Les archives communautaires

Qui m'interesse, mais ce à quoi elle va servir, et aussi à qui où à quoi va aller la différence.

Pour ma part, j'ai connu beaucoup de premier décembre où l'on gaspillait beaucoup d'argent pour des actions de communication totalement inutile, alors que l'on passait le reste de l'année à chercher les fonds nécessaires pour maintenir les actions de base de prévention ou d'accueil et de soutien des personnes touchées.

Si cette baisse est le signe d'un désengagement de l'Etat de la lutte contre le sida, alors oui il faut s'en inquiéter.

Si c'est pour mieux soutenir les actions de terrain tout au long de l'année, alors je m'en réjouis.

As-tu la réponse, nathan ? 

GRSP est l'abréviation de Groupement Régional de Santé Publique.

Or, dans le cas présent, il finançait de l'action sociale ce qui n'est pas dans ses objectifs, même si nous savons tous que l'action sociale soutien aussi la prise en charge des questions de santé, et que l'on se soigne mieux quand on a moins de soucis matériels.

 Dans un contexte de réduction globale des budgets, les financeurs publics se recentrent sur leurs objectifs prioritaires, et les associations en font les frais.

Il en est de même des crédits MILDT, des financements politique de la ville, et aussi des collectivités locales qui ne peuvent faire face au désengagement de l'Etat sur les actions qu'elles cofinançaient. 

Cest bien toute la politique de prise en charge globale qui est menacée et dans laquelle nous devrons, au niveau associatif et militant , nous positionner de façon claire pour défendre la survie de certaines de nos actions.

 comme tu dis ! Si au moins Sarkozy nous enc.... correctement on prendrait notre pied ! N'oublie qu'on est un certain nombre, ici, à aimer ça et il n'y a pas de mal à ça que je sache, alors si tu pouvais trouver un autre vocable, merci !

Un enculé heureux et fier de l'être !

Séro Dignement, Ming OZ

Cher Osmin, ce n'est pas parce que le sens propre est agréable que le sens figuré l'est.

On peut aimer "baiser" au sens propre et ne pas aimer se faire "baiser" au sens figuré.

Moi je n'en peux plus si, à chaque fois que j'utilise un mot sur Séronet, il faut que je pense au 2ème sens que ce mot peut prendre pour telle ou telle catégorie de séropo.
Il va falloir faire un lexique des mots interdits!

Cher Osmin,

Je me permets de te faire remarquer que Jean-René n'a fait aucune référence explicitement "enculatoire", dans son commentaire.

Peut-être songeait-il à un autre verbe: encager, encorner ou encore encaper (SYN.: bouillaver, attraper, choper...), comme on le dit ici, dans le Sud.

N'est-ce pas ta condition "d'enculé heureux et fier de l'être" qui te porte trop sur la chose? ;-)

Analement,

JU

(Nathan, désolé pour le hors-sujet...)

Mais en l'occurence seul Jean-René pourrait nous dire ce qu'il mettait derrière enc... et

pourrait me lavait ainsi de ton jugement implicite d'obsédé... sensuel, ou bien alors est-ce toi qui n'est pas assez porté sur les sensations fortes (pas une raison pour blâmer les autres !) ;-)  Tu l'as met où la barre du "trop"... où commence la cens...ation ?

Séro Dignement, Ming OZ

D'abord, Osmin, l'endroit où je mets la barre (...) restera secret... Lol...

En revanche, je partage ton opinion concernant le terme "enc...és". Son utilisation péjorative, même par un gay, sans vouloir passer pour un enc...eur de mouches, me semble inappropriée, parce qu'elle véhicule l'idée selon laquelle se faire sodomiser est dégradant, insultant, a fortiori lorsqu'on est un homme. Je trouve donc cela homophobe, que ce terme soit employé au sens figuré ou littéral.

Enfin, pour revenir à la réduction de moitié du financement public alloué à l'organisation de la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA, je me dis que ça peut être une bonne chose... à la condition que cette coupe ne mette pas en péril l'organisation de ladite journée et que l'argent ainsi économisé soit utilisé afin d'organiser d'autres évènements de visibilité et de récolte de fonds (le Jour de la Saint-Valentin, par exemple...). Cela permettrait que le VIH et les problématiques liées soient mis en lumière plus d'un jour par an.

Bon après-midi...

JU

Nathan, je suis content que tu trouves bien le fait que j'ai pensé à revenir au sujet du forum! C'est un plaisir de te faire plaisir...

Pour ce qui est de la liste de financements accordés dont tu parles (35 pages...), ne l'as-tu pas lue, avant d'indiquer le lien qui permet d'y accéder? Ou me poses-tu une pseudo question dont tu connais déjà la réponse?

De mon côté, je pense qu'avant de juger la décision du GRSP IDF, il faut d'abord raisonner en terme d'enveloppe globale. Cette enveloppe a-t-elle diminué, par rapport à 2008? Ensuite, la part de cette enveloppe, destinée à financer des actions de visibilité et de récolte de fonds, comme la JMLS, a-t-elle évolué?

Enfin, hélas, ta liste ne donne pas d'informations suffisantes sur la nature des projets retenus, pour déterminer si d'autres actions de visibilité et/ou de récolte de fonds, autour du VIH/SIDA (ayant éventuellement lieu à d'autres moments de l'année), ont été financées au détriment de l'organisation de la JMLS.

Bonnes recherches...

JU

cela ne fait qu'amplifier ce qui est déjà mis en oeuvre depuis plusieurs années... la baisse constante et récurrente des credits sida.

en effet les lignes spécifiques disparaissent au fur et à mesure... et le montant des sommes affectées à la lutte contre le sida également.

mais toutes les associations ne sont pas traitées de la même façon : les plus petites, les moins visibles sont déjà exangues ou ont ferné. les autres les plus visibles celles qui ont une assise plus "médiatique" se reconvertisse pendant qu'il en est encore temps en faisant assimiler leurs actions sur des dispositifs sociaux ou médicosociaux dits de droit commun.

par positionnement d'un autre age , celui de la protohistoire du VIH ( cette époque ou peu d'institution acceptait d'accompagner des s+) d'aucuns refusent cette évolution... la loi des espèces vivantes s'appliquera alors : mourir a defaut d'avoir su, pu ou voulu s'adapter.

il ne faut pas oublier qu'avec les tests rapides, la diminition de la transmissibilté du vih des s+ sous traitement à CV indetectable... la lutte contre le sida est entrée dans une nouvelle ère... les dépenses sont réaffectées sur les traitements via la loi de financement de la securité sociale.

si il y avait des "spécificités" si spécifiques que cela que ne les a t on démontrées depuis 25 ans que l'épidémie bat son plein?

voilà juste une petite contribution au débat qui je n'en doute pas fera polémique...

zak

Ce devrait être la logique de l'évolution décrite par zak, car en effet notre pathologie se banalise et entre dans la logique du financement des soins comme toute les autres. Mais dans ce domaine la baisse de crédits nous touche aussi avec la réduction ou la fermeture des services dédiés comme celui de St Joseph sur lequel Jean René nous avais alertés.

Si les soins sont toujours bien pris en charge, et si nous vivons mieux et plus longtemps avec nos traitements,  il n'en reste pas moins que pour le coup se qui se banalise aussi c'est la disparition des actions de prévention. Il y a longtemps que notre pays a fait le choix du soin lorsqu'il est trop tard, et raté celui de la prévention et de l'éducation à la santé, et pas seulement en matière de VIH. La question qui se pose est la suivante : y aurait-il eu plus de contamination s'il y avait eu moins d'actions spécifiques ? Ou à l'inverse verrons nous une augmentation flagrante des dites contaminations avec la baisse des crédits et donc des actions ? 

D'ailleurs, que faut-il penser de l'échec des programmes destinés au gay au vu des chiffres des contaminations récentes ces dernières années ? Le message est rabaché depuis bientôt trente ans, je ne vois pas qui pourrait ignorer les modes de contamination. Et pourtant voyez les chiffres !

Je n'ai jamais été un fan de la JMLS plus prosaïquement appelée St Sida. Je trouve que c'est souvent beaucoup d'argent dépensé pour rien, en communication et en bruit qui permettent aux gens de se donner bonne conscience pour le reste de l'année. 

 Je crois aussi que les questions de santé ont été utilisées pour financer des structures à but communautaires, et qu'en ces temps de restriction il fallait s'attendre à ce que ce soit ces lignes de crédit qui disparaissent les premières.

Nathan,

Je te lis régulièrement et apprécie bon nombre de tes écrits, mais ne pensais pas que tu pourrais adopter un tel mode d'expression (je vise la forme, ici).

D'abord, certains de tes propos sont inexacts et vides de sens: entre autres, je n'ai pas répété "inlassablement" que la liste dont tu as indiqué le lien 'd'accès était "TA liste". J'ai écrit une seule et unique fois qu'il s'agissait de "TA liste" et, bien évidemment, comme chacun le sait, sans avoir besoin que tu ne le précises, je n'imaginais pas que tu en étais son auteur. Et chacun se doute que pour obtenir davantage d'informations autour de cette liste, le bon sens impose, en premier lieu, de contacter le GRSP d'IDF. Pour moi, ta première remarque n'est donc rien d'autre qu'un procédé rhétorique.

Ensuite, au départ, je n'ai pas émis d'hypothèse, mais me suis contenté d'émettre une opinion "en toute subjectivité" (à 16h21), à ta manière, comme tu l'admets, lorsque tu formules des hypothèses. Ne puis-je donc pas me permettre ce que tu t'autorises?

J'ajoute que cette opinion est vraie, pour moi et peut-être uniquement pour moi. Je ne suis pas fermé, mais je n'éprouve pas le besoin, aujourd'hui, d'effectuer des recherches pour la tester.

Pour continuer, quand je parle d'enveloppe globale, je désigne (et ça me semble évident, encore une fois) l'ensemble des financements attribués par le GRSP d'IDF et destinés à la lutte contre le SIDA (pas seulement à l'organisation de la JMLS). Il serait absurde à la fois d'affirmer qu'un budget a été réduit de moitié et d'envisager le fait que ce budget puisse ne pas avoir connu de variation... As-tu bien lu mes mes commentaires, avant d'y répondre?

Je te le demande, car tu affiches ta volonté de "comprendre" et "d'aller plus loin". Or la première étape de la compréhension d'un écrit, évidemment indispensable, est la lecture attentive dudit écrit. 

Il t'appartient donc de relire l'ensemble des commentaires publiés dans ce forum, pour te rendre compte que sur le fond, mes idées, autour du financement public de la lutte contre le VIH/SIDA (que je n'ai que très brièvement et partiellement exposées ici), ne sont  certainement pas celles que tu me prêtes.

Je regrette d'avoir commis la faute du hors-sujet, dans l'un des forums que tu as ouverts: j'imagine que tu n'aurais pas réagi de cette façon, en d'autres circonstances.

Bonne soirée, Nathan.

Tu dis, Frabro, que "note pathologie se banalise".

Je n'en suis pas si sûr. Existe-t-il es pathologies chroniques dans lesquelles le virus de chaque malade est un virus particulier qui mute en fonction des traitements déjà appliqués ainsi que de l'observance à chacun de ces traitements?

Cette particularité de l'infection par le VIH fait que chaque malade doit être traité de façon spécifique, et cela a deux conséquences:

- le suivi de l'infection au VIH ne peut être confié à un médecin traitant comme le gouvernement actuel souhaite que cela soit à terme, et

- la consultation d'un malade VIH+ ne peut être limitée à  12 minutes, comme la Tarification à l'Acte actuelle le préconise.

D'autre part, ce qui fait la spécificité de l'infection au VIH, c'est la stigmatisation dont elle est l'objet dans la population.

Cette stigmatisation a deux conséquences:

- une plus grande précarité pour les séropos, qui nécessite des actions spécifiques de soutien et de réinsertion sociales et

- une fragilité psychologique qui nécessite un suivi particulier.

Enfin, tu dis: "que faut-il penser de l'échec des programmes destinés aux gays au vu des chiffres des contaminations récentes ces dernières années". Je peux me tromper mais je pense que cet échec est dû à l'efficacité des traitements dans les pays développés alliée au manque de réflexion sur les moyens de prévention.

En effet, plus les traitements sont efficaces, plus les malades vivent longtemps et plus il leur est pénible de vivre leur sexualité avec le seul moyen de prévention qui existait en 1982: la capote.
Or depuis 27 ans, aucune réflexion n'a été menée sur la recherche de moyens de prévention alternatifs à la capote. C'est, à mon sens, cette négligence qui est à l'origine de l'augmentation récente des contaminations chez les gays.