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Quel parent se réjouirait d'entendre sa fille ou son fils formuler un tel projet d'avenir?

 

Est-ce "seulement" à cause de la putophobie ambiante? Ou parce que la pratique prostitutionnelle implique nécessairement un certain lot de souffrances et d'atteintes à la dignité humaine?

 

En bref, pour donner suite à mon commentaire http://www.seronet.info/billet_blog/salope-oui-tapin-et-gigolo-non-23543#comment-43047, la prostitution peut et doit-elle être un métier? Qu'en pensez-vous?

 

(au final, l'ouverture d'un forum paraît plus adaptée, pour débattre sur la question...) 

 

 

Commentaires

Portrait de pascalin

pourquoi pas, etre pute n est pas taboux c est un metier comme un autre  reste a savoir ci on le pratique pour survenir a ses moyens uniquement? ou par  desirs de satisfaire l image que l on a de soi? car la prostitution  est le plus vieux metier du monde

ou un manque d'assurance a s'investir dans une relation? peut etre durable?

Portrait de nathan

Bonjour Julian,

Pour répondre à cette question, ne faudrait-il pas définir d'abord ce qu'est un métier par rapport à une profession ou un "petit job" par exemple ou par rapport à d'autres notions du monde du travail ?

Et donc qu'est-ce que pour toi un métier ? Qu'entends-tu par ce mot dans ta question ?

Portrait de jbf63

... pour être micheton..." comme disait l'autre :

"l'argent et le sexe, je suis au coeur de mon système ; celui qui fonctionne enfin car je sais qu'on ne me refusera pas.

Je peux évaluer, imaginer, me raconter des histoires en fonction de chaque garçon ; ils sont là pour ça et moi aussi.

Je peux enfin choisir. J'ai ce que je n'ai jamais eu : le choix ;

La seule chose que l'on attend de moi, sans me brusquer, sans m'imposer quoi que ce soit, c'est de choisir.

Je n'ai pas d'autre comptes à régler que d'aligner les biftons, et je suis libre, absolument libre de jouer avec mon désir... la morale occidentale, la culpabilité de toujours, la honte que je traine volent en éclat ; et que le monde aille à sa perte! comme dirait l'autre..."

Fredéric Mitterrand, "la mauvaise vie" Robert Laffont.

JF

Séropo ? non, mais Séroconcerné à fond :-)

Portrait de maya

profession : 10 synonymes.

Synonymes carrièreconfessionemploiétatfonctionmétieroccupation,situation,

 spécialitétravail.

jolie citation de mitterrand,

ya comme ca sur cette terre un certain nombre d'hypocrisies permanentes,

la france n'est plus le pays des droits de l'homme 

depuis un bail, jetons un coup d'oeil sur nos sociétés européennes

quels pays interdisent la prostitution ?? (idem cannabis etc)

ou plutot la marginalisent, la fragilisent , rendent obligatoires par la même une panoplie de mafias souterraines , faisant fi de la santé publique (conditions de travail dangereuses du point de vue sanitaire : sida ist etc)  car le plus vieux métier du monde restera présent. les besoins sont la et le resteront la crise sociale n'arrangeant rien .

Il faut distinguer comme dans tous les métiers les dilettantes et les vrais pros.

aucun parent julian ne souhaite à ses enfants de marchander son sexe, mais ils ne leurs souhaitent pas non plus de devenir éboueur ...ni gay, gouine ...à mon sens c'est la même source d'hypocrisie tout ça. 

comme chaque profession la choisir par vocation , volonté est ce qui change tout (il y en a le reportage montre des exemples magnifiques, cette prostituée belge m'a tiré les larmes je dis chapeau bas Madame) et je me dis que ce genre de personne, si aimante de leur prochain sont aussi utiles que ceux qui distribuent d'autres foi-s (curés par ex) .

Portrait de jean-rene

Pour moi la prostitution est le plus beau métier du monde car c'est celui de femmes ou d'hommes qui livrent leur corps pour que les autres découvrent les joies qu'ils peuvent tirer du leur.

Le problème est que la culpabilisation de la sexualité dans nos sociétés provoque des pulsions parfois violentes et que, quand c'est une femme qui se prostitue pour un homme, elle est vulnérable, d'où la tentation du proxénétisme et l'esclavage qui peut s'ensuivre.

Mais si le proxénétisme, c'est à dire la protection des prostituées, était considéré comme une cause d'intérêt social prise en charge par l'Etat, il n'y aurait plus de problèmes et la prostitution pourrait se vivre dans la dignité avec aussi la possibilité d'en sortir .

Portrait de nathan

Des « assistant(e)s sexuel(le)s pour handicapés » exercent déjà leur profession en Hollande, en Allemagne et en Suisse.

Voir par exemple cette présentation :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=emission#progra...

Mais la prostitution n'est-ce pas plutôt une activité qu'on ne choisit pas librement mais par nécessité, le dernier moyen à sa disposition pour survivre et vivre : vendre son corps ? Un peu comme l'esclavage est la réduction de l'être humain à son corps comme outil de production... La prostitution est alors l'exploitation de l'être humain par l'être humain. Mais bien sûr ce ne sont pas les prostitué(e)s qu'il faut blâmer mais la prostitution et la société qui condamnent ces personnesà cette activité.

Portrait de maya

n'aurait plus de raison d'être si cette profession était légalisée, si elles payaient des impots et pouvaient juste EXISTER.

c'est cette absence de structures de reconnaissance qui génère des prises de pouvoir d'hommes sur des femmes. nous contribuons à cet état de faits. rien d'autre.

le fric et le cul mènent le monde ce n'est pas nouveau. c'est la bien pensance judéo chrétienne qui mine notre société pour avancer. pas besoin de burqa pour ça (détail de l'histoire).

 j'ai regardé hier soir un docu sur les trans de boulogne (prostitués of course)

hallucinant de misère , sans papiers (bcp d'équatoriens) à mi chemin entre leurs opérations ratées, le fric part en grande partie dans leurs familles, travaillant dans des conditions inhumaines, insalubres, avec comme espoir d'avenir : rien, la précarité l'insécurité, le danger permanent d'etre reconduites à leur misère d'origine, des pipes à 10 euros, le sida, les maladies annexes, certaines d'entres elles mourant de combinaisons cancers sida seules comme des chiens errants.

L'un d'entre eux une bete au moins 1.80m , une montagne de muscles avec des seins.. au moins ca lui permet qu'avant de se foutre de sa gueule le lambda va hésiter...elle est pas belle notre société ?

va falloir que j'arrete de mater des faits de société car j'ai une telle honte de notre pays, tellement honte, tellement de peine ...que je pourrais m'ensevelir vivante avec mes rêves d'utopiste, ça me déchire dedans.

Portrait de maya

nathan wrote:

Mais la prostitution n'est-ce pas plutôt une activité qu'on ne choisit pas librement mais par nécessité, le dernier moyen à sa disposition pour survivre et vivre : vendre son corps ? Un peu comme l'esclavage est la réduction de l'être humain à son corps comme outil de production... La prostitution est alors l'exploitation de l'être humain par l'être humain. Mais bien sûr ce ne sont pas les prostitué(e)s qu'il faut blâmer mais la prostitution et la société qui condamnent ces personnesà cette activité.

tu as raison nathan ca fait partie du panel, j'en sais qqchose , je n'ai jamais eu cette ambition,

je n'étais pas dans cette démarche, j'étais juste une toxico en manque , la prostitution était un moyen d'accéder vite et "sans risque " au fric facile. ( c'est ce que j'appelle les dillettantes) celles qui oeuvrent par non choix.

Dans mon court périple dans ce monde, j'ai rencontré tous les cas de figures y compris des personnes qui avaient choisi cette voie et la revendiquaient ainsi que le présente jean rené. c'était majoritaire cependant c'était moi l'exception. 

Portrait de alsaco

a ceux et celles qui ont dus passer par là. Je reste assez hébeté à chaque fois que je rencontre des jeunes gens proposant leur service. pret à baiser ou a sucer pour de l 'argent . fo le faire . J 'ai fais l 'experience une fois par hasard ds un sexe chop à marseille. Je n 'avais pas compris le mode de relation qu il me proposait . Un mec sympa et bien foutu. Le denouement fut laborieux  avec cet occasionnel. a+

Portrait de julian2

Merci de vos réactions, qui sont loin de me laisser insensible... Lol...

Pour commencer, je ne crois pas que la prostitution, si elle constitue un métier, soit le plus vieux métier du monde. Il y a certainement eu des chasseurs et des tailleurs de pierre, avant que n'apparaisse la prostitution. Et même si elle avait toujours existé, cela ne la légitimerait pas: ce qui est depuis toujours n'est pas nécessairement ce qui doit continuer à être. (mêmes arguments que pour l'esclavagisme...) 

 

Ensuite, la prostitution n'est incontestablement pas le plus beau métier du monde, si, encore une fois, elle est un métier: en réalité, ce sont majoritairement les clients qui choisissent les personnes prostituées et non l'inverse; sauf pour une minorité de prostitués, les clients sont souvent sadiques et souffrent généralement de misère sexuelle, qui peut s'expliquer par des facteurs esthétiques, hygiéniques, psychologiques et/ou sociaux (je ne rentre pas dans les détails, pour ne choquer personne). Découvrir les joies de son corps, c'est génial, mais devoir abandonner le sien à l'autre pour quelques billets, ça l'est nettement moins, je trouve. Et c'est cette réalité qui caractérise la prostitution dans la rue, essentielle.

 

Payer pour baiser quelqu'un, c'est une façon de le soumettre, une tentative de réification de son corps; la violence et le sadisme psychologiques sont inhérents à cette démarche, même s'ils peuvent être inconscients. On ne peut payer une personne que l'on respecte pour la troncher, je crois. Ça me semble parfaitement antithétique. Enfin, cela n'engage que moi et je ne demande qu'à enrichir ma vision...

 

Et je crois que ce n'est pas différent dans les pays qui ont opté pour la réglementation, au contraire: les rapports de force entre clients/prostitués et proxénètes(entrepreneurs...)/prostitués s'en sont trouvé accentués, parce que légitimés. 

 

Après, Nathan, je dirais qu'un métier est une étiquette, derrière laquelle on peut trouver des connaissances et des compétences, des principes éthiques et méthodologiques, qu'on peut faire valoir socialement et qui doit permettre de se développer, d'évoluer.

 

Sinon, par prostitution, j'entends la pratique d'actes sexuels, au sens large de l'expression, contre rémunération financière ou en nature (un hébergement, de la came, des fringues, quoi que ce soit). 

 

Ces définitions vous conviennent-elles? ;)

Portrait de maya

julian2 wrote:

: en réalité, ce sont majoritairement les clients qui choisissent les personnes prostituées et non l'inverse; sauf pour une minorité de prostitués, les clients sont souvent sadiques et souffrent généralement de misère sexuelle, qui peut s'expliquer par des facteurs esthétiques, hygiéniques, psychologiques et/ou sociaux (je ne rentre pas dans les détails, pour ne choquer personne). Découvrir les joies de son corps, c'est génial, mais devoir abandonner le sien à l'autre pour quelques billets, ça l'est nettement moins, je trouve. Et c'est cette réalité qui caractérise la prostitution dans la rue, essentielle.

 

Payer pour baiser quelqu'un, c'est une façon de le soumettre, une tentative de réification de son corps; la violence et le sadisme psychologiques sont inhérents à cette démarche, même s'ils peuvent être inconscients. On ne peut payer une personne que l'on respecte pour la troncher, je crois. Ça me semble parfaitement antithétique. Enfin, cela n'engage que moi et je ne demande qu'à enrichir ma vision...

 

Et je crois que ce n'est pas différent dans les pays qui ont opté pour la réglementation, au contraire: les rapports de force entre clients/prostitués et proxénètes(entrepreneurs...)/prostitués s'en sont trouvé accentués, parce que légitimés. 

 

Après, Nathan, je dirais qu'un métier est une étiquette, derrière laquelle on peut trouver des connaissances et des compétences, des principes éthiques et méthodologiques, qu'on peut faire valoir socialement et qui doit permettre de se développer, d'évoluer.

 

Sinon, par prostitution, j'entends la pratique d'actes sexuels, au sens large de l'expression, contre rémunération financière ou en nature (un hébergement, de la came, des fringues, quoi que ce soit). 

 

Ces définitions vous conviennent-elles? ;)

TA définition me convient.

pas ce qui est avant.

ou tu simplifies les choses

le respect peut * être présent, certains hommes, vieux , très laids , présentant des difformités qui dégoutent , certains handicapés ou personnes n'ayant pas d'accès simple à une sexualité ordinaire ont bien conscience que les putes sont leur seul recours.

la majorité sont des hommes ordinaires qui ne peuvent pas , n'osent pas demander à leur femme certaines pratiques (toujours au nom du respect quelle connerie que ce mot)..

qui sont lassés de leur sexualité de couple qui ne leur apporte rien, sans parler de ceux que la prostitution excite de par son illégalité ou sa condamnation par le peuple bien pensant...l'aspect sulfureux en gros.

ya aussi des romantiques, jeunes et beaux qui montent avec toi parce qu'ils sentent l'inhabituée, la peur , yen a même qui tombent amoureux et  veulent te sortir de la...

ya de tout. 

mais généraliser les pratiques des clients est aussi dense et improbable que celles des travailleu-r-ses du sexe .

Portrait de sonia

kif nik bèr nwali khaaba traduction en grandissant je deviens une pute mot à mot en nuançant dans le sens figuré on obtiendrait en grandissant je serai une salope de quoi rassurer les parents sur leurs capacités d'auto suffisance et d'independance , au sens propre je dirais quand je serai grande je serai une pute oui mais du Gouvernement (mais non pas Christine la putain de la République mais plutôt Rachida! C'est qui le père? Je rigool :-) sans transistion j'adore Charles Beaudelaire et les Fleurs du MAL , pucelle à l'esprit de putain...

Portrait de julian2

Mon intention n'était pas de mettre tous les clients dans le même sac.

Je pense qu'il y a autant de prostitutionS que de personnes prostituées et de clients, et je n'aime pas le traitement de masse.

Mais il y a un point commun que j'ai cru retrouver chez tous mes clients et chez ceux d'autres prostitués qui m'en ont parlé; ce point commun est le désir de dominer l'autre, plus ou moins conscient et fréquemment mêlé à de la misère sexuelle (ces deux aspects s'alimentent-ils l'un l'autre??...).

Vouloir sortir l'autre de la prostitution, n'est-ce pas une façon de chercher à prendre le pouvoir sur lui? Chercher à imposer des pratiques spécifiques, négocier les tarifs, refuser le port du préservatif, ne sont-ce pas les signes d'une farouche volonté de soumettre l'autre? Obtenir des faveurs sexuelles qu'on obtiendrait pas gratuitement, grâce à l'argent (parce qu'on est handicapé ou peu importe quoi d'autre...), n'est pas une forme de contrainte?

Après, la clandestinité ou le côté obscur du tapin peuvent ajouter du piment... Des clients se disent aussi amoureux, admiratifs, pleins de respect, etc., peut-être pour se déculpabiliser (c'est ce que j'ai parfois imaginé).

Mais je crois que ça n'empêche pas que cette dimension de désir d'écraser l'autre, de le soumettre, de le réifier, plus ou moins consciemment encore une fois, est une constante, chez les clients

Portrait de sonia

Mais que fait la Police ??

Portrait de maya

julian,

quoi que tu fasses comme métier

tu te vends

tu vends certaines de tes capacités (intellectuelles, physiques peu importe qui a defini que ceci est pire humilitaion que cela ?) 

tu es et reste SOUMIS à la domination du pouvoir des autres, du systéme

cette domination n'est pas forcément sexuelle

mais n'est-elle pas pire ou au moins égale ?

Portrait de jean-rene

"Réifié", réifié ?

Quand j'allais voir les prostituées, c'était moi qui, esclave de mes besoins et incapable de séduire, était "réifié".
C'était la prostituée, l'experte, qui m'expédiait en deux temps "trois mouvements" (lol).
La prostitution peut être une aide à ceux qui vivent dans la misère sexuelle.

Portrait de jean-rene

Comme le dit Maya, j'ai, pendant plus de 30 ans, "prostitué" mes capacités intellectuelles à un marchand d'armes qui m'obligeait en permanence à mentir, et ce entouré de fils de bourges qui foulaient tous les jours au pied les valeurs humaines qui était miennes.

Ce n'est pas de la prostitution ça ?

On me dira : "tu n'avais qu'à changer de métier". Je répondrai : "je n'en n'avais pas le courage".

Réponse que font beaucoup de prostituées.

Portrait de julian2

Alors Sonia, d'abord, je ne comprends pas ton commentaire... tu peux me faire un dessin, stp? (à défaut de celui de Nathan...)

Ensuite, Maya, c'est vrai que les rapports de force sont partout et que peu importe notre métier, nous vendons à un employeur ou à des clients des connaissances, des compétences, etc.,  soit une partie de nous, plus ou moins tangible.

Mais là, il s'agit de nos organes sexuels, de notre corps, de ce qu'il y a de plus intime... Et j'imagine que seule la prostitution peut générer une telle souffrance chez les personnes qui la pratiquent, qu'il n'y a qu'elle qui peut autant porter atteinte à la dignité et à l'intégrité des personnes, sous ses airs de "plus vieux et beau métier du monde". Je me trompe peut-être et il se trouve que je ne demande qu'à m'ouvrir à de nouvelles façons de voir les choses...

Pour continuer, je me rends compte que j'ai tendance à victimiser davantage les personnes (ex-)prostituées, ce qui n'est pas très cohérent avec mon discours sur les abuseurs/abusés, dans mon commentaire  http://www.seronet.info/billet_blog/salope-oui-tapin-et-gigolo-non-23543#comment-42998...

 Peut-être n'ai-je pas pris encore suffisamment de recul par rapport à mon vécu et aux dommages qui en ont découlé pour moi...

Ma plus grande crainte, finalement, c'est de ne jamais réussir à m'en détacher, comme de ne jamais être capable de ne plus être tenu en laisse par le système.

Enfin, Jean-René, ce que tu écris me surprends sincèrement: tu as vraiment eu l'impression que "la" prostituée te traitait comme une chose, alors que c'était toi qui la payait pour que vous ayez des relations sexuelles ensemble? Je ne l'avais jamais envisagé ainsi... Tu peux développer, stp?

Et certes, les prostitués sont rémunérés, mais je ne crois pas que l'argent compense les blessures infligées par la prostitution aux personnes prostituées. Encore une fois, trouver 300€, c'est beaucoup plus facile et rapide que gagner en estime de soi ou (ré)apprendre à prendre son pied au lit...

Non? 

Portrait de maya

c'est bcp trop caricatural

deja il y a l'aspect sacralisation du sexe qui pervertit le discours.

qu'est ce qui justifie que le sexe serait instrument de  souffrance plus qu'autre chose?

Comprendre la prostitution c'est s'affranchir déjà des ces fondations mensongères que sont cette soi disant liberté qu'on a par ailleurs. 

sortir le sexe de l'amour (au sens petit du mot car pour certain-es- c'est un don d'amour aussi) 

  je ne suis plus la dedans depuis longtemps mais aujourd'hui dans un travail "normal" je vais te dire mes humiliations, la domination que je subis sont bien plus fortes ..bizarre hein ? 

YA aussi différence majeure entre prostitution masculine et féminine d'un point de vue considération sociétale. bien moins violente est la levée de boucliers 

ca aussi ça demande réflexion et éclairage.

pourquoi ? parce que le mec bande et que c'est preuve d'une volonté je pense

alors qu'une femme...tout ça est si complexe et mérite tant de développements que je sais plus bien mettre tout en place, je suis pas un nathan qui gère si bien ses idées , pardon ;-)

Portrait de rickhunter

en tous cas, et moins critiqué. A t on jamais accusé les putes d'être la cause de tous les maux de la société?
Portrait de AKIANNE2010

C'est marrant le titre de ce billet , cela me rappelle une redaction en classe de 3é ou le theme était 'Quel metier souhaitez vous faire.?'

Et je me souvient de ma Prof de ma francais qui lisait toujours à voix haute 2 rédactions aprés avoir rendu les copies.

La 1ere redaction lu par ma prof venait d'une jeune fille ,de 14 ans à l'époque, qui avait écrit qu'elle souhaitait faire un BEP Pute poursuivre par un bac pro tapineuse en appartement et finir par un BTS spécialisé Fellation  autant dire que toute la classe a explosé de rire!!

Ma camarade voulait faire de la provoc mais ma prof de francais n'a pas hésité à lui dire à la fin 'Préviens moi pour la remise des diplomes j'ai hate de voir ce que ca donne'

Ma camarade était toute rouge de honte mais elle ne s'est pas démonté et lui a dit 'Pas de souci Mme.. Vous pourrai meme venir avec votre mari je vous ferai un prix' 

Résultat:Elle a eu 0 et viré du cours.... Lol

Comme quoi on peut y penser meme jeune! 

Portrait de jean-rene

Non Julian, la prostituée ne me traitait pas comme une chose mais je ME SENTAIS comme une chose prise en main par une professionnelle qui n'avait aucune raison de ma craindre et me traitait plutôt comme un gamin. Je pense que ce doit être aussi le sentiment de migrants qui vont voir une prostituée européenne. Le client se sent, littéralement, DANS LE BESOIN et c'est la prostituée qui l'en délivre. Le rapport supérieur / inférieur désigne alors la relation prostituée /client et non pas la relation client / prostituée comme c'est le cas lorsque le client est macho.

D'autre part je rappelle le rôle de régulation de l'agressivité des mâles, que joue la prostitution, et qui a, à mon sens, une utilité sociale.
Et puis il y a un rôle d'"assistance sexuelle" comme le rappelle Nathan, à l'égard des handicapés mais, je pense aussi, à l'égard de beaucoup de mâles psychiquement faibles.

Portrait de Eric232

Quel parent se réjouirait d'entendre sa fille ou son fils formuler un tel projet d'avenir?

Aucun parent  ne le souhaiterait; tout parent souhaiterait que sa fille ou son fils exerce un métier tel que : avocat, médecin ou pilote d'avion...

La réalité est que c'est le métier le plus honni; ne dit-on pas "fils de pute" (dans beaucoup de sociétés) lorsqu'on veut  insulter quelqu'un...Ceci étant dit, j'ai beaucoup d'estime et de respect pour les prostituées, car il faut avoir beaucoup de courage pour faire ce "métier" et parceque j'ai été client durant très longtemps...

NB : petite rectification pour Sonia : "ki nekbèr nwali kahba"

Portrait de nathan

Pour ma part, je trouve ce forum très intéressant.

J'ai parlé là d'une forme de prostitution inconsciente, presque contrainte :

http://www.seronet.info/billet_blog/salope-oui-tapin-et-gigolo-non-23543...

J'ai hésité tout l'après-midi à écrire ce qui va suivre. L'écrire ici ne me paraît pas déplacé. Je crois que Seronet peut aussi servir à cela : écrire ce qu'on n'écrirait pas ailleurs ou qu'on ne peut dire à personne ou à très peu de personnes. Pour certains membres de Seronet, le site est le seul endroit où ils peuvent se confier, se plaindre, faire part de leur douleur... Cela prend parfois des accents pathétiques. Mais c'est qu'il y a une vraie souffrance. Pathos en grec, signifie justement souffrance. Même quand cela semble trop pathétique, un peu d'empathie (et c'est la même racine), ça ne mange pas de pain . Sophie-Seronet a justement rappelé aujourd"hui que "le jugement va à l'encontre de la liberté d'expression". Or l'expression, l'écriture, cela a des vertus thérapeutiques aussi. Cela évite souvent de graves décompensations. Ensuite à chacun de lire ou de ne pas lire... On est libre sur Seronet de lire ou de ne pas lire ce que les autres expriment, écrivent, souffrent... On peut choisir.

Il n'y a pas si longtemps, quelques mois après l'annonce de ma séropositivité, j'étais dans un sauna avec un ami. Je disposais de revenus. Mon ami était dans la galère. Il y est resté plus ou moins. Mais chez lui, c'est comme un art de vivre. Et lui de temps en temps, il se fait des passes, encore maintenant. Ca aide à payer les factures en retard, comme il dit. Et avec ses CDD de travailleurs à la chaîne du 3ème millénaire que sont les téléconseillers, je le comprends...

Dans ce sauna, il y a un garçon qui m'a plu tout de suite. Entretemps, un homme d'une bonne cinquantaine d'années est arrivé. Il était assez distingué et pas trop mal. J'ai entrepris de séduire le garçon qui m'intéressait. Mais j'ai senti que le cinquantenaire avait des vues sur moi. C'était assez bizarre comme sensation. J'avais l'impression qu'il m'épiait et me suivait. J'en ai fait part à mon ami en lui disant que j'étais presque sûr que ce mec serait prêt à payer pour m'avoir. Mon ami s'est foutu de moi en me disant un truc du genre "le tapin ici c'est moi pas toi ! Et toi tu n'as pas besoin de fric...".

Finalement, mes tentatives pour séduire le garçon qui me plaisait ont réussi et on s'est retrouvés en cabine. A ma sortie de celle-ci, le mec d'une cinquantaine d'années attendait à la porte. En fait, il avait dû suivre la totalité de nos ébats, l'oreille collée sur la cloison.  Et il m'a pris tout de suite par le poignet et m'a emmené dans une autre cabine. Je me suis laissé faire. Il m'a assis sur le matelas. Et là, il m'a dit dans un sabir sans nom : "J'ai envie de toi. je te donne 50 euros."

Là je lui ai dit que je n'étais pas un tapin, que j'avais un ami dans le sauna qui lui etc. Le mec m'a dit : "non, c'est toi que je veux". Ca je l'avais bien compris avant même qu'il m'emmène dans cette cabine. Pourtant il y avait un tas d'autres garçons qui, à mon avis, valaient plus que moi, notamment celui avec qui précédemment j'avais été... En fait, en même temps que je lui disais toutes ces conneries, dans ma tête, je pensais :"oui j'accepte". Et je lui ai dit d'accord. Mais pas 50 €, 100 €. Là, il me dit qu'il n'a que 50 € et qu'il devrait ressortir pour aller à un distributeur pour retirer ce qui manque. Et je lui dis que c'est ça ou rien. Il me dit alors d'attendre car il va chercher l'argent. Et il part. Je pense qu'il ne va pas revenir. Et j'attends tout de même dans la cabine de longues minutes. Et il revient en me tendant les 100 € que j'accepte et que je range soigneusement dans la pochette qu'on nous remet quand on arrive dans le sauna.

Là il me retourne. Et il fait ce qu'il a à faire. Et je sens que ça lui plaît beaucoup. Il parvient au but. Objectivement, je prends aussi du plaisir. Il est bien équipé. Et le matelas s'en est souvenu. Ca n'a pas duré plus de 10 minutes. On parle encore 5 minutes. Dans son sabir, il me dit qu'il est un metteur en scène ou quelque chose comme ça... Et qu'il est ici pour des représentations théâtrales. Je le trouve très intelligent et vraiment distingué. Je pense qu'il est Italien. Il me quitte et je rejoins mon ami dans le bain sec et je sors de ma pochette les 100 euros. Mon ami est stupéfait...

J'ai toujours ces 100 euros. Je les ai rangés dans ma boîte de Pandore, là où j'ai également placé le résultat biologique qui annonçait ma séropositivité et d'autres choses encore...

Portrait de sonia

 merci Eric d'avoir rectifié la traduction arabe de "quand je serai grande je ferai la pute" il y a aussi les placements  de jeunes filles pour faire la bonne chez des particuliers "aisés" avec toutes les exploitations imaginables, mais celà procure une source de revenus pour la famille....bonne journée à tous

Portrait de maya

nathan wrote:

 Pourtant il y avait un tas d'autres garçons qui, à mon avis, valaient plus que moi, 

partage total de ce que tu as écrit nathan, vraiment ça fait du bien de lire cette compréhension de ce qu'on est pas et qui est si rare ici. alors un grand merci.

je cite une de tes phrases qui m'a heurté quand même

qui définit la valeur de quelqu'un ? qu'est-ce qui en définit la valeur ?

je t'embrasse

maya raplapladesnerfs mais qui grace à des gens comme toi bouge et écrit encore...

Portrait de julian2

Bonjour à toutes et tous...

 

Maya, mon discours te semble caricatural, mais il est le fidèle reflet de mon ressenti par rapport à mon vécu... Je ne sacralise pas le sexe, je sais juste là où j'ai mal et il se trouve que la prostitution a généré cette douleur, en grande partie. Aucune des autres activités rémunérées que j'ai exercées jusqu'à aujourd hui ne m'a fait souffrir comme ça.

 

Ensuite, peux-tu, stp, expliquer ce que tu veux dire par: "Comprendre la prostitution c'est s'affranchir déjà des ces fondations mensongères que sont cette soi disant liberté qu'on a par ailleurs."? car je ne comprends pas.

 

Et je peux te demander ce qui est à l'origine des humiliations et de la domination que tu subis aujourd'hui et qui sont bien plus fortes? Si je peux, je te le demande... lol

 

 Ensuite, Rickhunter, j'ai plutôt tendance à me dire que les fonctionnaires ont de la chance qu'on parle autant d'eux et de leur avenir, de ne pas être murés dans le silence de la société. Et les prostitués n'ont pas attendu Sarkozy, ni les Lois sur la Sécurité Intérieure, pour que leur avenir soit incertain...

 

Concernant l'assistance sexuelle, pourquoi la demande des femmes en situation de misère sexuelle est-elle si réduite, voire inexistante? Seuls les hommes ont le besoin et le droit de voir leur "agressivité" régulée et leur "faiblesse psychologique" prise en charge?? Je trouve cela surprenant...

 

Pour continuer, Eric121, personnellement, je ne voudrais pas que mes enfants deviennent spécialement "avocat, médecin ou pilote d'avion..."; je voudrais qu'ils exercent le métier qui contribuerait à les rendre heureux, qu'il s'agisse de devenir éboueur, magistrat, serveur dans un fastfood ou vétérinaire...

J'ai juste tellement souffert de la prostitution que je n'arrive pas à concevoir que l'on puisse s'épanouir et être heureux, à travers sa pratique. Peut-être pour une minorité de prostitués...

C'est pour ça que je n'aimerais pas que mes enfants passent par là, et non parce que je seraiS putophobe, parce que je considèreraiS que la prostitution n'est pas socialement valable et valorisante. Rien à voir... En gros, je projette... ;) 

 

Enfin, Nathan, merci d'avoir choisi de partager avec nous cette expérience. Ton récit me fait repenser à moi lors de mes premières passes, à Dijon. L'euphorie qu'elles ont provoqué chez moi...

 

Tu peux expliquer pourquoi tu as spontanément demandé 100 euros au lieu de 50? Et pourquoi tu as pu le faire et pourquoi ça a marché? Et aussi pourquoi tu les as gardés dans ta "boîte de Pandore", plutôt que de les dépenser??

 

Ca fait beaucoup de questions, je sais, mais ce sujet me passionne...

 

Bonne journée à toutes et tous, bises.

 

JU 

Portrait de nathan

L'anecdote dont j'ai fait part plus haut se situe "quelques mois après l'annonce de ma séropositivité", c'est-à-dire à un moment de doute sur ma valeur. C'est sans doute pour cela, maya, que j'ai écrit cette phrase qui était mon ressenti à l'époque : "Pourtant il y avait un tas d'autres garçons qui, à mon avis, valaient plus que moi".

Pour en avoir discuter avec d'autres garçons sur le site, c'est un sentiment fréquent. Et la conséquence, c'est de renoncer en particulier à la sexualité. Quand je me suis rendu dans ce sauna, c'était la première fois depuis l'annonce de ma séropositivité où j'allais essayer de rentrer en contact avec l'autre par le corps notamment.

Ma première surprise, ça a été de pouvoir séduire le premier garçon, un canon. Premier effet Pygmalion. Il m'accordait une valeur subjective. Le cinquantenaire lui m'a donné mon second coup de Pygmalion en me dotant  - en plus de la valeur subjective que j'avais aussi pour lui (c'était moi et pas un autre) - d'une valeur objective : 50 € puis 100 €. Julian, j'ai fait monter les enchères pour finalement m'évaluer moi-même. Je crois que si j'avais demandé 200 €, je les aurais obtenus. Question de charme sans doute aussi lol. J'avais donc à nouveau de la valeur. Ce jour-là a marqué le début de ma reconstruction.

J'ai gardé les 100 euros et je ne les ai pas dépensés parce que, pour moi, ils n'ont qu'une valeur symbolique et pas de valeur fiduciaire. C'est pour cela qu'ils sont dans la même boîte que le test positif du vih comme s'ils annulaient symboliquement celui-ci.

Evidemment, ce que j'ai vécu là n'a rien à voir avec ce que vit quelqu'un qui par nécessité vitale doit se prostituer la première fois. Cela doit être extrêmement douloureux et marquer à jamais comme Julian l'a écrit. Dans mon cas, cette expérience a été reconstructive et non pas destructrice.

Sans aller jusqu'à là où je suis allé, j'ai déjà conseillé à des garçons sur le site qui se repliaient sur eux-mêmes de retourner dans un lieu de sexe pour recommencer leur vie sexuelle. Et ils m'ont fait part ensuite que cela avait été très bénéfique pour commencer leur reconstruction. Sans doute aussi parce que pour nous homos, le fait de séduire grâce à son corps - même malade - est très important. Mais c'est sans doute aussi très important pour toutes les autres pvvih mais aussi pour des personnes atteintes par d'autres pathologies comme le cancer par exemple. Pour cette pathologie, on voit de plus en plus des actions esthétiques menées pour que les malades se réconcilient avec leur image qui a pu être déparée par la maladie et les soins. D'où aussi mon titre un peu provocateur Prostitution reconstructive qui évoque en écho la chirurgie reconstructive.

D'ailleurs, n'est-ce pas un peu ce phénomène aussi en jeu chez ces "bourgeoises" qui se prostituent par plaisir et par oisiveté ? Quels dommages veulent-elles reconstruire ?

Portrait de jean-rene

Si j'avais parlé, Julian, d'"assistance sexuelle" à l'égard de femmes, on m'aurait rappelé que je ne pouvais pas parler en leur nom.
C'est pourquoi je me suis contenté de parler d'"assistance sexuelle à l'égard d'hommes psychiquement faibles" et ce d'autant plus facilement que j'en suis un et que ma visite aux prostituées relevait plus de l'assistance sexuelle que du besoin de domination..
Portrait de maya

ok julian, 

je ne veux surtout pas mettre ton ressenti en cause, (de quel droit ,? si ce fut comme ça que tu l'as perçu  c'est que je suis maladroite) mais peut être faudrait il que tu expliques cette souffrance pour que je puisse comprendre ce que tu veux dire.

quels domaines de souffrance ?physique? morale? mentale?  conditions ?

pour moi la prostitution était un moyen pour la came, en aucun cas un choix parce que je n'ai jamais aimé le sexe au point d'en faire un métier, ni l'argent au point d'accepter des pratiques qui me font mal à l'âme, ni l'homme au point de cette forme de don de soi.

on vend comme je l'ai dit un savoir ou un savoir faire ou un savoir être

on peut travailler sans se donner la majeure partie des gens le font

peu sont en accord fondamental avec les entreprises qui les utilisent (cf temoignage jean rené). 

un échange de l'ordre de la prostitution est un deal

l'autre te paye pour un service qui est clairement défini entre vous d'entrée. 

l'autre choisit, pas toi mais rien ne t'oblige non plus, à tout accepter :

tu restes maitre du contrat. 

TU définis ce que tu veux bien donner. 

tout dépend aussi des conditions dans lesquelles tu exerces ..

ou est le jeu de dupes ?

la ou ca peche c'est que dans nos sociétés le sexe ne doit pas etre "vendu"

car il est associé avec le sentiment or ce sont deux choses différentes qui peuvent aller ensemble mais peuvent aussi être deux voies bien distinctes. en général les hommes sont plus aptes à comprendre ce clivage possible que les femmes.

je n'ai jamais fait l'amour à ces types. j'ai eu de la sympathie pour certains, du mépris pour d'autres :tous les cas de figure.

je les ai laissé utiliser mon sexe : ce n'est pas pareil. 

 c'est pourquoi je dis comprendre la prostitution c'est aussi s'affranchir de ces fondations mensongères sexe=amour .

la plupart croient choisir quand ils sont conditionnés depuis le berceau. 

je ne dis pas que ce sont des professions ordinaires ou faciles

nous ne sommes pas toutes et tous capables de les exercer sans se faire mal

(il faut une sacrée force mentale) 

pour moi  c'était très difficile parce que mon raisonnement, mon intelligence ma façon de penser étaient en opposition avec mon conditionnement :je donnais à ce sexe bien trop d'importance.s'affranchir des conditionnements de son enfance, ceux qui te disent le sexe c'est sale,  c'est mal etc (essentiellement diffusé par les mères aux filles)

pour l'homme le sexe est plaisir , pour les femmes il est problème.

  Et je peux te demander ce qui est à l'origine des humiliations et de la domination que tu subis aujourd'hui et qui sont bien plus fortes? Si je peux, je te le demande... lol

cette question la me demande de développer encore et on m'a déjà reproché de f..ch..avec mes longues explications.

 rappeler ce qu'à dit jean rené et qui est super important :

D'autre part je rappelle le rôle de régulation de l'agressivité des mâles, que joue la prostitution, et qui a, à mon sens, une utilité sociale. 

bien à vous,