Mots clés : Traitement 20 anstravail
Qui travaille encore après 20ans de traitement?
Soumis par texas303 le 02.05.2013
Est ce que je dois être étonné de toujours travailler à temps plein après 20ans de traitement? Est ce que c'est de ĺ'ordre de l'exceptionnel ou c'est la majorité de tout le monde? (j'ai 45 ans). Je ne m'étais jamais posé la question mais un séronaute s'étonne de mon parcours...
Commentaires
Heureusement que non
Tu n'est pas le seul mais beaucoup considèrent ici que le fait d'être seropositif est un motif valable pour ne pas travailler. Ce qui est complètement faux. Et a ne rien faire on s'encroûte, on cogite et on meurt aussi plus vite....
Moi aussi
Hello texas
Nous sommes peut être minoritaires sur Seronet, mais le cas n'est pas rare. Diagnostiqué en 1991, plutôt mal en point en 95/96, j'ai du arrêter de travailler pendant près de deux ans.Puis les traitements sont arrivés (première tri à partir de 96) et j'ai repris le travail mi 97. Depuis, à part une période de mi-temps thérapeutique en 2000 (alors en échec thérapeutique), j'ai toujours travaillé à temps plein.
J'ai d'ailleurs encore huit ans à travailler si je veux bénéficier d'une retraite à taux plein à l'age de 67 ans et je compte bien y arriver.
Les "jeunes" séropositifs auront je pense un parcours de vie professionnelle de plus en plus proche de celui des personnes non touchées par le vih.
Comme dirait la chanson...le travail c'est la santé !!!
J'ai été diagnostiqué en 1986, pneumocystose en 1992, après une longue période de convalescence, j'ai repris une activité salarié à temps complet.
Je suis heureuse dans mon travail même si parfois la fatigue se fait ressentir, mais j'éprouve aussi une certaine fièrté quand à mon parcours de vie. Je reviens de loin et j'ai la force de faire encore pleins d'activités.
Je vis seule, le vie est devenue extrèmement chère alors cette rentrée d'argent tous les mois n'est pas négligeable.
Le lien social aussi est important, ce qui permet de ne pas se couper de la réalité.
J'ai travaillé à temps plein jusqu'en 2002 et
en mi-temps depuis, par obligation. Travailler n'est pas un but humain en soi, mais un moyen de survie pour la majorité des habitants de cette planète. Mon travail ne m'apporte aucun épanouissement, ce qui n'est pas grave puisque la créativité peut s'exprimer ailleurs...
Encourageant !
Je ne suis donc pas tout seul à pouvoir travailler. Je me disais que sur Seronet, il y avait statistiquement plus de séropos qui vont moyennement bien car ceux qui vont bien n'eprouvent peut-être pas l'utilité de venir ici. Donc ça fausse les réponse à ma question. Tout comme sur un forum sur la depression, il y a peu de gens qui n'ont pas de depression, c'est logique.
Traitement et travail
Bonjour à Texas et à vous tous
Jean Luc Romero est actuellement sous quadrithérapie. IL a pris son premier traitement (sous forme d'AZT) il y a 25 ans. Je trouve qu' il est plutôt en forme étant donné ses nombreuses responsabilités et ses engagements militants. Il est souvent en déplacement à donner des interviews aux quatre coins de la France ou à l'étranger. Bref je trouve que c' est encourageant d 'avoir une vie professionnelle (conseiller régionale d'île de France) et militante si remplie après toutes ces années de traitement. vous pouvez allez voir ses activités sur son blog. Pour moi c' est un modèle dans le sens ou je le trouve cohérent et combatif je me dis que si je pouvais être aussi en forme dans 20 ans alors je signe.
La santé par le travail
Je suis sous traitement depuis presque 20 ans j'ai toujours travaillé , je continus encore et pas préte de m'arréter , et tout va bien , en ce moment je fais 10 h par jours , et je vais bien . C'est surement plus une question de tempérament , enfin ça ce n'est que mon avis . Mais rester toute la journée à la maison, c'est là je pense que pour moi se serais le début de la fin .
Nath
...
Pas mal de facteurs entrent en jeu.
Pour ma part je déprimais complètement dans mon travail (erreur d'orientation certainement) et quand j'ai été licencié économique j'ai senti un énorme soulagement et me suis dit que ce virus en m'offrant la possibilité de ne plus travailler m'apporterait au moins un truc de positif.
Mon travail n'aurait pas été à ce point un cauchemar pour moi sans doute aurais-je réagi différemment, ne serait-ce que pour des raisons financières et de statut social.
J'ai voulu mettre à profit cette liberté pour reprendre des études me convenant mais la maladie m'a rattrapé.
Maintenant j'ai quasiment l'âge d'un sénior avec le manque d'expérience d'un junior et le cerveau fatigué d'un retraité, mon retour à l'emploi relèverait du quasi-impossible.
Serais-je aujourd'hui capable de poursuivre une activité professionnelle qui n'aurait jamais été interrompue pendant ces longues années? Peut-être, l'habitude, l'expérience d'un travail pouvant sûrement compenser en partie une diminution des facultés, mais cela doit changer grandement d'un environnement professionnel à l'autre.
Cependant quand bien même j'aurais eu un autre métier, un qui me convienne, j'aurais été obligé pendant plusieurs années de le mettre en suspens et me serais quand même retrouvé dans la situation, non pas d'une continuité, mais d'une reprise.
pareil
20 ans de tri et toujours actif,allant jusqu'a 16h par jour en grandes activitées,mais bon c'est vrai aussi que faisant un metier physique ça commence a devenir dur,en plus selon les stats on vieilliraient 10 ans plus vite que les seronegs
mais bon aprés reflexion je pense que le travail pour ma part est plus un moyen de me dire je peut le faire ,je suis pas malade ,je suis comme les autres...............que plutot par besoin,comme quoi je suis pas encore a 100/100 en symbiose avec mon hote
travaille encore...
Séro déclaré depuis 3 ans, mais il parait que selon les tests et les circonstances cela date depuis plus de 10 ans.
Je travaille toujours à plein temps. Un seul arrêt de 3 mois lors de la découverte(pneumonie).
Travail pour survivre et aussi par plaisirs. J'avais la possibilité d'être un jeune!!(52), retraité cette année. Mais par choix, j'ai décidé de continuer une année supplémentaire afin d'avoir une retraite un peu plus confortable.
Jusqu'à maintenant ma situation ne m'a jamais arrêter de travailler. Par contre, la fatigue certains jours me gagne rapidement.
Arrêter de travailler viendra dans pas très longtemps. Mais le goût de bouger, les sports (gym,natation) et retourner étudier pour le plaisir. Je crois m'aidera à poursuivre mon chemin. Et pourquoi pas aider les gens comme nous!
Amitié
Petit nouveau
travail = échappatoire ?
à 21ans (ma contamination) je ne pensais jamais voir mes 30ans !!
à 30ans je ne pensais jamais voir mes 40ans !!
et maintenant à 46ans je me retrouve là comme un con !! et je n'ai rien construit...
séropo depuis 87... pour moi le travail est une échappatoire, ma façon à moi d'oublier
mais j'ai la chance d'avoir un "métier-passion" (je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde)
cela m'occupe l'esprit, mais bon... je sais aussi que c'est un peu la politique de l'autruche...
et si je dois faire un constat aujourd'hui... je suis terriblement seul !! le vih m'a isolé des autres
...cela est bien compliké !!
bizz à vous tous
chris
Il y a eu les conséquences du vih avant
mes 30 ans, la mort, qui a fait que je ne me suis pas préoccupé professionnellement de mon futur, et celles après le deuil du deuil avec l'arrivée de l'asthénie et autres complications. J'ai tenté une reconversion professionnelle, réussie en soi, mais je me suis confronté au marché du travail avec des salaires si minables qu'ils ne me permettaient même pas de survivre. J'ai donc réintégré mon ancien travail sans perspective d'avenir (mon entreprise agonise lentement, mais sûrement, depuis des années, et finira par fermer).
travail a quel prix !!
bravo, vous etes la fierté de la France !!!!!
moi aussi j'ai été esclave dans la restauration jusqu'a ce que je n'en puisse plus de bosser comme un malade pour un salaire de misere et des clients jamais contents, bref j'ai donc fait une pause, depuis janvier je ne bosse plus !!
le probleme, c'est que je suis tellement dégouté de la restauration que je n'ai vraiment plus du tout envie de reprendre!!!! et puis je suis fatigué en permanance, voila !!!! je prends un traitement depuis 13 ans, je suis en cv indetectable depuis au moins 12 ans mais avec peu de t4 du coup je fatigue plus rapidement que la moyenne, donc je ne pense pas retourner au taf !!!! bon aussi , j'ai bientot 51 ans peut etre que ça joue un peu , toujours est il que je me suis pris ça en pleine gueule sans le voir arriver et ça fait un drole d'effet !!!
Tout ça pour dire que nous ne sommes pas tous égaux devant la maladie et que certains supportent mieux ce que d'autres ne peuvent pas !! et pour l'instant, meme si c'est moins frequant, le sida tue toujours !!!
besoin de pauses
Effectivement, on n'est pas tous égaux devant la maladie.
On peut même dire "les maladies" parce qu'il y a quelque fois des suppléments au virus.
(y'en a qui font plusieurs fois "Mauvaise Pioche"...)
Bon,j'ai 55 ans je suis sous traitement depuis 9 ans.Cette contamination m'a fait comme un coup d'adrénaline pour me motiver à ne pas démissionner comme ça m'était arrivé plusieurs fois étant plus jeune et à tenter de rejoindre la fonction publique pour avoir une sérénité au moins professionnelle.
Cependant, il arrive un moment où l'on n'en peut plus et où une pause peut être salutaire.
C'est mon cas en ce moment et j'ai du mal à sortir la tête de l'eau.Le boulot est salutaire ou/et toxique...Et l'angoisse par rapport à l'avenir (retraite, avoir un toit sur la tête,ne pas la perdre (cette tête),garder sa santé et être aimée), tout ce questionnement prend du temps et l'aide des professionnels de santé demande une disponibilité que l'on ne peut pas avoir quand on bosse tout au long de l'année.
Donc, ça ne sert à rien de culpabiliser ceux qui ne sont pas en mesure de travailler sans arrêt maladie ou ne pas travailler du tout.
Le travail n'est pas ressenti de la même façon selon notre profil
et certains boulots comme je l'ai dit sont salutaires et d'autres toxiques.
Moi aussi, j'aimerais être aussi forte que ceux qui ont fait les 1ers témoignages...
On est loin d'être égaux.
D'accord avec Chris
Le travail permet de fermer les yeux et d'échapper à la situation... mais aussi aux autres, comme si notre état ne suffisait pas à nous isoler...!
Seul et destiné à le rester...
Olivier.
c'est vrai
mais maintenant que nous en avons conscience ,pourquoi ne pas essayé d'inverser la roue pour que cela change
je sais c'est plus facile a dire
hello texas303
bien le bonjour texas
seropo depui le 2 janvier 1986 je travaille toujour et en plaine forme charge virale indetectable T4 à 1003
cordialement à plus Elian.
EUH
Muffin, quand même tu y vas fort!
Comme quelqu'un l'a dit il faut tenir compte de différents facteurs. Même si des organismes "aides" à la reprise du travail et encore faut voir les conditions, le cap emploi j'ai essayé pour moi c'est de la foutaise, c'est quand même le parcours du combattant pour ceux qui se sont arrêtés de travailler depuis longtemps.