insultes qui se sont tues.
Demeure un cri
jamais brandi
en suspens
menaçant
l'inachevé.